Torchwood-Passion
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 L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17

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aviva94
Conquête d'owen
aviva94


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Localisation : Dans les bras de mon Capitaine...
Personnage préféré : Jack et Ianto
Personnage le moins aimé : Gwen
Pairing préféré : Jack/Ianto
Date d'inscription : 13/04/2010

L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Empty
MessageSujet: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeLun 1 Nov - 17:56

Titre : L’éternité près de toi
Fandom : Torchwood
Pairing : Jack/Ianto
Disclaimer : Torchwood et ses personnages appartiennent à R.T. Davies et à la BBC. Je fais ça juste pour le fun, sans en attendre une quelconque rémunération.
Autorisation particulière : Le nom de Tashée m’a été gentiment prêté par Takysis.
Résumé : Rapprochement, perte, trahison, quand le destin s’en mêle !
Rating : NC 17

L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 I1110138_Lternitprsdetoi
(Création d'Aragone)

Chapitre 1

En ce début d’octobre, une neige précoce tombait sur Cardiff et l’homme resserra son manteau, pressant le pas pour traverser la place en direction de l’office de tourisme. Lorsqu’il pénétra dans le petit bureau, il secoua la tête pour faire tomber les flocons qui s’étaient posés sur ses cheveux et baissa son col.

Il passa derrière le comptoir et alluma l’ordinateur puis se rendit dans la réserve. Il en revint lorsqu’il entendit le téléphone sonner.

– Ianto ? fit la correspondante.
– Oui, Tosh, que se passe-t-il ?
– Rien, je voulais juste te prévenir que je ne pourrai pas venir aujourd’hui.
– Tu as un souci ?
– Rien de bien grave, juste une toux persistante qui m’oblige à rester chez moi. Je vais faire venir le médecin.
– Tu veux que je demande à Owen de passer ?
– Il n’est pas médecin de ville, je ne vais pas le déranger pour si peu.
– Je suis sûr qu’il se fera plaisir de venir te soigner. Je l’appelle, ne t’en fais pas.
– D’accord, finit-elle par abdiquer. Je te remercie.
– Mais de rien, c’est bien normal, de plus, comment veux-tu que l’on se passe de toi ? répondit-il affectueusement.
– Charmeur, va ! fit-elle en riant, brusquement interrompue par une quinte violente.
– Tosh, ça va ? s’inquiéta le Gallois.
– Oui, répondit-elle quelques instants plus tard.
– Très bien, reste au chaud, je t’envoie Owen dès que je l’aurais eu au téléphone.
– Merci Ianto, fit-elle avant de raccrocher.

Le jeune homme retira son manteau et le posa sur le comptoir puis il composa le numéro de téléphone du médecin tout en lisant les mails qui étaient arrivés depuis la veille.

– Allo ? entendit-il après quelques sonneries.
– Owen, ne me dis pas que tu dormais encore !
– Si, pourquoi, tout le monde n’est pas comme toi ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Pourrais-tu aller voir Tosh ?
– Pourquoi, elle a un problème ?
– Elle tousse énormément et je pensais qu’il valait mieux que ce soit toi qui la soigne. Elle voulait faire venir un médecin de ville.
– Tu as eu raison, fit-il soudain beaucoup plus réveillé. Je m’habille et je passe chez elle. Je te tiens au courant.
– Merci Owen.
– Mais de rien, je suis médecin avant tout, dit-il avant de raccrocher.

Le Gallois sourit puis récupéra son manteau et ouvrit la porte menant à la base secrète. Quand il passa le sas, il leva les yeux vers le bureau de son leader et eut la surprise de n’y voir aucune lumière, soit Jack dormait encore, soit il était déjà sorti.

Le jeune homme posa son manteau sur le canapé et se dirigea vers la cuisine. Concentré sur la préparation de la première tournée de café, il n’entendit pas le Capitaine descendre les marches et venir le rejoindre.

– Bonjour Ianto, fit-il après l’avoir un instant détaillé.

Surpris, ce dernier fit un mouvement un peu trop brusque, la tasse lui glissa des mains et se brisa sur le sol. Il se baissa prestement en bredouillant des excuses et commença à ramasser les morceaux. L’immortel s’accroupit à son tour et l’aida à rassembler les bris, frôlant involontairement la main du Gallois. Celui-ci laissa échapper un petit soupir qui fit lever les yeux de son leader.

– Tu devrais être plus prudent, tu vas finir par te blesser, fit-il en souriant.
– Je suis désolé, je ne vous avais pas entendu, j’ai été surpris.

Le jeune homme se releva, n’osant pas regarder le Capitaine et jeta les morceaux dans la poubelle.

– Je vais devoir aller acheter d’autres tasses, il va nous en manquer, dit-il en saisissant un mug pour le remplir.
– Très bien, fais ce qu’il faut. Merci, finit-il en prenant la boisson que lui tendait Ianto.

Il quitta la cuisine et monta dans son bureau, laissant le jeune homme terminer de préparer la machine pour la tournée suivante.

Quand l’alarme du sas retentit, il tourna la tête et vit Gwen et Owen entrer, suivis de peu par Tosh, emmitouflée dans son manteau, un bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles. Il prit les tasses et s’approcha de ses collègues.

– Mais que fais-tu ici ? demanda-t-il à l’informaticienne, tu devrais être bien au chaud au fond de ton lit.
– Tu vois, je te l’avais dit ! Elle n’a pas voulu m’écouter, intervint le médecin. Elle est plus têtue qu’une mule.
– J’ai du boulot, il fallait que je vienne, plaida la jeune femme.
– Nous aurions pu te remplacer, fit le Gallois. Bon, va t’asseoir et reste tranquille, nous allons nous occuper de toi. Owen, tu lui as donné un traitement ?
– Oui, mais elle n’a pas été le chercher.
– Je vais y aller, de toute façon, je dois sortir pour acheter des tasses, j’en ai encore cassé une ce matin. Donne-moi l’ordonnance, Tosh.
– Je te remercie, fit-elle en toussant, mais j’y serais allée ce soir.
– Il vaut mieux commencer rapidement, je t’assure, ça ne me dérange pas.
– Que se passe-t-il ? entendirent-ils soudain.

Jack se tenait sur la passerelle et les regardait puis il descendit les marches et vint les rejoindre.

– Tosh, que fais-tu là, tu devrais être chez toi, tu n’as pas l’air en forme !
– C’est ce qu’on lui a dit, mais elle n’a pas voulu écouter, fit Gwen en s’approchant.
– Je vais aller lui chercher ses médicaments, fit Ianto en prenant le document que lui tendait sa collègue. Je n’en ai pas pour longtemps.

Il récupéra son manteau et quitta la base rapidement. Le Capitaine le regarda partir sans un mot puis se tourna vers la jeune femme.

– N’hésite pas à aller t’allonger si tu en as besoin. Nous sommes ici pour t’aider également.
– Merci Jack, mais ça va aller. Il faut simplement que ma toux m’oublie un peu.

L’immortel lui caressa doucement les cheveux puis s’éloigna pour aller voir le médecin. Gwen le regarda passer puis baissa les yeux sur son ordinateur, sentant une bouffée de chaleur remonter le long de son dos. Elle soupira doucement et ouvrit un fichier.

– Owen, tu penses qu’elle peut travailler ?
– Elle serait mieux chez elle, mais rien ne l’empêche de venir. Avec le traitement que je lui ai prescrit, elle devrait sentir une différence assez rapidement, il faut simplement qu’elle ne reprenne pas froid avant d’être guérie.
– Très bien, donc en cas d’intervention, elle restera ici, décida le Capitaine.

Il repartit vers son bureau. La Galloise se leva et monta les marches à sa suite. Une fois dans la pièce, elle ferma doucement la porte et s’approcha. Jack fut un peu surpris par sa présence mais ne dit rien.

– Tu m’as l’air fatigué, fit-elle en contournant la table.
– Non ça va, j’ai besoin de peu de sommeil, tu le sais bien. Tu as un problème ?
– Eh bien ! Je me disais que je pourrais t’inviter à aller boire un verre ou on pourrait se faire une sortie au restaurant.
– Et ton fiancé, il en pense quoi ? fit-il sans lever les yeux du dossier qu’il avait commencé à lire.
– Je peux très bien inviter un ami à dîner. Il le fait également, je ne vois pas pourquoi il serait jaloux.
– Peut-être à cause de tes sentiments pour moi, dit-il en la regardant.
– Je ne vois pas de quoi tu parles, se défendit-elle en rougissant un peu.
– Tu sais, je ne suis pas aveugle, mais il ne faut pas te faire d’illusions, je t’apprécie en tant qu’agent, mais il n’y aura jamais rien entre nous. Il va bien falloir que tu te fasses à cette idée.
– Pourquoi ?
– Pourquoi, quoi !
– Je sais que je te plais, mais tu ne sembles pas vouloir te laisser aller.

L’immortel resta silencieux en la détaillant. Elle était fiancée, pourquoi lui faisait-elle du rentre-dedans ? L’alarme du sas retentit et il se leva pour voir le Gallois entrer dans la zone informatique. Son regard s’illumina soudain et la jeune femme s’en rendit compte. Elle s’approcha de lui et le dévisagea puis baissa les yeux vers les postes où travaillaient ses collègues. Elle vit le réceptionniste donner un paquet à Tosh puis retirer son manteau et passer dans la cuisine pour déposer le repas. Pendant tout ce temps, le Capitaine ne l’avait pas quitté des yeux.

– C’est donc ça !
– Quoi ?
– C’est lui qui t’intéresse ! Permets-moi de te dire que tu fais fausse route !
– Et pourquoi ?
– Il est hétéro, tu devrais le savoir ! De plus, tu as descendu sa fiancée ! Pas sûre qu’il t’accorde plus d’importance que ça !
– Et alors, mater est interdit maintenant ! De toute façon, cela ne te regarde en rien. Tu ferais mieux d’aller reprendre ton poste, lâcha le leader, sérieusement agacé par son attitude.

Elle quitta la pièce et descendit l’escalier, jetant un regard mauvais à Ianto qui sortait de la cuisine avec son plateau.

Il distribua les tasses et finit par le Capitaine qui avait repris sa place dans son fauteuil. Lorsque le Gallois tapa à la porte, il leva les yeux et lui fit un signe de la main tout en souriant.

– Merci Ianto, dit-il en prenant sa boisson.

Il en but une gorgée qu’il apprécia en fermant les yeux, sous le regard amusé du réceptionniste.

– Je voulais te demander, fais-tu quelque chose ce soir ? dit-il les paupières toujours baissées.
– Euh, non, rien de particulier. Avez-vous besoin de mes services ?
– Eh bien ! Je me disais que nous pourrions discuter un peu, je connais le reste de l’équipe, mais nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler et je voudrais réparer cet oubli. Serais-tu d’accord pour qu’on le fasse ?

Ianto le fixa sans rien dire pendant quelques instants. N’ayant pas de réponse, le leader ouvrit les yeux et vrilla son regard dans le sien. Le Gallois sentit une douce chaleur envahir son corps et lutta contre l’impérieuse envie qu’il avait de s’emparer de ses lèvres.

– Ianto !
– Oui Monsieur ! fit-il redescendant brusquement de son nuage. Je peux rester, si vous le souhaitez, je n’ai rien de prévu aujourd’hui.
– Très bien, alors c’est entendu, lorsque les autres seront partis, tu viendras me rejoindre. Nous pouvons même dîner ensemble si tu n’y vois pas d’inconvénient.
– Aucun Monsieur, que voulez-vous que je commande ?
– Je laisse cela à ta discrétion. Fais comme tu veux, de toute façon, c’est pour discuter que nous allons nous voir ! fit-il pour le mettre à l’aise, tout en espérant que la soirée se terminerait par un rapprochement qu’il appelait de tous ses vœux.
– Oui, évidemment, fit-il. Je vais aller à l’office, j’ai quelques documents à exposer.
– Très bien. À tout à l’heure. Au fait, tiens, je t’avais emprunté ça, fit l’immortel en lui tendant le chronomètre.
– Merci, je me demandais où j’avais bien pu l’oublier, répondit Ianto en le glissant dans sa poche.

Le Gallois sortit de la pièce et s’arrêta un instant sur la passerelle. Après un rapide coup d’œil à l’immortel qui avait repris sa lecture, il descendit les marches et surprit le regard insistant de Gwen. Il se dirigea vers la cuisine ayant récupéré les tasses puis monta à l’office où il resta jusqu’au déjeuner puis il y retourna après avoir nettoyé et rangé la cuisine.

En fin d’après-midi, en entendant la voix de Owen, il ouvrit la porte du passage secret et ses collègues entrèrent dans le petit bureau.

– Bonne soirée Ianto, fit Tosh en sortant sur le quai.
– À demain, dit le médecin en la rejoignant.

Gwen s’arrêta près du comptoir et posa ses mains dessus. Elle fixait le Gallois qui la regarda à son tour.

– Tu as besoin de quelque chose ?
– Ne crois pas qu’il s’intéresse sérieusement à toi, tu ne seras qu’un amusement pour lui, lâcha-t-elle finalement.
– De quoi parles-tu ?
– De Jack et de ses intentions envers toi !
– Je ne vois pas…
– Arrête, ne fais pas l’innocent, le coupa-t-elle. Je vois bien comment il te regarde. Il n’a qu’une envie, celle de te mettre dans son lit !
– Et quand bien même ce serait le cas, en quoi cela te concerne-t-il ! fit Ianto en la défiant du regard.

Elle allait répondre quand elle entendit la porte s’ouvrir et Jack apparut.

– Pas encore partie Gwen ? Ton fiancé doit t’attendre, fit-il amusé par son visage décomposé.
– Si, j’y allais, je disais bonsoir à Ianto, répondit-elle en se sauvant.

Les deux hommes la regardèrent partir puis l’immortel s’approcha du comptoir, prenant bien soin de rester à distance du jeune homme.

– Tout va bien ? s’enquit-il.
– Oui, aucun problème.
– Que te voulait-elle vraiment ?
– Rien en particulier. Elle semble penser que vous auriez certaines intentions me concernant, fit-il en baissant les yeux sur les documents qu’il avait entre les mains.
– Oh, je vois. Et qu’en penses-tu ?
– En auriez-vous vraiment ? répondit-il en le fixant.
– Qui sait ! fit Jack avant de s’éloigner. Nous y allons ?
– Je vous suis, juste le temps de fermer le bureau, je vous rejoins dans quelques minutes.

Le leader le regarda un instant, essayant de savoir si l’éventualité d’un rapprochement serait envisageable puis s’engagea dans le couloir. Ianto passa commande pour le repas du soir, demandant une livraison pour 19 h puis verrouilla l’office et descendit dans le Hub. Il alla directement à la cuisine et prépara deux tasses qu’il porta dans le bureau de son Capitaine.

Celui-ci l’attendait, confortablement installé dans son fauteuil, les coudes sur les bras du siège, les doigts joints devant ses lèvres. Le jeune homme s’arrêta devant la table de travail, hésitant sur l’attitude à avoir.

– Assieds-toi, fit-il en prenant le café qu’il lui tendait.

Le Gallois obéit et prit une gorgée pour se donner contenance. La question de Jack lui trottait dans la tête et il ne savait pas si ce dernier avait demandé ça par jeu ou s’il avait vraiment envisagé que cela fut possible.

– Alors, parle-moi un peu de toi !
– Que puis-je vous dire que vous ne sachiez déjà, tout est dans mon dossier. Je suppose que vous l’avez lu.
– Effectivement, mais je ne pense pas que tout y soit inscrit ! J’ai pu voir toutes tes notations et les appréciations de ton ancien directeur, mais n’aurais-tu pas des choses plus personnelles qui pourraient m’aider à mieux te connaître.
– Pas vraiment Monsieur, mon quotidien se résume à Torchwood, rien de bien palpitant en dehors cela.
– Pas de petite amie ? fit Jack, le voyant soudain rougir légèrement.
– Non Monsieur. Plus rien que mon boulot.
– Eh bien ! Il faudrait que tu arrives à te changer les idées, je sais que tu as vécu un grand malheur et j’en suis le premier désolé crois-moi, mais tu devrais sortir avec d’autres jeunes gens. Tu finiras bien par trouver une jolie demoiselle qui ne sera pas insensible à ton charme, dit-il s’amusant de voir son teint s’accentuer vers un rouge plus soutenu.

Le Gallois se sentait mal à l’aise. Plaire à nouveau à une jeune femme n’était pas une chose qui l’intéressait pour le moment, il était bien plus attiré par un certain Capitaine qui ne semblait pas l’avoir remarqué. Cependant, depuis son embauche, il ne cessait de flirter avec lui, de laisser passer des sous-entendus plus qu’évidents. Mais Ianto n’osait pas laisser libre cours à cette envie qu’il avait de lui faire comprendre que ses intentions pourraient trouver une issue plus que favorable.

– Ok, changeons de sujet puisqu’il me semble que cela t’ennuie…
– Du tout Monsieur, simplement, je n’ai pas pour habitude d’exposer ma vie privée, le coupa Ianto.
– Donc, tu en as une !
– Si on veut, je vais au cinéma et je lis beaucoup. Mis à part cela, je passe mes soirées seul et…

Il se tut en surprenant le haussement de sourcil de l’immortel ainsi que son petit sourire en coin. Il en avait trop dit et se mordit nerveusement la lèvre inférieure.

– Seul ? insista le Capitaine.
– Oui Monsieur.
– Ianto, veux-tu me faire plaisir. Arrête de me dire Monsieur ou Capitaine, j’ai un prénom. Fais comme les autres, appelle-moi Jack. Tu veux bien ?
– Oui Mon… Jack, se rattrapa-t-il in extremis.
– C’est bien mieux comme cela !

L’immortel le fixa en souriant, s’amusant de la facilité avec laquelle il arrivait à le mettre mal à l’aise. Puis il se redressa et posa la tasse vide sur le bureau, se penchant par-dessus pour se rapprocher du Gallois. Celui-ci fixait toujours sa boisson, n’osant pas regarder l’immortel puis Jack se pencha un peu plus et tendit le bras pour passer sa main sous son menton, lui faisant relever la tête. Ianto eut un mouvement de recul accompagné d’un frisson qui lui parcourut l’échine et laissa échapper un soupir.

– Je te fais peur ? demanda le leader.
– N… non Monsieur !
– Ianto, qu’est-ce que je viens de te dire !
– Oui, pardon Jack, répondit-il en se levant.
– Alors, c’est ça, je te fais peur !
– Non !
– Tu viens de dire oui !
– Oui, pour votre prénom…

Ianto était de plus en plus perturbé et le Capitaine s’en rendit compte. Il finit par se lever et s’approcha de lui. Il posa ses doigts sur ses épaules puis les laissa glisser le long de ses bras. Le Gallois avait fermé les yeux, ses lèvres entrouvertes laissant échapper un soupir. Jack prit ses mains et caressa les paumes tout en avançant son visage. Ianto pouvait sentir l’odeur de sa peau, cette odeur qui l’enivrait chaque fois que son leader passait près de lui.

– Que penses-tu de la mise en garde de Gwen ? souffla l’immortel tout près de sa bouche.
– Je…
À suivre…


Dernière édition par aviva94 le Mar 18 Jan - 10:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMar 2 Nov - 10:12

Chapitre 2
Il ne put en dire davantage. Le Capitaine posa ses lèvres sur les siennes et l’attrapa par la taille, le collant contre lui puis passa une de ses mains dans son dos, l’autre remontant lui caresser la nuque, sa langue glissant doucement sur sa bouche pour l’inciter à s’ouvrir. Ianto accéda à la demande et le baiser se fit plus passionné. Un instant surpris, le Gallois répondit avec ferveur, se laissant emporter par le feu qui brûlait en lui. Lorsqu’ils se séparèrent pour reprendre leur souffle, les mains de Ianto avaient trouvé leur chemin sous la chemise du leader et caressaient doucement la peau tiède. Il s’écarta brusquement, sentant le désir de l’immortel, son corps ayant également réagi à l’échange.

Jack le retint par la main et le rapprocha à nouveau. Il le serra dans ses bras et ses lèvres glissèrent dans le cou du jeune homme qui se tendit sous la caresse.

À ce moment, l’alarme du sas retentit et Ianto en profita pour s’échapper de ses bras. Il remettait de l’ordre dans sa tenue, le dos à la porte, lorsque Gwen entra dans la pièce. Il s’était rapproché du mur et elle ne le vit pas immédiatement.

– Jack, fit-elle en se plantant devant le leader qui remettait sa chemise dans son pantalon. J’y ai bien réfléchi, tu ne peux pas me repousser comme ça. Tu va boire un verre avec Owen et Tosh et tu refuses de le faire avec moi. Peux-tu m’expliquer pourquoi ?
– Je n’ai rien à te dire. Je fais ce que je veux de mon temps libre. Je te l’ai dit, rentre chez toi !
– Non, Jack ! C’est à cause de lui, c’est ça ! Je t’ai dit que tu perdais ton temps !

Le Capitaine tourna les yeux vers le Gallois et Gwen suivit son regard. Elle se raidit brusquement en apercevant son collègue qui la dévisageait puis celui-ci quitta brusquement le bureau.

– Ianto, attends ! lança l’immortel. Gwen, disparais avant que je ne me fâche !

Sur ces paroles, il attrapa son manteau, s’élança dans l’escalier et passa le sas juste avant qu’il ne se referme, mais le jeune homme était déjà parti. Il le rattrapa sur la baie et le prit par le bras.

– Ianto, pourquoi t’es-tu sauvé ?
– Je ne veux pas…
– Tu ne veux pas quoi ? Ianto, nous n’avons pas fini de discuter et de plus, nous n’avons pas dîné, je te rappelle ! À quelle heure doit passer le livreur ?
– 19 h.
– Très bien ! Et si nous finissions de parler chez toi, je pense qu’elle ne viendra pas nous déranger, qu’en dis-tu ?

Il l’obligea à le regarder et perçut des larmes dans ses yeux. Le jeune homme acquiesça sans rien dire puis il prit son téléphone et modifia l’adresse de livraison de la commande. Jack appela Gwen et lui dit de fermer le Hub et l’office avant de partir. Ils se dirigèrent vers l’appartement du Gallois sous l’œil inquisiteur de la caméra derrière laquelle se trouvait la jeune femme. Elle donna un coup de pied rageur dans un bureau puis éteignit les ordinateurs et quitta la base.

Une fois dans l’appartement, Ianto invita son leader à passer dans le salon et le rejoignit après avoir accroché les manteaux à la patère de l’entrée.

– Je vous sers un café ? demanda-t-il.
– Je veux bien !

Le Gallois passa dans la cuisine et prépara les boissons. Assis sur le canapé, le Capitaine ne quittait pas la porte des yeux, attendant de voir reparaître le jeune homme. Cependant, il lui sembla qu’il mettait beaucoup plus de temps que d’habitude et il se leva pour voir se qu’il se passait. Quand il entra, Ianto avait le front posé sur la machine et ne bougeait pas.

– Dis-moi ce qu’il y a ! fit l’immortel en s’approchant doucement.

Sans rien répondre, le Gallois secoua la tête et lui donna sa tasse puis quitta la pièce pour aller sur le balcon.

– Ianto, tu ne vas pas te laisser impressionner par elle !
– Non, souffla-t-il.
– Alors, que se passe-t-il ?
– Je ne veux pas être entre vous.
– Comment ça entre nous ! Mais il n’y a rien entre elle et moi, qu’est-ce qui te fait penser que ça pourrait être le cas ?
– La manière dont elle vous regarde, les mots qu’elle a dits… fit-il en baissant les yeux sur la boisson.
– Ianto, c’est elle qui se fait des idées, de plus, je te rappelle qu’elle est fiancée et que j’ai encore le droit de choisir avec qui je veux être, fit-il en passant ses doigts sous son menton pour l’obliger à lever la tête.

Il prit sa tasse et la posa avec la sienne avant de l’enlacer tendrement, rapprochant doucement son visage du sien, avant de goûter ses lèvres. Le Gallois répondit au baiser, entrouvrant sa bouche pour accueillir la langue inquisitrice.

Ils se séparèrent lorsque la sonnerie de l’interphone retentit et le jeune homme alla répondre, remettant de l’ordre dans sa tenue. Il attendit le livreur et récupéra la commande puis se rendit dans la cuisine pour préparer les plats. Quand il revint, le Capitaine était adossé à la baie vitrée, les bras croisés sur sa poitrine.

– Je vous propose de manger dehors.
– Tu ne crains pas qu’il fasse trop froid ?
– Non, j’ai ce qu’il faut, dit-il en posant les assiettes sur la table.

Il rapprocha deux parasols chauffants qu’il disposa de chaque côté du balcon et invita l’immortel à s’asseoir pendant qu’il les allumait. Effectivement, une douce chaleur se diffusa, rendant l’atmosphère bien plus agréable. Il s’installa à son tour et ils mangèrent en silence, le Capitaine coulant quelques regards à son hôte, cherchant à comprendre pourquoi il était aussi troublé.

Lorsqu’ils eurent terminé, Ianto proposa un café que l’immortel accepta bien volontiers. Quand le jeune homme déposa la tasse près de lui, Jack lui saisit le poignet, l’empêchant de partir et le regarda dans les yeux. Il se leva et caressa tendrement sa joue puis l’embrassa sur le front avant de prendre sa boisson et de rentrer dans le salon.

Il ne savait pas comment agir envers le Gallois, il désirait plus que tout lui montrer tout l’intérêt qu’il lui portait, mais il hésitait, il ne voulait pas le faire fuir. À pas tranquilles, il se déplaçait devant les étagères, buvant par petites gorgées, essayant de cerner les goûts de son hôte. Ce dernier était également rentré après avoir débarrassé la table et fermé la fenêtre.

Il mit un fond musical et s’assit sur le canapé, laissant son visiteur continuer de déambuler tranquillement. Il le vit s’arrêter devant les photos exposées et caresser doucement le cadre qui représentait Lisa, puis s’écarter en soupirant.

Jack se tourna vers lui et le regarda. Il posa sa tasse sur la table basse et mit ses mains dans ses poches. Après un long moment de silence, il se décida à parler.

– Je crois que je devrais te laisser, tu as manifestement envie d’être seul et je ne voudrais pas te déranger.

Il se dirigea vers l’entrée et prit son manteau. Le Gallois s’était levé et se rapprocha de lui sans rien dire mais il attrapa le vêtement et le remit à sa place.

– J’aimerais que vous restiez, fit-il dans un murmure, en le regardant dans les yeux.
– Tu en es sûr ?
– Oui M… Jack, se reprit-il.
– Très bien, si c’est ce que tu souhaites !

Le jeune homme resta silencieux, mais prit ses lèvres délicatement et se serra contre lui. Le Capitaine le sentait trembler et il l’enlaça, approfondissant le baiser qu’il avait initié.

– Ianto, j’espère que tu sais ce que tu fais ! dit l’immortel en quittant ses lèvres.
– J’ai envie de me sentir aimé, souffla le Gallois, une larme perlant à son œil.
– Que t’arrive-t-il ?

Il ne répondit pas et posa sa tête contre l’épaule de son leader, le nez dans son cou et ferma les yeux. Le souvenir de Lisa était encore bien présent mais le Capitaine l’attirait tel un aimant, il ne savait plus où il en était.

– Je crois que tu devrais aller te coucher, murmura Jack. Je vais rester près de toi.

Il l’entraîna vers sa chambre et le jeune homme se laissa faire. L’immortel défit sa cravate après lui avoir fait retirer sa veste et déboutonna sa chemise. Ianto était toujours sans réaction, il semblait déconnecté de ce qu’il se passait. Quand il fut torse nu, il frissonna légèrement et releva les yeux, fixant le visage de son leader. Jack défit la ceinture de son pantalon et laissa tomber le vêtement. Il incita le jeune homme à se coucher, ce qu’il fit sans broncher. Il rabattit la couette et s’assit près de lui pour lui caresser doucement la joue. Lorsqu’il voulut se relever, Ianto l’attrapa par le poignet.

– Je voudrais que vous veniez près de moi.
– Je ne pense pas que ce soit raisonnable, tenta le leader.
– Je n’ai pas envie d’être raisonnable, fit le Gallois en le tirant à lui. Je voudrais dormir dans vos bras.
– Si c’est ce que tu désires !

Le jeune homme le lâcha pour lui permettre de se déshabiller à son tour et ouvrit la couette pour l’inviter à le rejoindre. Quand il fut installé, Ianto posa sa tête sur son torse et sa main sur son ventre puis ne bougea plus. Jack le sentit se détendre et sa respiration s’apaiser, signe qu’il s’était endormi. Il n’osait pas bouger, la proximité de son corps ayant réveillé le sien. Il soupira doucement et ferma les paupières puis sombra à son tour dans un sommeil léger.

Au matin, quand il ouvrit les yeux, le jeune homme était toujours dans la même position, mais sa main s’était déplacée et était maintenant posée sur son bas-ventre. Il ne bougea pas, attendant patiemment qu’il se réveille. Puis, il sentit les doigts glisser et caresser doucement sa peau. Le rythme de son cœur s’accéléra, ainsi que sa respiration. Il ferma les paupières, tentant de calmer la réaction de son corps, mais rien n’y fit. Un léger soupir lui échappa et Ianto se redressa pour le regarder.

– Jack !

Il ouvrit les yeux et vit le Gallois tout près de son visage. Il passa sa main derrière sa nuque et l’embrassa, le jeune homme se colla contre sa peau, glissant ses doigts sur sa hanche pour remonter sur sa taille. Ils se séparèrent à bout de souffle et vrillèrent leurs regards l’un dans l’autre. Puis le Capitaine le bascula sur le dos et entreprit de picorer son torse, le caressant sensuellement, allant jouer avec ses boutons de chair, lui tirant des gémissements dont il se gorgeait. Puis il remonta dans son cou, jusqu’à son oreille qui mordilla doucement.

Il sentait Ianto se tendre sous ses doigts et réagir de manière positive à ses caresses. Il glissa sa main sur ses abdominaux qui se creusèrent, descendant lentement vers son bas-ventre et rencontra le boxer dont il était toujours vêtu. Il passa ses doigts sur le tissu, constatant son désir et exerça une légère pression qui fit se cambrer le Gallois. Un nouveau gémissement échappa au jeune homme et Jack se redressa un peu pour le regarder.

– Tu es sûr de ce que tu veux ?
– Oui, souffla-t-il.
– Tu veux aller jusqu’au bout ?
– Oui.
– L’as-tu déjà fait ?
– Non. Aime-moi, murmura-t-il, fais-moi me sentir vivant.
– Ianto, mais que t’arrive-t-il ?
– Tu ne veux pas de moi, c’est ça, souffla le Gallois les yeux au bord des larmes.
– Là n’est pas la question, évidemment que j’aimerais faire l’amour avec toi. Mais je ne veux pas que tu le fasses pour la mauvaise raison.
– Elle était peut-être dans le vrai alors ! dit Ianto en détournant les yeux.
– Comment ça ?

Jack prit son visage et l’obligea à le regarder. Il cherchait à comprendre ce brusque accès de tristesse. Il semblait être prêt à se donner à lui uniquement dans le but d’échapper à sa détresse. Ce n’était pas ce que le Capitaine cherchait, il souhaitait partager un moment de bonheur avec lui, il ne voulait pas que le Gallois prenne l’acte comme une échappatoire.

– Ianto, parle-moi, fit-il en picorant ses lèvres de baisers légers. Je peux te donner ce que tu veux, mais pas pour les raisons que tu penses.
– J’ai envie de toi Jack, il n’y a aucune autre raison. J’ai envie de tendresse, d’amour… de toi…

L’immortel le regarda amoureusement et essuya une larme qui venait de s’échapper.

– Très bien, alors je vais t’aimer Ianto, je vais te faire voir ce qu’il peut y avoir de meilleur dans l’amour, mais si tu veux arrêter, il faudra me le dire et je n’insisterai pas. Tu es libre de ton choix.

Il reprit ses caresses et s’empara de ses lèvres pour un baiser fiévreux. Il se déplaça et se coucha sur lui, faisant toucher leurs érections au travers du tissu. Il ondula doucement des hanches, le sentant durcir lentement. Le Gallois passa ses mains dans son dos et l’attira à lui, laissant sa langue batailler avec celle de son partenaire.

Puis Jack quitta sa bouche pour glisser sur son cou, sa clavicule, son torse. Il saisit un téton entre ses lèvres et commença à le malmener doucement tandis que ses doigts divaguaient sur sa peau. Ianto gémit et se tendit puis passa ses mains dans les cheveux de son leader qui maintenant butinait ses abdominaux, continuant son chemin vers son bas-ventre.

Quand il atteignit le boxer, il glissa ses doigts sous l’élastique et descendit le vêtement tout en continuant d’embrasser la peau de chaque côté du sexe, ignorant totalement celui-ci, pourtant fièrement dressé. Le Gallois leva la tête pour le regarder pendant un instant, la laissant retomber avec un gémissement au moment où le Capitaine passait sa langue sur le gland légèrement humide de désir. Il finit de le débarrasser de son sous-vêtement et passa ses mains de part et d’autre du membre turgescent.

– Jack, souffla le jeune homme, oui… humm...

L’immortel continua sa lente ballade, léchant la hampe tendue sur toute sa longueur avant de prendre délicatement le gland dans sa bouche et de le caresser de sa langue. Un peu plus de liquide perla et Jack sut que Ianto n’en aurait certainement pas pour bien longtemps avant de se laisser emporter par la jouissance. Il effleura la peau en remontant vers la taille tout en prenant le membre entièrement, serrant les lèvres par pressions légères. Des vagues de sensations brûlantes déferlaient dans le corps du Gallois. Ses gémissements étaient de plus en plus sonores et brusquement, il se déversa dans la bouche de l’immortel qui avala la semence et continua ses allées et venues lentement, laissant les spasmes qui secouaient Ianto se calmer peu à peu.

Quand il le relâcha, le sexe avait déjà repris une certaine vigueur, signe que son propriétaire était prêt pour le round suivant. Le Capitaine remonta prendre les lèvres soupirantes, glissant la langue à la rencontre de sa consœur, faisant goûter au jeune homme sa propre saveur. Puis il s’écarta et le regarda pendant quelques instants en souriant. Le torse humide de sueur, les yeux fermés et les lèvres entrouvertes, Ianto était dans un état d’abandon total qui ravit le leader.

– Que dirais-tu d’aller prendre une douche ? susurra-t-il à son oreille.

Le Gallois entrouvrit les paupières et le fixa sans vraiment comprendre pourquoi il s’arrêtait en si bon chemin, mais il ne dit rien et se leva. Ils allèrent dans la salle de bain et se glissèrent dans la cabine. Jack se colla contre son dos pendant qu’il allumait le jet et l’enserra dans ses bras, faisant frotter son érection contre les fesses de son amant. Celui-ci rejeta sa tête en arrière et la posa sur son épaule, la tournant légèrement pour présenter ses lèvres dont le Capitaine s’empara tout en continuant à laisser dériver ses doigts, faisant naître des frissons sur la peau humide.

Puis il lui fit poser les mains sur le mur et parsema sa colonne vertébrale de petits baisers brûlants, tout en s’accroupissant, s’arrêtant un instant au niveau des reins pour passer ses doigts dans l’entrejambe que le jeune homme ouvrit en déplaçant ses pieds. Une phalange glissa doucement le long de la raie puis de son autre main posée sur son dos, l’immortel incita son partenaire à se pencher, lui offrant une vue pleine et entière sur son intimité. Il écarta un peu plus les deux lobes fermes et passa sa langue sur la peau sensible, laissant une traînée de salive. Puis il se releva et du bout du doigt, il visita le bord de l’anneau de chair, s’en allant mordiller la peau le long de l’épine dorsale. Il fit doucement pénétrer une phalange, attentif à ne pas blesser la chair délicate. Ianto gémit et se redressa un peu, mais Jack se pencha sur lui, l’empêchant d’aller plus loin. Deux autres doigts se joignirent au premier et détendirent le passage.

Au bout d’un moment de ce traitement, le Capitaine retira sa main et se frotta contre les fesses de son partenaire avant de guider son membre jusqu’à l’entrée convoitée.

– Je vais venir en toi, souffla l’immortel. Je serai aussi doux que possible, détends-toi.

Quand il le sentit s’introduire en lui, Ianto eut un brusque sursaut accompagné d’un gémissement de douleur. Jack ne bougea plus, se contentant de le frôler du bout des doigts puis il se saisit de son sexe, lui imprimant un mouvement de va-et-vient qui lui fit oublier la souffrance pour se concentrer sur le plaisir.

Il finit par s’enchâsser complètement dans le corps de son amant et le fit se relever pour s’appuyer contre lui. Il lui prit les lèvres en un tendre baiser puis commença à bouger par petits mouvements à peine perceptibles qui devinrent peu à peu plus amples. Ianto reposa ses mains sur la faïence et accueillit en lui ce sexe désiré.

– Tu es si étroit, souffla l’immortel en accentuant ses va-et-vient. J’aime me sentir en toi…

Le Gallois gémit doucement, se cambrant pour mieux s’offrir et permettre à son leader de s’enfouir encore plus profondément en lui. Celui-ci agrippa ses hanches et accentua la vigueur de ses coups de reins, sentant monter la jouissance dans son corps. Ianto ahanait doucement, venant à la rencontre de ce membre puissant qui le fouillait encore et encore.

L’eau qui continuait de couler sur leurs corps unis ajoutait au sentiment de bien-être qui les avait envahis. Le jeune homme râlait sous les coups de boutoir de plus en plus vigoureux et Jack se saisit de son sexe pour le masturber frénétiquement. Un cri retentit dans la salle d’eau et Ianto se déversa dans sa main, l’immortel en fit de même au tréfonds de son corps, poussant son membre toujours plus loin en lui. Peu à peu, le rythme se ralentit pour finalement s’arrêter et le Capitaine serra son amant entre ses bras, restant toujours profondément enfoui dans son intimité.

Quand le sexe radouci quitta son abri, il le fit se tourner et prit ses lèvres pour un baiser sensuel.

– Ianto, j’en avais envie depuis si longtemps, souffla-t-il avant de l’embrasser à nouveau.

Le Gallois restait silencieux et finalement, Jack s’écarta pour le regarder. Il prit son visage entre ses mains et chercha dans ses yeux le sentiment d’amour qu’il souhaitait y trouver, mais il n’y avait rien d’autre qu’une immense détresse. Brusquement pris d’un doute, il réfléchit rapidement. Ce n’était pas possible, il ne pouvait pas s’être trompé à ce point !

– Ianto, ai-je fait une erreur ?

Le jeune homme secoua la tête et une larme roula sur sa joue.

– Non, c’était parfait, exactement ce à quoi je m’attendais venant de ta part, souffla-t-il finalement avant de poser sa joue contre son torse et de glisser ses mains dans son dos, l’attirant comme s’il voulait se fondre en lui.

Le Capitaine le serra contre lui et posa un baiser sur ses cheveux, soupirant doucement. Ils restèrent ainsi, jusqu’à ce que le téléphone du leader se mette à sonner. Rapidement, il alla prendre la communication, tout en s’essuyant et laissa échapper un juron en voyant le nom de Gwen s’afficher.

– Oui ! lâcha-t-il irrité.
– Jack, mais qu’est-ce que tu fais ? Tu ne viens pas bosser aujourd’hui ?
– Pourquoi, il y a un problème à la base ?
– Non !
– Très bien, alors tu peux te passer de moi pour la matinée, il me semble.
– Où es-tu ?
– En quoi cela te regarde-t-il ?
– Ah d’accord ! fit-elle. Je savais bien que tu finirais par y arriver ! J’espère que ta nuit a été agréable.
– Gwen, ce que je peux faire de mes nuits ne te regarde pas, je n’ai aucune autorisation à te demander. Maintenant, j’aimerais beaucoup que tu t’occupes de tes affaires. Préviens Owen et Tosh que je serai là cet après-midi.
– Comme tu veux !
– Et Gwen ! Arrête de me surveiller, j’ai aussi une vie privée. Tu devrais en faire autant et t’occuper de ton fiancé.
– Mais…
– Au revoir, la coupa-t-il en mettant fin à la communication.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMer 3 Nov - 9:58

Chapitre 3
Il se tourna et vit le Gallois sortir de la salle de bain. Il s’approcha doucement de lui et ouvrit les bras. Le jeune homme accepta l’invitation et vint se serrer contre lui.

– Nous avons le temps, fit Jack. Tu es bien plus important qu’elle.
– Pourquoi ?
– Pourquoi quoi ?
– Pourquoi suis-je plus important ? Je ne suis rien, j’ai tout perdu. Comment peux-tu encore vouloir de moi dans l’équipe après ce que j’ai fait ?
– Ianto, il ne faut pas que tu ressasses les mauvais souvenirs. Je suis là moi et je ne risque pas de mourir. Je resterai près de toi aussi longtemps que tu le voudras.
– Jusqu’à ce que tu trouves mieux ou que je meure, c’est ça ? fit-il en le regardant.
– Mais d’où te viennent des idées pareilles !

Plus le jeune homme se confiait à lui, plus le Capitaine sentait son mal-être sous-jacent. La perte de sa fiancée avait été un rude choc pour lui et il s’était plongé dans son travail, asseyant d’occulter la douleur qui lui rongeait le cœur et tentant de faire oublier sa trahison. Comment lui faire comprendre à quel point il tenait à lui, à quel point il l’aimait ! Ianto n’avait rien dit, ils avaient fait l’amour passionnément mais si l’envie de dévoiler ses sentiments tenaillaient l’immortel, il ne savait pas ce qu’il en était du Gallois.

– Jack, souffla-t-il au bout d’un moment, ne me laisse pas, garde-moi près de toi.
– C’est bien mon intention, ne t’en fais pas. Mais j’aimerais une chose, pourrais-tu me la donner ?
– Laquelle ? fit-il en vrillant son regard dans celui de l’immortel.
– Je voudrais que tu me fasses un sourire, j’aime te voir sourire, même si maintenant je me rends compte que c’est pour te cacher derrière une façade.

Le Gallois continuait de fixer ses yeux, il voyait une petite lueur les illuminer, il avait envie de se perdre dans l’océan bleu qu’il avait devant lui.

– Allez, insista Jack d’une voix douce. Fais-moi plaisir, j’aimerais te voir sourire.

Ianto accéda à sa demande et son sourire, d’abord timide, s’accentua peu à peu. L’immortel finit par prendre ses lèvres en un doux baiser voluptueux et lorsqu’il le relâcha, il lui semblait que le jeune homme était un peu apaisé.

– Tu es bien plus craquant quand tu es heureux. Laisse-moi te rendre heureux, tu veux bien ?
– Oui, répondit-il en s’échappant de ses bras pour quitter la chambre.
– Où vas-tu ?
– Faire du café !
– Ça, je t’avoue que c’est une très bonne idée, fit-il en lui emboîtant le pas après avoir attaché la serviette autour de ses reins.

Il s’arrêta à l’entrée de la cuisine et regarda le jeune homme préparer les boissons puis il s’approcha et glissa ses mains dans les poches du peignoir qu’il portait, mettant volontairement un obstacle entre ses doigts et la peau tentatrice de son amant. Celui-ci soupira doucement mais continua à surveiller le nectar qui coulait dans les tasses.

Quand ce fut prêt, il lui tendit par-dessus son épaule. Avant de le lâcher, Jack déposa un baiser dans son cou puis alla dans le salon, suivi par son hôte.

***
À la base, Gwen tournait comme un lion en cage, elle fulminait. Jack l’avait rembarrée d’assez rude manière et elle ne l’acceptait pas.

– Tu devrais arrêter de tourner en rond, fit Tosh sans lever les yeux de son écran. Il n’arrivera pas plus vite.
– Quoi ?
– Jack est occupé, tu devrais le savoir puisque tu le surveilles.
– Il fait ce qu’il veut, il l’a toujours fait, maugréa la Galloise, visiblement de très mauvaise humeur.
– C’est le privilège de la fonction, répondit la jeune informaticienne. Tu devrais le laisser respirer.
– Occupe-toi de tes affaires ! asséna Gwen avant de quitter la zone principale.

Owen leva la tête et la regarda partir. Il avait compris qu’elle n’avait pas réussi dans son entreprise et s’en réjouissait. Puis il s’approcha de Tosh et s’assit près d’elle.

– Ça ne se passe pas comme elle le voudrait, dit-il ironique.
– Non, mais Jack devrait faire attention et protéger Ianto, j’ai peur de ce qu’elle pourrait faire. Il n’est pas bien en ce moment, il a besoin d’aide.
– Jack est assez grand pour se défendre, fit le médecin.
– Je ne parlais pas de lui, mais de Ianto. Tu n’as pas remarqué comme il semble malheureux en ce moment !
– Il est tellement discret, à vrai dire, je n’ai pas fait attention, mais maintenant que tu le dis, effectivement, il me semble un peu distant.
– Il aimait Lisa, il s’en veut.
– Il ne pouvait rien faire.
– Je le sais, tu le sais, Jack aussi, mais pour Ianto, c’est une perte importante. Il faut qu’il accepte et qu’il oublie.
– Oui, mais que faire pour l’aider ?
– Laisse faire Jack, m’est d’avis qu’il a déjà commencé, fit-elle doucement.
– Tu crois que…
– Ils ont passé la nuit chez Ianto. Je n’ai pas besoin d’en dire plus.
– Effectivement. Donc, Gwen est en colère parce que Jack n’a pas voulu d’elle, c’est bien ça !
– Il est intéressé par quelqu’un d’autre et elle ne l’accepte pas. Elle se croit irrésistible.

Owen sourit en levant les yeux au ciel, puis ils se mirent à rire de bon cœur. Il posa sa main sur celle de sa collègue et la regarda en se calmant peu à peu.

– Au fait, tu sembles aller mieux !
– Oui, effectivement, ton traitement a été efficace, je ne tousse plus du tout et j’ai passé une bonne nuit.
– Tant mieux, tant mieux, fit-il en retournant à son poste avant de s’arrêter pour la regarder. Au fait, accepterais-tu de déjeuner avec moi ce midi ? demanda-t-il un peu timidement.
– On le fait tous les jours !
– Oui, bien sûr, mais je te proposais une sortie, tous les deux.
– D’accord. Mais Gwen ne va pas apprécier de rester seule ici, fit-elle.
– Non, j’imagine, répondit le médecin avant de retourner à son poste. Tu peux prévenir Jack ?
– Oui, mais je vais attendre un peu, je ne voudrais pas le déranger à nouveau.

Elle se concentra sur le décryptage de son fichier pendant que son collègue finissait ses analyses. La matinée fut calme, la faille était sage depuis quelques jours, leur permettant de traiter les dossiers en attente. Un peu avant l’heure du déjeuner, Gwen refit son apparition et s’installa à son poste. Elle semblait un peu calmée, mais elle avait le visage fermé.

Tosh enregistra ses fichiers puis elle téléphona à son leader.

– Jack, excuse-moi de te déranger.
– Oui, que se passe-t-il ?
– Rien en particulier, je voulais te prévenir que je sortais déjeuner avec Owen.
– Aucun problème. Je vais prendre le relais, ne t’en fais pas.
– Rien ne presse, répondit-elle, Gwen reste ici.
– Elle ne va pas apprécier, fit le leader en riant.
– Je m’en doute, mais avec le coup d’éclat qu’elle t’a fait ce matin, je n’ai pas vraiment envie de l’entendre te dénigrer encore, dit-elle en baissant la voix et en s’approchant de la zone médicale.
– Je comprends, ne t’inquiète pas, va déjeuner tranquillement et je m’occuperai de cette affaire cet après-midi. Il est temps qu’elle apprenne à rester à sa place.
– Très bien. Alors à tout à l’heure et embrasse Ianto pour moi.
– Je n’y manquerai pas, fit-il en raccrochant.

Gwen avait suivi la conversation, mais n’avait pu en saisir la fin. Voyant ses collègues prendre leur manteau, elle fit de même, mais en passant près d’elle, Owen s’arrêta et la regarda.

– À tout à l’heure, nous mangeons à l’extérieur, dit-il comme s’il n’avait pas remarqué qu’elle s’apprêtait à se joindre à eux.
– Bin et moi alors ?
– Toi, je ne sais pas, fais-toi livrer quelque chose, lança le médecin en prenant le bras de Tosh pour l’entraîner vers le sas.

La Galloise se laissa tomber sur son siège et frappa le bureau de ses deux poings fermés.

***
Jack était assis sur le canapé, le jeune homme lové contre lui. Il laissait ses doigts caresser doucement sa peau, s’amusant des frissons qu’il lui provoquait.

– Ça ne va pas arranger l’animosité de Gwen envers toi, fit-il.
– De quoi tu parles ?
– Tosh et Owen sont partis déjeuner en ville, tu es ici avec moi, faut pas être devin pour savoir qu’elle doit être seule à la base.
– Ce n’est pas mon problème. Je suis bien mieux près de toi. Tu préfèrerais déjeuner avec elle ?
– Non, absolument pas, mais j’ai peur qu’elle ne cherche à se venger d’une façon ou d’une autre.
– Ne t’inquiète pas, je te défendrai, fit le Capitaine ironique.

Ianto releva la tête et le regarda un instant puis il passa sa main derrière sa nuque pour l’attirer à lui et posa ses lèvres sur les siennes pour un tendre baiser.

– Je n’en ai pas besoin, mais merci quand même, dit-il doucement.
– Je ne sais pas toi, mais moi, j’ai faim. Je vais commander quelque chose. Tu veux quoi ? répondit le leader en saisissant son téléphone.
– Aucune importance, fais comme pour toi.
– Très bien, chinois, ça te dit ?
– Oui, pas de problème.

Le Gallois se leva, laissant l’immortel appeler le traiteur et passa dans sa chambre pour s’habiller. Jack vint le rejoindre et le regarda un instant boutonner sa chemise rouge avant de soupirer doucement et de s’approcher.

– Si tu me tentes comme ça, nous n’allons jamais partir, souffla-t-il dans son cou.
– Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, Monsieur, répondit Ianto avec un sourire aux lèvres.
– Je préfère te voir comme ça, murmura le Capitaine. J’aime quand tu te sens bien. C’est le cas, n’est-ce pas ?
– Oui, Jack, fit-il en le fixant dans la glace.
– À la bonne heure !

À son tour, il s’habilla et retourna dans le salon. Ianto venait de récupérer la commande et posait les boites sur la table basse. Ils déjeunèrent de bon appétit puis le Gallois prépara le café. Il but le sien, planté devant la baie vitrée, silencieux, comme absent.

– Jack, j’aimerais que tu restes avec moi ce soir, fit-il sans se retourner.

Le Capitaine fut un peu surpris par l’invitation abrupte, mais se reprit aussitôt et se leva pour s’approcher de lui.

– Si c’est ce que tu souhaites, j’en serai heureux, dit-il en glissant ses mains sur sa taille et en se collant contre son dos.

Dans la vitre, il vit le Gallois fermer les yeux et posa un baiser dans son cou puis il le tourna vers lui et l’embrassa tendrement.

– Bien, je crois que nous devrions y aller. Je rentrerai avec toi ce soir.
– D’accord, répondit-il en prenant la tasse de son amant pour aller la déposer dans la cuisine.

Quand il revint, Jack l’attendait dans l’entrée et lui tendait son manteau. Il l’enfila et récupéra ses clés puis ils quittèrent l’appartement pour le Hub.

En arrivant, le Capitaine monta dans son bureau et fut suivi par Gwen. Elle ferma la porte et vint près de lui. Il la regarda sans rien dire, attendant qu’elle parle. Mais elle ne disait rien et s’assit sur le bord de la table, à la place qu’affectionnait le Gallois quand il venait discuter avec lui.

Quand Ianto se présenta devant la porte avec son plateau, il lui fit signe d’entrer et lui sourit. Gwen soupira bruyamment, montrant clairement que le réceptionniste la gênait, mais Jack n’en tint aucun compte. Il se leva et vint à la rencontre de son amant pour prendre sa tasse, le remerciant d’une caresse sur la joue.

– Tu veux ton café ? demanda le jeune homme en tendant la boisson à la jeune femme.
– Pose-le, pour le moment, j’ai à parler avec Jack !
– Très bien, mais il est meilleur chaud, fit-il avant de quitter la pièce en refermant doucement derrière lui.
– As-tu besoin d’être aussi désagréable avec lui ? railla l’immortel.
– Pourquoi, ce n’est pas parce que tu couches avec lui que…
– Gwen, il vaut mieux que tu te taises, la coupa-t-il. Tes paroles risqueraient de dépasser ta pensée, ce serait dommage que je sois obligé de me passer de tes services.
– Tu veux me virer ! lâcha-t-elle en colère. À cause de lui !
– Non, à cause de ton attitude envers moi !
– Mais…

Elle fut brusquement interrompue par l’alarme de la faille et Jack sortit rapidement pour aller rejoindre Tosh qui venait d’arriver et lisait les données qui s’inscrivaient sur l’ordinateur.

– Alors ? interrogea-t-il.
– Ce ne sont pas des Weevils, c’est tout ce que je peux te dire et ça se déplace vite.
– Il est où ?
– Près du centre commercial !
– Très bien. Tu restes ici, les autres, avec moi.

Ils descendirent rapidement dans le garage et montèrent en voiture. Après une hésitation, Gwen s’était installée à l’arrière, laissant au Gallois le siège avant. Jack s’en rendit compte, mais ne dit rien. Ils s’engagèrent dans la circulation, dirigés par Tosh qui continuait de surveiller les déplacements de l’intrus.

– Tu pourras le rejoindre plus facilement en prenant la prochaine à droite, fit-elle par l’oreillette.
– Ok, c’est parti, lança le Capitaine en tournant brusquement au carrefour.

Le véhicule roulait vite et les pneus crissaient, les passants s’écartaient par prudence en le voyant arriver.

– La prochaine à gauche, fit Tosh.

Jack suivait les indications, Ianto se tenait à la portière pour éviter de perdre équilibre dans les virages secs et Gwen et Owen ne disaient pas un mot.

– Il est là, à 100 m, lança l’informaticienne.
– Très bien, on continue à pied, fit le Capitaine en freinant brusquement.

Tous descendirent rapidement et sortirent leurs armes. Jack leur indiqua diverses directions et ils se séparèrent. Après un rapide coup d’œil au Gallois, il partit à son tour. Prudemment, chacun arpenta les allées et les ruelles, mais il n’y avait pas âme qui vive.

– Tosh, où est-il ? demanda l’immortel.
– Toujours dans votre périmètre, mais je ne sais pas lequel de vous est le plus près. Très bien, Jack, ne bouge plus pendant un instant.

Il s’exécuta et la jeune femme nota sa position, elle fit de même avec les trois autres membres et il s’avéra que l’intrus était plus près du réceptionniste.

– Ianto, fais gaffe, il n’est pas loin de toi, fit-elle.
– Merci, mais il n’y a rien.
– Pourtant, il est là.

Le Gallois regardait autour de lui, mais tout était calme. Un bruit lui fit lever la tête et quelque chose le percuta, lui faisant perdre connaissance. Sous le choc, il poussa un cri, entendu par toute l’équipe. Jack, qui se dirigeait déjà vers lui, hâta le pas. Lorsqu’il arriva près du jeune homme étendu sur le sol, Owen était déjà près de lui.

– Que s’est-il passé ? demanda-t-il au médecin.
– Je n’en sais rien, je l’ai entendu crier, mais quand je suis arrivé, il était déjà sans connaissance.
– Euh Jack ! fit Gwen, tu devrais venir voir ça.

Le Capitaine la rejoignit et regarda ce qu’elle lui montrait. Sur le mur, il y avait une trace de brûlure récente. Il posa sa main dessus et constata que c’était chaud. Sur le sol, il ramassa un sac et l’ouvrit pour voir ce qu’il contenait.

– Tosh, il n’y a rien ici, dit-il en revenant vers le Gallois.
– Le signal n’est plus là, je ne sais pas ce qui s’est passé. Une minute, il était là, la minute d’après, il avait disparu.
– Ianto, comment te sens-tu, fit-il en s’accroupissant près du jeune homme qui venait d’ouvrir les yeux.
– Un peu groggy, mais ça va aller.
– Tu peux me dire ce qu’il s’est passé ?
– Je n’en sais rien, je n’ai rien vu, je suis désolé.
– Ne le sois pas, le principal, c’est que tu ne sois pas blessé. Tu peux te lever ?
– Euh oui, fit-il en saisissant la main qu’il lui tendait.

Il eut un vertige et Jack l’attrapa avant qu’il ne retombe sur le sol, le serrant contre lui en attendant qu’il reprenne son équilibre. Gwen les regardait sans rien dire, elle voyait son leader s’occuper du jeune homme et en était jalouse. Il aida son amant à s’installer dans le SUV et ils rentrèrent à la base.

En arrivant, Owen insista pour examiner le Gallois qui commença par refuser, mais devant la mine inquiète du Capitaine, il finit par accepter. L’immortel resta près de lui jusqu’à ce que le médecin décide que tout allait bien.

– Je vais faire du café, fit Ianto en descendant de la table médicale.
– D’accord, mais vas-y doucement, répondit le leader en le regardant partir. Tu es sûr qu’il va bien ? fit-il s’adressant au médecin.
– Oui, ne t’en fais pas, je ne l’aurais pas laissé faire si ça n’avait pas été le cas.
– Très bien, alors je monte dans mon bureau, je voudrais examiner le contenu de ce sac, fit-il en le soulevant.
– Je range et je te rejoins, répondit Owen.

L’immortel quitta l’infirmerie et se dirigea vers l’escalier. Gwen le regarda passer sans rien dire, elle réfléchissait au moyen d’écarter définitivement le Gallois.
À suivre…
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Chapitre 4
Ianto déposa les tasses sur chaque bureau puis rejoignit le Capitaine qui discutait avec le médecin. Il avait vidé le sac sur la table et tournait un objet entre ses doigts, cherchant à savoir de quoi il pouvait s’agir. Le jeune homme lui tendit sa boisson et le leader le remercia en la prenant.

– Tu as une idée de ce que cela peut être ? demanda Owen.
– Non, absolument pas, c’est la première fois que je vois ce genre d’artéfact. Ianto, tu en penses quoi ?
– Je peux faire des photos et lancer une recherche dans la base de données, peut-être que l’Unit aura quelque chose.
– Très bien, alors je te le confie, répondit le Capitaine en lui tendant l’objet.
– Bon, puisque tu n’as pas besoin de moi, je retourne à mes analyses, fit le médecin.

Il quitta la pièce et descendit les marches. En passant près de Tosh, il la rassura sur l’état de santé du jeune homme et surprit un coup d’œil de Gwen.

– Tu es sûr que tu vas bien ? s’inquiéta l’immortel en s’approchant de son amant.
– Oui, ne t’en fais donc pas. Owen ne m’aurait pas laissé reprendre mon boulot sans ça !
– Évidemment, mais vas-y doucement quand même.
– Je vais juste faire des photos, il n’y a rien d’épuisant. Je serai dans les archives si tu as besoin de moi, fit-il.

Jack sourit à cette précision et lui prit la main pour en caresser tendrement la paume. Le Gallois ferma les yeux et soupira doucement.

– Je viendrai peut-être t’y retrouver alors, souffla le Capitaine avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.

Le jeune homme le regarda un instant avant de quitter le bureau. Arrivé sur la passerelle, il s’arrêta et se tourna vers son amant, lui adressant un sourire timide mais bien présent. Jack en fut heureux et retourna s’asseoir. Ce soir, il pourrait continuer à l’aider à remonter la pente, à oublier autant que faire se peut, la douleur de la perte subie.

Pendant près d’une heure, il se concentra sur ses dossiers puis une brusque envie de café se fit dans son esprit. Il descendit à la cuisine et se servit. Il en profita pour remplir la tasse du Gallois et alla le rejoindre aux archives. En arrivant, il le trouva penché sur la table, essayant de photographier l’artéfact dans les meilleures conditions. La position avait quelque chose d’attirant, une invitation à passer les doigts sur ce corps désiré. Jack n’écouta pas la petite voix qui lui disait d’attendre, de ne pas déranger le jeune homme pendant qu’il travaillait. Il s’approcha doucement et posa sa paume sur ses reins, le faisant se redresser brusquement.

Il attrapa au vol la main qui allait le gifler et regarda son amant, surpris par cette réaction. Ianto baissa les yeux, une jolie couleur rouge teintant ses pommettes.

– Désolé, Jack, je ne m’y attendais pas.
– Mais tu es tendu comme un arc, dis-moi. Que se passe-t-il ?
– Rien, mais Owen a cette manière de me toucher quelquefois et cela m’énerve au plus haut point.
– Comment ça, aurait-il des vues sur toi ? Dois-je être jaloux ?
– En aucune manière, je peux te l’assurer, en fait, je crois qu’il ne s’en rend même pas compte. J’ai vu qu’il faisait la même chose à Tosh et à Gwen.
– Pour Tosh, c’est normal, mais Gwen ! fit l’immortel.
– Aucune idée, tu sais comment il est !
– Oui, bien sûr ! Alors, je suis pardonné ?
– Je ne sais pas, fit le Gallois avec une petite lueur dans les yeux.

Jack s’en rendit compte et son cœur fit un bond. Le jeune homme semblait reprendre vie, c’était très agréable. Il s’approcha et le prit dans ses bras pour l’embrasser tendrement. Sa langue demanda le passage qu’elle obtint sans difficulté, allant à la rencontre de sa consœur qu’elle goûta doucement.

– Et là, suis-je pardonné ? souffla-t-il en picorant le cou de son amant.

Un gémissement lui répondit, les mains du Gallois s’agrippèrent à sa chemise, le collant un peu plus contre lui. Jack sentit sa virilité se réveiller et sourit contre les lèvres de son amour avant de s’en emparer de nouveau.

Il finit par s’écarter et détailla le visage de son amant, les paupières toujours baissées, les lèvres rougies et gonflées par leur baiser. Il alla fermer la porte à clé et leva les yeux vers la caméra dont il voyait le point rouge clignoter, signe qu’elle enregistrait. Il fixa l’objectif pendant un instant, puis il la débrancha et revint près du jeune homme, glissant ses mains sous les revers de la veste pour la dégager de ses épaules. Il déboutonna la chemise et posa des baisers papillon sur le torse offert, descendant lentement vers la ceinture.

Ses gestes étaient doux et empreints d’une grande tendresse. Ianto soupira et ouvrit les paupières pour le regarder. Jack revint vers son visage après avoir fait tomber le pantalon et le boxer, effleurant la peau du bout des doigts. Il le prit par la taille et le souleva pour le faire asseoir sur la table.

Le Gallois lui ouvrit sa chemise et souleva son T-shirt pour le lui retirer puis l’attira à lui pour coller sa peau à la sienne. Il le débarrassa d’une partie de ses vêtements et posa ses mains sur le boxer qu’il portait toujours, malaxant doucement le fessier ferme, faisant frotter leurs virilités réveillées. Il glissa ses doigts sous le tissu, caressant la peau délicate puis il saisit le membre qu’il libéra de sa gangue de coton, lui appliquant des va-et-vient qui le firent un peu plus réagir. Il passa son pouce sur le gland suintant, étalant le liquide qui perlait.

– Prends-moi, soupira-t-il. J’ai envie de te sentir en moi.

Jack porta ses doigts à sa bouche pour les humidifier, mais le Gallois les intercepta pour les lécher consciencieusement, son regard perdu dans celui de son amant puis il les présenta à l’entrée de son intimité, incitant l’immortel à les glisser en lui. Le Capitaine l’embrassa tout en pénétrant l’antre chaud, un doigt après l’autre, le plus délicatement possible pour ne pas le blesser. Il les fit bouger doucement pour préparer sa venue.

– Viens, souffla Ianto en lui retirant la main.

Jack obtempéra et se posa tout contre son anneau de chair. Il commença à investir le corps de son amant, le sentant se tendre et l’entendant gémir. Il reprit ses lèvres et initia un baiser passionné auquel le jeune homme répondit avec ferveur. Le mouvement du bassin était lent et régulier, le faisant s’enfouir un peu plus à chaque fois. Quand il fut enfilé jusqu’à la garde, il ne bougea plus et caressa son amant, allant butiner la peau de son cou, le faisant s’allonger, les fesses sur le rebord de la table.

Il se redressa et reprit ses mouvements, accélérant progressivement la cadence de la pénétration, touchant la prostate à chaque retour. Totalement offert, Ianto laissait échapper des râles dont se gorgeait l’immortel. Il sentait la jouissance prendre possession de ses reins et saisit le membre du Gallois, le masturbant au même rythme que ses coups de boutoir.

– Jack, je vais… je vais… hannn…

Dans un cri, le jeune homme se déversa dans sa main, des spasmes le parcourant violemment, tirant le Capitaine à son tour vers la délivrance qui se fit presque aussitôt. Ce dernier continua de lentes allées et venues jusqu’à ce qu’il arrête de trembler et reprenne doucement le contrôle de sa respiration. Il passa ses mains sur le corps de son amant, essuyant la sueur dont il était recouvert puis se retira doucement, un peu de sperme tombant sur la table. Il fit se redresser le Gallois et le serra contre lui.

– Ianto, est-ce que ça va ?
– Oui, je suis bien, fit-il en posant sa tête au creux de son épaule.

C’était la seconde fois qu’il possédait le jeune homme et une fois de plus, celui-ci ne disait rien. Jack aurait voulu lui hurler qu’il l’aimait, mais le silence de son amant l’incitait à se taire.

– Ian, parle-moi.

Mais il se contenta de le regarder dans les yeux.

– Pourquoi ne me dis-tu rien ?

Le Gallois s’écarta et attrapa ses vêtements, Jack n’insista pas. Toujours sans un mot, Ianto se rhabilla, nettoya la table et attendit que l’immortel se soit vêtu pour déverrouiller la porte. Avant de sortir, celui-ci rebrancha la caméra et ils remontèrent vers la zone principale, Jack s’arrêtant un instant pour tapoter sur le clavier de l’ordinateur de réserve.

Quand ils arrivèrent, Gwen les fixa pendant que Ianto allait dans la cuisine et le leader s’arrêta au pied de l’escalier. Il la regarda et vint près d’elle. Il posa ses mains à plat sur son bureau et approcha son visage.

– Je t’ai pourtant demandé de ne pas nous surveiller sur les écrans ou autrement. Je vais devoir de le dire de quelle manière !

Elle baissa les yeux, jouant nerveusement avec son stylo. Effectivement, quand elle avait vu le Capitaine descendre dans les sous-sols, elle s’était doutée qu’il allait rejoindre le Gallois. Elle avait donc mis la caméra en marche pour les espionner mais le Capitaine s’en était rendu compte et avait coupé la transmission. Après les avoir vus s’embrasser, elle s’était dit qu’elle aurait droit à un spectacle des plus intéressants, mais elle en avait été pour ses frais.

– Ne cherche pas ce que tu as pu récupérer, il n’y a plus rien, souffla l’immortel avant de rejoindre son amant.

Elle pianota rapidement sur son clavier et constata, qu’effectivement, les images avaient été effacées, elle se mordit les lèvres et jura à voix basse.

– Ianto, comment te sens-tu ?
– Ça va. Elle nous surveille, c’est ça ?
– Qui ?
– Gwen, c’est bien à cause d’elle que tu as débranché la caméra !
– Oui. Demain, je vais avoir une sérieuse discussion avec elle. Il y a des choses que je n’apprécie pas vraiment.
– Elle est têtue, tu devrais le savoir.
– Oui, je le sais, mais ce n’est pas elle que je veux près de moi lorsque je m’endors et quand je me réveille. C’est toi que je veux serrer dans mes bras.

Le Gallois haussa un sourcil sans rien dire. Jack passa sa main sur sa joue et l’embrassa.

– Ça a l’air de t’étonner !
– Un peu, qu’ai-je de si particulier pour que tu sois plus intéressé par moi que par elle !
– Tu en as de ces questions ! Elle ne m’attire pas, c’est aussi simple que ça. J’avoue qu’au début, ce n’était pas le cas, je pense même que c’est pour cette raison que je l’ai embauchée, mais maintenant, mes priorités sont tout autre. Crois-tu qu’avec le temps tu arriveras à m’aimer un peu ?

Jack avait posé la question en espérant que Ianto lui parlerait, qu’il lui dirait ce qu’il ressentait, mais rien n’y fit, il resta silencieux et se détourna pour servir le café. L’immortel soupira, quelque chose bloquait le Gallois, mais il n’arrivait pas à savoir ce que c’était. Pourtant, quand il était dans ses bras, quand il lui faisait l’amour, il le sentait répondre avec son cœur. Plus il cherchait et moins il trouvait de raison à son comportement.

Ianto lui tendit sa tasse et porta les autres à ses collègues puis s’arrêta un moment auprès de Owen.

– Les photos sont faites, je vais les mettre en traitement ce soir et demain, tu pourras voir avec Tosh ce que vous pouvez en tirer.
– D’accord, mais avant de partir, je voudrais jeter un coup d’œil à l’artéfact, tu pourrais me l’apporter ?
– Oui bien sûr, je vais te le chercher, ensuite, je le mettrai dans les archives sécurisées jusqu’à demain matin.

Le Gallois quitta la zone médicale et déposa son plateau dans la cuisine avant de monter dans le bureau du Capitaine. Il en descendit quelques minutes plus tard avec l’objet et le laissa sur le bureau de Tosh. Gwen s’approcha et le regarda, réfléchissant aux remontrances qu’elle avait reçues.

– Bien, pour ce soir, je pense que tout le monde peut rentrer. Profitez-en pour vous reposer, demain, nous avons du boulot, fit le Capitaine.

Ianto enfila son manteau et attendit que l’immortel soit prêt à partir. Tosh et Owen se préparèrent également et la jeune femme se pencha sur l’artéfact.

– C’est gravé de symboles, fit-elle. Demain, je vais essayer de les décoder, nous pourrons peut-être savoir de quoi il s’agit.

Le médecin retourna à l’infirmerie, ayant oublié de fermer à clé l’armoire à pharmacie. Le leader était monté dans son bureau pour récupérer son manteau et descendait les marches quand Gwen prit l’artéfact dans ses mains, le manipulant sans précaution.

– Fais attention, il y a des boutons et je ne sais pas à quoi ils servent, fit Ianto.
– Et alors, tu crois que cela doit m’empêcher de le regarder.
– Je disais simplement qu’en l’absence de renseignements sur le fonctionnement de cet appareil, il vaut mieux faire gaffe.
– Gwen, fais ce qu’il te dit. Tu sais bien que l’on est jamais assez prudent, fit Jack en tendant la main.

Mais la Galloise serrait l’objet entre ses doigts et un mécanisme s’enclencha. Un sifflement se fit entendre et un vortex se matérialisa derrière Tosh et Ianto. Le jeune homme tenta de résister à l’attraction qu’il ressentait, mais rien n’y fit. Il lança un regard désespéré à son amant et le vit essayer de l’attraper. Ianto tendit le bras, mais sa réaction ne fut pas assez rapide et Tosh et lui se retrouvèrent projetés dans la lumière. Puis brusquement, ce fut le noir total et le silence.

***
– Tosh, tu vas bien ? demanda Ianto.
– Oui, tu sais où on est ?
– Non, mais il fait froid. Attends, je vois de la lumière là-bas, nous allons nous approcher. Reste près de moi.

Il lui prit la main et elle resserra son blouson sur sa poitrine. Prudemment, ils se déplacèrent et finalement, sortirent de la grotte dans laquelle ils étaient. Leurs yeux se portèrent sur un paysage immaculé, lisse et froid. Ils se regardèrent un instant et Ianto serra sa collègue contre lui pour tenter de la rassurer.

– Où sommes-nous ? demanda-t-elle.
– Je n’en sais rien, fit-il en boutonnant son manteau.
– Que s’est-il passé ?
– Gwen a dû activer l’artéfact en le touchant, je ne vois pas d’autre explication. Je lui avais pourtant dit de faire attention. Les inscriptions n’avaient pas encore été traduites, je devais te donner les photos que j’avais prises.
– Ianto, qu’allons nous devenir ? Si c’est bien cet appareil qui nous a envoyés ici, nous ne pourrons jamais repartir.
– Fais leur confiance, je suis sûr qu’ils trouveront, fit-il en tentant de la rassurer.

Il s’éloigna de quelques pas pour examiner un peu mieux l’endroit et passa sa main dans ses cheveux.

– Jack, je t’en prie, fais quelque chose, murmura-t-il.

Il revint auprès de la jeune femme et passa son bras autour de ses épaules.

– Viens, retournons nous mettre à l’abri. Il faut que nous trouvions le moyen de faire du feu ou nous allons mourir de froid.

Ils rentrèrent dans la caverne et examinèrent les parois. Des cavités naturelles pourraient faire office de refuge, mais il leur fallait réchauffer l’atmosphère. Ianto regarda autour de lui et découvrit un amoncellement de branchages. Il s’approcha et l’examina puis recula rapidement, un peu angoissé.

– Tu as trouvé quelque chose ? demanda la jeune femme.
– Oui et j’espère que le locataire de cet endroit n’aura pas la mauvaise idée de revenir avant que nous ne soyons partis !
– Pourquoi ?
– J’ai trouvé une sorte de nid et je n’ai pas très envie de rencontrer son propriétaire au vu des ossements qui s’y trouvent.

Il se tourna vers son amie et constata qu’elle tremblait. Il retira son manteau et voulut le poser sur ses épaules.

– Non Ianto, fit-elle en levant la main. Il fait très froid ici, garde-le sur toi, nous allons faire du feu.
– Comme tu veux, fit-il en le remettant.

Ils s’activèrent autour du nid de branchages et rapportèrent le nécessaire auprès des cavités qu’ils avaient choisies pour leur servir d’abri. Ianto s’accroupit et entassa des petites brindilles puis choisit une écorce et un morceau de bois dur qu’il râpa contre la pierre pour lui donner une pointe grossière et entreprit de le faire racler sur le support. Après quelques minutes, le frottement des deux morceaux de bois laissèrent apparaître un mince filet de fumée et Tosh ajouta de l’herbe sèche qu’elle avait trouvé près du nid.

Un peu plus tard, de joyeuses flammes dansaient et une chaleur bienfaisante se fit sentir. La jeune femme présenta ses mains pour se réchauffer et sourit à son ami.

– Je ne te savais pas aussi doué pour faire du feu, fit-elle.
– C’est la base de ce que l’on apprend pour survivre en milieu hostile. Je remercie mon professeur de sciences pour ça.
– Tu l’as appris à l’école ?
– Oui, nous faisions des excusions quelquefois et nous dormions à la belle étoile. Il était partisan du tout naturel, donc pas de lampe et pas d’allumettes, dit-il en souriant.
– Eh bien, tu pourras le remercier, ça nous est rudement utile.

Il leva la tête et lui sourit.

– Par contre, il va falloir essayer de chercher quelque chose à manger, je ne sais pas combien de temps nous allons rester ici.
– Ils vont trouver, ne t’en fais pas, fit Tosh essayant de paraître rassurante.

Cependant, elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète, la spécialiste informatique, c’était elle et elle n’avait pas accès aux ordinateurs de la base pour trouver la solution.

***
Au Hub, Jack et Owen restèrent quelques minutes sans bouger, dévisageant Gwen qui tenait encore l’appareil entre ses mains. Puis ils regardèrent l’espace vide ayant du mal à croire que leurs deux collègues avaient disparu.

– Que s’est-il passé ? demanda le médecin.
– Ianto t’avait demandé de ne rien toucher, pourquoi ne l’as-tu pas écouté ? s’emporta le leader en se tournant vers la jeune femme.
– Je suis désolée, je ne pensais pas que cela prêterait à conséquence, je voulais juste le regarder.
– Fous le camp Gwen, tu es virée, c’était la connerie de trop ! Allez, dégage ton cul d’ici et laisse ton badge d’accès !

Elle pâlit brusquement, cela en était fini maintenant de ses espoirs. Elle avait vainement cherché un moyen d’évincer le Gallois et le déclenchement de l’appareil avait fait son affaire en le faisant disparaître dans le vortex. Pendant une seconde, elle avait pensé que, Ianto n’étant plus là, le Capitaine lui tomberait dans les bras. Mais il ne s’était pas laissé berné et elle se retrouvait maintenant à devoir quitter un travail qui, somme toute, lui plaisait vraiment et tout ça, simplement à cause de sa stupidité.

Jack se passa la main dans les cheveux, tendant de réfléchir à une solution pour faire revenir ses collègues.

– Ianto, murmura-t-il en s’éloignant, que puis-je faire ?
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeVen 5 Nov - 7:15

Chapitre 5
L’alarme du sas retentit, indiquant que Gwen quittait les lieux. Le Capitaine s’assit à son poste et tripota la carte qu’elle venait de déposer puis pianota sur le clavier pour lui retirer son accréditation. Il serait temps plus tard de s’occuper de sa mémoire, définitivement cette fois-ci !

Owen alla interroger les ordinateurs pour essayer de comprendre ce qu’il s’était passé. Sur l’écran, s’affichaient des données, mais il n’arrivait pas à trouver ce qui avait déclenché l’activation de l’artéfact. Il allait devoir examiner tout cela de plus près, mais il aurait besoin d’un spécialiste en informatique pour l’aider.

– Jack, il va falloir trouver quelqu’un d’aussi doué que Tosh.
– Tu sais bien que c’est impossible, personne n’est aussi doué que Tosh, fit l’immortel en faisant sourire son collègue.
– Je le sais bien, mais tu comprends ce que je veux dire.
– Oui, je vais contacter l’Unit pour essayer de leur emprunter quelqu’un. J’espère que je pourrai trouver la perle rare.
– D’accord, fit le médecin. Jack, je suis vraiment désolé, je ne comprends pas ce qu’elle avait dans la tête, finit-il après un instant de silence.
– Ouais, lâcha le leader. Bon, je vais téléphoner. Tâche de voir si tu peux trouver quelque chose.
– Ok.

L’immortel monta les marches et s'enferma dans son bureau. Pendant quelques instants, il laissa son regard vagabonder dans la pièce et s’installa sur son siège, posant sa main sur la table où le Gallois avait l’habitude de s’asseoir pour discuter avec lui, puis il saisit le téléphone.

Au bout de trois quarts d’heure, il redescendit dans la zone informatique et passa dans la cuisine pour préparer deux tasses de café, utilisant la machine de secours pour ne pas toucher à celle du Gallois. Il en porta une au médecin qui était concentré sur ses recherches.

– Owen, nous aurons quelqu’un demain matin. L’Unit a accepté de nous déléguer l’un de leurs employés. J’espère simplement qu’il sera à la hauteur. Bien, je vais dormir ici ce soir, tu devrais rentrer chez toi.
– Ça te pose un problème si je reste aussi ?
– Du tout, tu peux dormir dans le canapé. Je vais commander le repas.
– Ok. Pizza pour moi si tu veux bien !

Le Capitaine acquiesça sans rien dire et décrocha le téléphone. Une demi-heure plus tard, il remontait à l’office pour récupérer les boites auprès du livreur.

Ils dînèrent dans la salle de conférence, continuant de réfléchir à ce qu’il était possible de faire, mais l’angoisse leur étreignait le cœur. S’ils n’arrivaient pas à trouver de solution, ils perdraient définitivement leurs amis.

– Bien, je te propose d’aller boire un verre avant de nous coucher, il faut que l’on se change les idées, fit l’immortel.
– Si tu veux, mais si la faille s’active ?
– Je vais transférer l’alarme sur mon bracelet, nous serons prévenus. Allez, viens, dit-il en se levant, sa boite de pizza à la main.

Ils sortirent de la base par l’ascenseur invisible et allèrent au Terra Nova. Owen commanda les boissons et rejoignit son leader qui avait trouvé une table disponible à l’écart des autres consommateurs. La tête basse et les doigts dessinant le contour du verre, le médecin réfléchissait.

– Tu crois qu’on pourra les retrouver ? demanda-t-il finalement.
– Je ne sais pas où ils ont atterri, mais s’ils sont toujours ensemble, on les repèrera dès que nous aurons trouvé comment les rejoindre.
– Comment en es-tu si sûr ?
– Le chronomètre de Ianto possède un localisateur.
– Ah bon ! Et pour quelle raison ?
– C’est moi qui l’y aie mis. D’ailleurs, chacun de nous devrait avoir un objet insignifiant contenant ce genre de technologie. En cas de problème, c’est très utile.
– Il est au courant ? fit le médecin après un instant en le fixant.
– Non, mais il le garde toujours sur lui, alors j’ai pensé que c’était le meilleur choix.
– Je ne te parlais pas du chronomètre !

Le Capitaine le dévisagea pendant quelques secondes puis secoua la tête.

– Non, je ne lui ai rien dit. Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment partagé. Pour le localisateur, je pensais vous proposer d’en faire autant, mais je n’en ai pas eu le temps, fit-il pour changer de conversation.
– Mais il y a bien quelque chose entre vous, n’est-ce pas ? insista le médecin.
– Oui, souffla le leader.
– Quelque chose de sérieux ?
– Pour moi, oui, mais pour lui, je n’en sais rien. Tu sais, il vient de traverser une épreuve des plus difficiles. J’ai l’impression qu’il ne sait plus trop où il en est.

Ils restèrent silencieux pendant de longues minutes, chacun pensant à l’être qui manquait.

***
Après s’être installé plus confortablement, Ianto avait pris la décision d’aller jeter un coup d’œil aux alentours. Il leur fallait trouver du bois et de la nourriture, ils s’étaient donc éloignés de la grotte tout en laissant des marques bien visibles faites de morceaux de branches plantés dans la neige. Malgré une intense recherche, ils ne trouvèrent rien mis à part du combustible pour leur feu et ils reprirent le chemin de leur abri.

En arrivant, Ianto se tourna, ayant l’impression d’être surveillé puis les deux jeunes gens se regardèrent, un frisson leur parcourant l’échine et rentrèrent rapidement se mettre à l’abri. Le cri qu’ils venaient d’entendre ne leur disait rien qui vaille. Le Gallois prit son arme et vérifia son chargeur, mais il ne lui restait que deux balles. Rapidement, il regarda autour de lui, cherchant quelque chose qui pourrait leur servir à se défendre. Mais il n’y avait rien de bien probant si ce n’était des branchages pour approvisionner le feu. Il fouilla dans le tas et en sortit un morceau plus gros que les autres d’environ deux mètres de long. Il le donna à la jeune femme et ils guettèrent avec angoisse l’arrivée de la bête.

Celle-ci ne se fit pas longtemps attendre. Lorsqu’elle se présenta à l’entrée de la grotte, la luminosité fut soudain réduire au minimum. Ianto se plaça devant son amie, la protégeant du mieux qu’il pouvait et serra son arme dans son poing.

La créature resta un moment à renifler l’air puis elle avança doucement. Elle était si grande qu’elle touchait presque le haut de la grotte. Sa fourrure était très abondante, d’une couleur gris-blanc un peu brillante. Deux petits yeux noirs suivaient les mouvements des jeunes gens qui tentaient de se protéger. Sa gueule s’ouvrit sur une mâchoire hérissée de dents acérées.

Le Gallois la détaillait et en eut froid dans le dos. Comment allait-il pouvoir éviter qu’ils se fassent dévorer ?

– Ianto, j’ai peur, souffla Tosh.
– Ne bouge pas, reste bien derrière moi.

La bête continuait d’avancer, la bave tombant de sa gueule, un grognement roulant dans sa gorge. Elle s’arrêta et tendit sa patte pour tenter d’attraper sa proie, mais le Gallois recula, entraînant sa collègue avec lui. La créature reprit sa marche puis stoppa de nouveau en se ramassant sur ses pattes arrières. Ianto sentait qu’elle allait bondir et il la mit en joue. Avec deux balles seulement, il hésitait, s’il la ratait, elle allait les dévorer. Puis, brusquement, une pensée lui traversa l’esprit.

– Deux balles, murmura-t-il.
– Quoi ? demanda Tosh.
– Il me reste deux balles.
– Oui, mais tu peux l’avoir, non ?
– Je n’en suis pas sûr. Si je la loupe, elle va être furieuse et je ne pourrai pas te défendre.
– Que veux-tu faire alors ?

Le jeune homme ne quittait pas la bête des yeux et ne répondit pas.

– Non, tu n’y penses pas, fit-elle après un instant de silence, comprenant ce que le Gallois avait en tête. Ianto, je ne veux pas mourir, je sais que tu nous sortiras de là. Je t’en prie, supplia-t-elle.

Il ne répondit rien et fixait toujours la bête. Puis au moment où elle bougeait, il tira, visant le front, mais en chargeant, la trajectoire se finit dans son œil. Cela décupla sa rage et elle se mit à rugir de douleur.

– Cours ! cria-t-il au moment où les griffes l’atteignaient à la poitrine, le projetant contre le mur.

La jeune femme s’échappa vers le fond de la grotte et entendit une seconde détonation puis un cri. Elle se retourna et vit son ami bloqué contre la paroi. Rapidement, elle ramassa le morceau de bois qu’elle avait laissé tomber et revint vers lui pour tenter de le défendre. La bête la vit arriver et se tourna vers elle. Tosh posa un bout de son arme improvisée sur le sol, présentant l’autre face à la créature qui s’élançait déjà. La jeune femme s’arque bouta sur le bois et fut projetée en arrière sous le choc de l’impact. L’animal venait de s’empaler de lui-même et s’écroula, le cœur transpercé.

– Mon Dieu, Ianto, fit Tosh en se précipitant auprès de son collègue.

Celui-ci gisait sur le sol, une tache de sang se formant sur sa chemise lacérée. Elle écarta les lambeaux de tissu, pâlissant brusquement lorsqu’elle vit la blessure. Les larmes aux yeux, elle plaqua ses paumes sur la plaie béante et compressa du mieux qu’elle put. Au bout d’un long moment, elle retira prudemment ses mains et constata qu’elle ne saignait plus. Elle déchira un morceau de son chemisier et l’appliqua sur la blessure. Il fallait qu’elle trouve un moyen pour éviter l’infection sinon le Gallois allait mourir.

Elle se redressa et regarda autour d’elle. Un peu plus loin, la créature qui les avait attaqués était étendue, morte, le pieu toujours fiché dans son poitrail. Ianto avait essayé de la tuer sans y parvenir, mais il avait été très sérieusement blessé. Il fallait aussi qu’elle trouve une solution pour mettre son ami à l’abri du froid ambiant. Dans son état, il ne résisterait pas longtemps.

Ses yeux passaient de la bête à son collègue, ses pensées tournoyaient dans sa tête puis elle eut une révélation. Il lui suffisait de prendre la peau de l’animal pour en couvrir le Gallois ! Elle fouilla dans les poches du blessé et trouva son couteau. Après deux heures d’un travail acharné, elle parvint à dépecer la bête. Avec un morceau de silex grossièrement taillé, elle gratta la chair qui restait puis se releva pour regarder le résultat.

Un peu plus loin dans la grotte, elle avait découvert un minéral qui agissait un peu comme le sel et elle alla en chercher une bonne quantité qu’elle étala en couche épaisse. Elle dut faire plusieurs aller-retours pour parvenir à recouvrir entièrement la peau humide. Il ne lui restait plus qu’à attendre que la réaction se fasse et assèche les tissus. Elle fit également un mélange avec de la neige, malaxant bien pour obtenir une sorte de pâte qu’elle voulait appliquer sur la plaie.

Elle ranima le feu et tira le Gallois pour l’en approcher. Il était pâle mais respirait doucement. Elle jeta un coup d’œil à la blessure et vit que le sang avait séché, formant un fragile emplâtre sur la plaie. Elle posa dessus la préparation qu’elle avait faite, afin de renforcer la protection. Puis elle passa sa main sur sa joue et l’embrassa sur le front. Ianto gémit doucement mais ne bougea pas.

– Jack, murmura-t-il.

Tosh le regarda et sourit malgré sa tristesse puis elle se leva et s’approcha de la bête. Une telle quantité de viande ne devait pas être perdue, elle leur permettrait de survivre le temps que leurs collègues arrivent à les retrouver. Elle entreprit de découper des morceaux qu’elle alla ensuite glisser sous la neige, dans la cache de glace que le Gallois avait creusé.

Dans la soirée, elle fit cuire quelques parties charnues en les piquant sur un morceau de bois et mangea tout en surveillant le jeune homme toujours inconscient. Le froid se faisait plus mordant et elle attisa un peu le feu puis elle s’allongea tout contre le corps du blessé et le serra dans ses bras, lui faisant partager sa chaleur. Doucement, elle finit par s’endormir, la tête posée au creux de l’épaule de son ami.

Au matin, quand elle s’éveilla, le Gallois respirait faiblement, mais il était toujours vivant. Elle s’écarta doucement pour ne pas le réveiller et ralluma le feu puis elle alla voir la peau. Pendant la nuit, le minéral dont elle l’avait recouverte avait absorbé toute l’humidité et elle pouvait maintenant être utilisée. Tosh la tira jusqu’au foyer et bascula délicatement son ami sur le côté. Elle étala la fourrure puis remit Ianto sur le dos et l’enveloppa dans les longs poils chauds après avoir vérifié sa blessure.

***
Le lendemain, Jack se réveilla et resta un long moment, les yeux rivés au plafond. La veille, il avait fait une entorse à sa sobriété et il était rentré, soutenu par Owen qui n’était pas vraiment en meilleur état que lui. Il passa sa main sur son front puis se leva et alla prendre une douche.

Quand il fut habillé, il se rendit dans la cuisine pour préparer deux tasses de café. En passant, il avait vu son collègue encore vêtu, vautré à plat ventre sur le canapé, une main posée par terre.

Il mit la boisson près de lui et le secoua doucement. Le médecin ouvrit difficilement les yeux et se retourna sur le dos.

– Jack ?
– Tu aurais dû l’ouvrir, fit-il en montant la banquette.
– Pas eu le courage, dit-il en prenant la tasse que lui tendait son leader. Merci.
– L’homme de l’Unit ne va pas tarder.
– Ok, je vais aller prendre une douche, j’en ai besoin.
– Vas-y, je vais allumer les ordinateurs et monter l’attendre.

Owen finit son café et se leva. Il déposa sa tasse dans la cuisine et se rendit dans les sous-sols.

Jack releva la protection qui empêchait Myfanwy de descendre vers eux. Le nouveau ne devait pas être effrayé par leur chien de garde ou il fuirait sans demander son reste. Ils avaient besoin de lui pour retrouver leurs deux collègues.

Le Capitaine remonta à l’office et alla faire quelques pas sur le quai. Les yeux perdus dans la contemplation de la baie, il ne vit pas une jeune femme s’approcher et s’arrêter derrière lui. Une impression d’être surveillé le fit se redresser et il saisit son arme lentement puis se tourna.

L’arrivante eut un léger mouvement de recul en voyant la main posée sur le pistolet, mais elle se reprit très vite.

– Bonjour Monsieur, fit-elle. Je suis envoyée par l’Unit.
– Désolé, répondit l’immortel en refermant son manteau. Nous sommes un peu à cran en ce moment.
– Je veux bien le croire, Monsieur.
– Et vous êtes ?
– Eirian McDowell, Monsieur. Je suis informaticienne.
– Très bien. Alors rentrons si vous le voulez bien, fit-il en l’invitant à le suivre.

Tout en marchant, il la détaillait, grande, de longs cheveux auburn, de magnifiques yeux verts légèrement en amande, elle était très féminine malgré la tenue stricte qu’elle portait. Ils pénétrèrent dans l’office et le Capitaine referma derrière eux puis fit le tour du comptoir, souriant en voyant la jeune femme détailler l’endroit, visiblement surprise.

– Ne vous inquiétez pas, ici, ce n’est que notre couverture. Le plus intéressant est en bas, fit-il en appuyant sur le bouton.

Le panneau s’ouvrit et il passa dans le couloir. Quand ils franchirent le sas, Eirian laissa son regard divaguer dans la zone. Tout paraissait si incroyable qu’elle en restait sans voix.

– Je vous sers un café ? demanda l’immortel en continuant son chemin.
– Euh, oui, merci.

Quand il revint, elle était toujours immobile, les yeux levés vers le haut de la colonne d’eau. Elle baissa la tête et le regarda en prenant la tasse qu’il lui tendait.

– Ça impressionne, n’est-ce pas ?
– Oui, c’est le moins que l’on puisse dire.
– Eirian, je vous présente Owen Harper, notre médecin. Owen, voici Eirian McDowell que nous envoie l’Unit, fit-il quand son collègue les rejoignit.
– Bienvenue dans notre QG, dit-il en lui serrant la main. Jack, tu ne m’avais pas dit qu’ils nous proposaient un homme ?
– Je suis tout aussi qualifiée qu’eux, ne vous en faites donc pas, s’insurgea la jeune femme.
– Ce n’est pas ce que je voulais dire, pardonnez mon manque de tact, tenta le médecin. L’une des personnes que nous devons retrouver est aussi une informaticienne et elle est très douée, je dois dire que c’est peut-être même la meilleure.
– Tu ne devrais pas dire ça Owen, Tosh est la meilleure, c’est vrai, mais nous ne connaissons pas encore Eirian assez bien pour dire qu’elle ne l’est pas au moins autant, essayons de rester partial ! Désolé, mais nous sommes comme une famille, nous savons quelles sont les qualités et compétences de chacun, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes fermés au sang neuf.
– Je vous comprends Monsieur. Je ferai de mon mieux pour vous aider à les retrouver.
– Eirian, nous allons devoir travailler ensemble, alors s’il vous plait, arrêtez de me dire Monsieur, je m’appelle Jack.
– Très bien Jack, fit-elle avec un sourire. Où puis-je m’installer ?
– C’est le poste de Toshiko, répondit-il en lui indiquant l’ordinateur. Je vous laisse vous familiariser avec le matériel, ensuite, nous aurons une petite réunion en salle de conférence. Il faudra aussi vous installer, vous allez rester avec nous le temps que nous retrouvions nos amis.
– À l’heure du déjeuner, j’irai me trouver un hôtel. J’en ai vu un en arrivant, ça fera l’affaire.
– Je préfèrerais que vous restiez ici si vous n’y voyez pas d’inconvénient, fit le leader.
– Pourquoi, vous avez aussi des chambres ?
– Ne vous en faites pas, nous avons de quoi vous loger. Bien, je dois faire une bricole dans mon bureau et je vous rejoins, Owen, je te laisse l’accompagner.

Le Capitaine monta les marches et s’arrêta un instant sur la passerelle. La jeune femme avait l’air d’être aussi volontaire que Tosh, restait à savoir si elle était aussi douée qu’elle. Il rentra et referma la porte. Son regard tomba sur le journal de son amant et il le prit entre ses mains, le serrant sur son cœur en soupirant doucement. Il posa ses lèvres sur le cuir et ferma les yeux puis il se reprit et le mit dans le tiroir de son bureau. Personne ne devait lire ce que le Gallois écrivait, c’était son jardin secret, même lui le respecterait.

Quelques minutes plus tard, il entrait dans la salle de réunion. Les deux jeunes gens l’attendaient en faisant connaissance. Owen avait expliqué le fonctionnement de l’organisation et Eirian écoutait attentivement. Elle tourna la tête en voyant l’immortel arriver et se leva pour le saluer.

– Je vous en prie, fit-il, nous ne sommes pas chez l’Unit. Vous n’avez pas à faire ça quand j’arrive.
– Désolée, Monsieur.
– Ne le soyez pas et n’oubliez pas, moi, c’est Jack.
– Oui, bien sûr, fit-elle en reprenant sa place.

Owen n’avait pas bougé et jouait distraitement avec le dossier qu’il avait entre les mains. Le Capitaine s’assit et ils commencèrent à discuter. Au bout d’une heure, la jeune femme était au courant de toute l’affaire, elle avait, sous ses doigts, les photos de l’artéfact incriminé et s’apprêtait à se lever lorsque le leader la retint.

– Je vais commander le repas, vous désirez quelque chose en particulier ?
– Je ne sais pas, faites comme pour vous. À l’Unit, nous avions un self, j’imagine qu’ici c’est différent !
– Oui, nous nous faisons livrer, vous avez le choix : italien, chinois, mexicain… Vous voyez, c’est simple, il vous suffit de savoir ce que vous voulez et on vous le trouve.
– J’avoue que cela n’a pas d’importance, je vous laisse faire, fit-elle en se levant. Je vais commencer à traiter les photos, si vous le voulez bien.
– Très bien, allez-y. Owen, ton choix ?
– Pizza si tu veux bien.
– Ok, alors allons-y pour des pizzas, répondit l’immortel en partant à son tour.
À suivre…
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MessageSujet: Re: l'éternité près de toi...   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeVen 5 Nov - 15:59

Je veux la suiiite c'est trop trop bien Very Happy
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeVen 5 Nov - 16:07

merci ce sera pour demain matin.
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeSam 6 Nov - 3:58

Toujours aussi imaginatif, aussi beau, aussi sensuel, aussi chaud !
Aviva, on n'est jamais déçu et on en redemande toujours !
Alors vite la suite, O vénérée fiqueuse !
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeSam 6 Nov - 8:31

merci beaucoup

Chapitre 6
Eirian retourna s’installer à son poste et chargea les images, lançant le traitement de reconnaissance aussitôt après avoir vidé la carte-mémoire que le Gallois avait utilisé. Le programme de Tosh s’enclencha et des fragments de photos se superposèrent à un rythme effréné. La jeune femme était stupéfaite de la vitesse à laquelle l’ordinateur travaillait et Jack sourit en s’approchant d’elle.

– Nous vous avions bien dit qu’elle était la meilleure. C’est elle qui a boosté le traitement des données. Ici, nous n’avons pas le temps d’attendre, il nous faut tout pour la veille !
– J’avoue que lorsque je devrai repartir chez l’Unit, cela va me faire drôle de retomber dans l’apathie qui est de mise chez eux, fit-elle très sérieusement.
– Eh bien, profitez-en et amusez-vous bien, répondit le leader en souriant, avant de remonter à l’office pour récupérer la commande qui venait d’arriver.

Quand il revint, il appela ses collègues et tous allèrent s’installer en salle de conférence. Pendant le repas, ils discutèrent de ce que la jeune femme avait déjà pu trouver, mais ils n’avaient pas encore la solution pour récupérer les deux disparus. Le Capitaine proposa un café, s’excusant à l’avance et arguant que lorsque Ianto serait de retour, elle pourrait goûter au nectar du Gallois. Quoi qu’il en soit, la boisson se révéla buvable, mais à mille lieues de celle que l’immortel appréciait tant.

Durant l’après-midi, Jack s’occupa de mettre une pièce à la disposition de la jeune femme. Il transforma en chambre improvisée, une salle inutilisée située assez près des douches afin qu’Eirian puisse avoir toutes les commodités possibles et une certaine autonomie. La ventilation fonctionnait et il lui donnait les clés.

Une alarme se déclencha et Owen vint seconder la jeune femme qui ne savait pas comment gérer le problème. Il lui montra la procédure et allait appeler le Capitaine quand celui-ci fit irruption dans la zone.

– Jack, ce sont des Weevils !
– Ok, je vais y aller. Restez ici !
– Tu ne veux pas que je t’accompagne ?
– Non, ça ira, fit-il en partant vers le parking.

La jeune femme le regarda s’en aller puis interrogea le médecin du regard. Celui-ci ne comprenait pas vraiment la réaction de son leader, mais ne chercha pas plus loin, soit il avait envie d’être seul, soit il ne voulait pas laisser Eirian sans surveillance.

Il opta pour la seconde raison, après tout, ils ne savaient encore rien d’elle, elle aurait pu être chargée de trouver des informations sur eux afin de renseigner l’Unit, mieux valait être prudent.

***
Dans la grotte, Tosh prenait soin de Ianto. Celui-ci avait repris connaissance mais souffrait et ne pouvait pas bouger. La jeune femme maintenait le feu et s’assurait que le Gallois restait bien au chaud sous la fourrure. Elle lui fit cuire des petits morceaux de viande et fit fondre de la neige pour qu’il puisse boire. La fièvre le gagnait et le déshydratait de manière alarmante.

Quand il se rendormit, elle alla se poster à l’entrée de leur abri, laissant ses yeux divaguer sur le paysage immaculé. Une larme roula sur sa joue à la pensée que peut-être, elle ne reverrait jamais ses amis. Cela faisait maintenant quatre jours qu’ils avaient été projetés dans cet enfer blanc et elle commençait à perdre espoir.

Elle retourna auprès du Gallois et se glissa à ses côtés sous les longs poils chauds. Elle finit par s’endormir, lovée contre son corps, le nez dans son cou.

***
Au Hub, Eirian eut un sursaut. Les informations qui défilaient commençaient à prendre forme. Elle leva la tête et regarda vers la passerelle. Jack était revenu de sa chasse et s’était enfermé dans son bureau. Cela faisait maintenant plus de deux heures qu’il ne s’était pas montré.

– Euh, Owen ! appela-t-elle hésitante.
– Oui, fit l’intéressé en la regardant.
– Je crois que j’ai quelque chose.

Le médecin s’approcha et examina l’écran. Les symboles gravés sur l’artéfact semblaient différents de ce qu’il avait vu. Il passa sa main dans ses cheveux, il ne comprenait pas.

– Les inscriptions ont changé ?
– Non, c’est mon programme de reconnaissance, il les traduit.
– Il faut le dire à Jack, répondit Owen. Avec ça, on va sans doute arriver enfin à quelque chose.
– Il s’est enfermé, tu crois qu’on peut le déranger ?
– Il vaut mieux ne pas le tenir dans l’ignorance. Il s’isole quand ça ne va pas, il est comme ça !
– Très bien ! Je vais imprimer ce que j’ai et je vais monter le voir.
– Je viendrai avec toi. Préviens-moi quand tu seras prête.
– Ok !

Le médecin reprenait espoir. Cette jeune femme était douée, effectivement. Si Tosh était là, l’équipe ferait des étincelles, quoi qu’en y réfléchissant, si elle était là, ils n’auraient pas besoin d’Eirian !

Quand le dossier fut prêt, ils se rendirent auprès de l’immortel. En les voyant arriver, il repoussa le rapport qu’il essayait vainement de lire depuis un bon moment et s’adossa à son fauteuil.

– Vous avez quelque chose ? demanda-t-il en les voyant rester silencieux.
– Oui, mon programme a traduit les symboles. Je pense que nous allons pouvoir comprendre à quoi il peut bien servir.
– Est-ce que ça dit où ils sont et comment les ramener ?
– Eh ! Doucement Jack ! Elle vient de te dire qu’elle les avait traduits, pas qu’elle les avait compris. Laisse-lui un peu de temps !
– Je suis désolé, mais je ne sais pas où ils sont. Ils pourraient être prisonniers ou blessés, il faut les retrouver.
– C’est bien notre intention, mais ça fait trois jours qu’Eirian est sur ce boulot. Elle fait de son mieux, je t’assure.
– Je m’en doute bien, répondit l’immortel. Excuse-moi, fit-il en regardant la jeune femme. Pardon, je peux te tutoyer ?
– Oui, bien sûr !
– Bien, je vous propose de sortir prendre l’air. Nous avons besoin de faire une pose.
– Si tu veux, répondit Owen. Je vais ranger mon matériel et je vous rejoins.
– Avant de partir, je peux mettre le programme en route ? demanda la jeune femme en se levant.
– Oui, bien sûr ! De toute façon, je dois transférer l’alarme de la faille sur mon bracelet.

Quand chacun eut fini, ils se retrouvèrent devant le sas et quittèrent la base. Ils allèrent s’installer à la terrasse d’un café et profitèrent du soleil d’hiver qui leur offrait ses rayons. Ils discutèrent de tout et de rien, mais à aucun moment, ils n’abordèrent le problème de l’artéfact. Par un accord tacite, ils avaient décidé de penser à autre chose.

Lorsqu’ils retournèrent au Hub, ils reprirent leur travail dans un silence quasi monacal. De temps en temps, Myfanwy poussait un cri qui faisait lever la tête à Eirian, mais celle-ci ne s’inquiétait pas. Le chien de garde était confiné dans le haut de la base et n’était relâché que le soir. À ce moment-là, la jeune femme était tranquillement installée dans ses quartiers.

Owen rentrait chez lui, le soir venu, mais au matin, il arrivait très tôt. Il dormait mal et passait de longues heures, le regard perdu dans les lumières de la ville.

Une nuit, Jack se réveilla en sursaut, il avait entendu du bruit alors que la base aurait dû être silencieuse. Il se leva et s’habilla rapidement puis remonta l’échelle à pas de loup. Un nouveau grincement se fit entendre, se faisant régulier, lancinant. Il sortit de son bureau et regarda dans la zone informatique. Avec surprise, il constata qu’Eirian était à son poste, absorbée par une lecture qui semblait des plus intéressantes. Il descendit la rejoindre et elle sursauta en le voyant arriver.

– Que fais-tu debout à cette heure ? demanda l’immortel.
– Je n’arrivais pas à dormir. J’avais des choses qui me trottaient dans la tête et impossible de fermer l’œil. Je vous ai réveillé ?
– Ce n’est pas grave, j’ai besoin de peu de sommeil. Il va falloir graisser ta chaise, elle fait un bruit infernal, fit-il.

À ce moment-là, le sas s’ouvrit, laissant passer le médecin. Depuis que l’informaticienne était installée dans la base, Jack avait programmé l’alarme pour qu’elle ne se déclenche pas la nuit, permettant ainsi à la jeune femme de ne pas être dérangée lorsqu’il sortait faire un tour. Les poings sur les hanches, le Capitaine regarda Owen entrer et s’arrêter pour les observer.

– Je n’arrivais pas à dormir, fit-il comme pour s’excuser.
– Il semblerait que l’insomnie soit contagieuse, répondit Eirian.
– Effectivement ! Je vais faire du café, vous en voulez un ? demanda l’immortel en se dirigeant vers la cuisine.
– Oui, merci, répondirent les jeunes gens d’une même voix.

Avec un sourire, il prépara les boissons et les rapporta puis alla s’asseoir sur le canapé après leur avoir déposé les tasses. Il but par petites gorgées, regrettant le nectar de son amant, tout autant que son absence. Il soupira doucement et attira l’attention d’Eirian qui le fixa pendant quelques instants. Jack sentit le regard insistant et leva les yeux. La jeune femme tourna rapidement la tête en rougissant quelque peu. Le Capitaine ne la laissait pas indifférente et cela la perturbait.

Elle se replongea dans l’examen des fichiers, essayant de faire taire l’envie qu’elle avait d’un rapprochement avec le leader. Elle était là pour les aider à retrouver deux collègues qui avaient disparus par le fait de la maladresse d’une ancienne employée. Mais pourquoi ne pas envisager de mêler l’utile à l’agréable ! Elle avait entendu parlé du Capitaine et maintenant qu’elle le connaissait un peu mieux, elle se rendait compte que l’évaluation de son caractère était un peu surfaite. Il savait se montrer humain et attentif, rien à voir avec l’homme froid et distant qui était si souvent décrit.

L’immortel finit par quitter la zone et alla faire un tour dans les cellules. Il devait s’occuper des pensionnaires, Ianto n’était pas là, c’était à lui de le faire. Il finit par Myfanwy auprès de laquelle il resta quelques minutes avant de retourner dans son bureau.

Dans l’après-midi, une alarme retentit, montrant une activation sur les docks en plusieurs endroits. Jack n’avait pas le choix, il avait besoin de ses deux collègues.

– Owen, Eirian, cette fois, vous venez tous les deux, fit-il en se dirigeant vers le parking.

La jeune femme, un peu surprise, les suivit sans rien dire et s’installa à l’arrière du SUV. Sa présence sur le siège déclencha le basculement de la plate-forme de l’ordinateur de bord et alluma l’écran. Elle vit un point lumineux se déplacer et donna les indications au Capitaine.

En quelques minutes, ils étaient sur les lieux et se séparèrent après avoir pris leurs armes. Rapidement, le Capitaine trouva l’origine d’une des activations et s’en approcha, mais il n’y avait rien à proximité, c’était juste un portail lumineux.

– Owen, fit-il par l’oreillette, tu as quelque chose ?
– Non, rien du tout, je suis arrivé trop tard, ça s’est refermé !
– Et toi Eirian ? interrogea le leader.
– Rien non plus, mais j’ai entendu quelqu’un courir et j’ai vu une ombre. Je vais dans la même direction.
– Sois prudente, on ne sait pas sur quoi on peut tomber.
– Oui, bien sûr, fit-elle en continuant sa progression.

Mais elle était inquiète. Jamais auparavant, elle n’avait été sur le terrain, son domaine, c’était les ordinateurs. Chez l’Unit, elle ne quittait jamais la salle de commandement, mais elle n’avait pas osé l’avouer au Capitaine. Elle fut brutalement jetée contre le mur et poussa un cri. Le temps qu’elle tourne la tête pour voir l’agresseur, elle ressentit une violente douleur à l’épaule et tira au jugé.

En entendant la détonation, les deux hommes convergèrent rapidement vers leur collègue. Quand ils arrivèrent, la jeune femme était assise sur le sol et son agresseur gisait près d’elle. Elle leva les yeux, pointant son arme dans la direction du bruit et fut soulagée de voir arriver le leader.

– Que s’est-il passé ? demanda-t-il en se baissant.
– Je ne sais pas, je n’ai pas eu le temps de me rendre compte, fit-elle avec une grimace lorsque le médecin examina la blessure.
– Jack, il faut la ramener, elle a besoin de soins.
– Ok, accompagne-la, je m’occupe de celui-là, fit-il en chargeant le mort sur son épaule.

Ils retournèrent au SUV et Owen aida la jeune femme à s’installer. Après un rapide coup d’œil à l’ordinateur, elle les informa que l’anomalie s’était refermée et qu’il n’en restait aucune trace.

L’immortel déposa le corps dans le coffre et se remit au volant. Le trajet de retour se fit dans le silence et avec rapidité. Sitôt arrivés, le médecin accompagna la jeune femme à l’infirmerie et lui demanda de se dévêtir pendant qu’il préparait le scanner, il voulait s’assurer que la blessure n’était pas grave.

Quand Jack remonta des sous-sols, Eirian finissait de se rhabiller. Owen avait nettoyé la plaie et fait quelques points de suture, mais tout allait pour le mieux. Cependant, il n’était pas question qu’elle retourne sur le terrain avec une épaule dans cet état.

– Comment te sens-tu ? lui demanda le leader en s’approchant d’elle.
– Juste une égratignure, le baptême du feu si l’on peut dire.
– Pourquoi baptême, tu n’avais jamais été en intervention ?
– Non, jamais, c’est une première pour moi.
– Pourquoi n’as-tu rien dit ? Je pensais que tous les agents de l’Unit étaient formés pour ça !
– Non, pas tous ! Mon travail se bornait aux ordinateurs, c’est tout.
– Tu aurais dû me le dire, ça aurait pu te coûter la vie !
– Désolée, je ne pensais pas d’une activation telle que celle-ci pouvait être dangereuse.
– Quand nous partons, nous ne savons jamais sur quoi on va tomber, c’est pour cela que nous avons besoin de personnel entraîné. Owen, fit-il en se tournant vers le médecin.
– Oui Jack !
– Quand elle pourra se servir de son bras, je voudrais que tu l’emmène dans la zone de tir et que tu lui enseignes la base de ce que l’on a besoin.
– Elle peut commencer dès demain, cela ne pose pas de problème, elle est touchée à l’épaule gauche et elle est droitière.
– Ok, alors voyez ça dès que possible. Je ne peux pas me permettre de perdre quelqu’un d’autre, fit l’immortel.
– D’accord, ne t’en fais pas, quand elle retournera chez l’Unit, ils ne la reconnaîtront pas !
– Ça, je te fais confiance, mais n’oublie pas que notre but premier est de ramener Tosh et Ianto !
– Comment veux-tu que j’oublie ça ? répondit Owen.
– Je sais, soupira le Capitaine, à moi aussi ils me manquent.

Cependant, s’il était vrai que l’absence de leurs collègues laissait un grand vide dans la base, Jack pensait également à celui que Ianto avait creusé dans son cœur.

Eirian avait suivi l’échange en silence et retourna à son poste. Quand l’immortel se rendit dans la cuisine, elle le regarda passer puis baissa la tête sur son clavier. Ce soir, elle essayerait de discuter avec lui, elle voulait savoir si elle avait une chance de l’intéresser.

Le médecin profita d’un moment calme pour faire l’autopsie de l’alien qui avait agressé sa collègue puis prépara sa cryogénisation. Quand ce fut fait, il appela l’immortel qui, seul, pouvait boucler les dossiers.

En fin d’après-midi, Owen rentra chez lui, poussé dehors par un Capitaine impatient de se retrouver seul dans la base. Seul, enfin, pas tout à fait, mais contrairement à Eirian, le médecin, lui, avait un appartement.

Après un repas calme, le leader invita la jeune femme à aller boire un verre et lui fit visiter Cardiff. La neige tombait par intermittence rendant la ville plus jolie, mais cette fin d’année était bien morne pour l’immortel. Cependant, il ne désespérait pas, sa collègue semblait très bien maîtriser son sujet et il avait bon espoir.

En rentrant dans la zone informatique, elle déposa son manteau et secoua ses cheveux. Le Capitaine passa dans la cuisine, en revint avec deux tasses et alla vers le canapé. Elle prit la sienne et resta sans bouger jusqu’à ce que le leader se retourne vers elle, voyant qu’elle ne le suivait pas.

– Il y a un problème ?
– Non, du tout ! Simplement, je me demandais ce que vous faisiez de vos soirées. Depuis que je suis ici, chaque fois que je viens, vous êtes toujours là.
– Je vis ici, c’est normal.
– Pas de petite amie ?
– Non !

Elle posa sa tasse et s’approcha jusqu’à presque le toucher puis se hissa sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres, délicatement. Le Capitaine mit ses mains sur ses bras et la repoussa doucement.

– Non, Eirian, quand j’ai dit pas de petite amie, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait personne dans ma vie.
– Mais…
– Je suis désolé, vraiment.
– Quel genre de relation avez-vous alors ? demanda-t-elle surprise. Vous ne quittez jamais la base depuis que je suis arrivée.
– Non et c’est normal, tu es chargée de le retrouver.

La jeune femme posa ses mains sur sa bouche, balbutiant des excuses et rougissant à vue d’œil. Elle recula et faillit s’asseoir à côté de sa chaise, perdant équilibre et fut rattrapée in extremis par l’immortel.

– Pardon, je ne savais pas, ce n’était…
– Pas inscrit dans mon dossier, finit-il en riant. Non, je m’en doute bien. Je ne le crie pas sur les toits, votre siècle n’est pas prêt pour ça !
– Notre siècle ? Comment ça ?

Eirian était éberluée par ce qu’elle venait d’apprendre et la façon qu’avait le Capitaine de parler du 21e siècle la perturbait encore plus, à croire qu’il venait d’un autre espace-temps.

Jack la regarda intensément. Devait-il lui dire qu’il était immortel ? La mettre devant le fait accompli s’il se faisait tuer n’était sans doute pas la bonne solution. D’un autre côté, il espérait bien qu’elle trouverait le moyen de ramener ses collègues rapidement, ainsi, elle pourrait retourner chez l’Unit et rien n’aurait besoin d’être dit.

– Je ne comprends pas, finit-elle par dire. Capitaine, qui êtes-vous exactement ? Il y a des bruits de couloir à Londres qui…
– Qui quoi ? Que disent-ils ?
– Que vous seriez d’un autre… temps ? fit-elle en baissant les yeux. Certains disent que vous passez d’un siècle à l’autre comme on franchirait une porte. J’avoue que je ne sais plus que penser.
– Viens t’asseoir, je vais t’expliquer, dit-il en lui tendant la main.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeDim 7 Nov - 8:56

Chapitre 7
Elle la prit et le suivit jusqu’au canapé où ils s’assirent. Jack finit sa boisson et posa sa tasse tout en sondant le visage de son interlocutrice.

– Ce que je vais te dire, très peu de personnes le savent, mais je pense que tu es en droit d’avoir certaines réponses, cependant, il me faudrait ta parole que rien de ce que je vais t’expliquer ne sortira d’ici. Il en va de ma sécurité et de celle des membres de cette équipe, y compris de la tienne lorsque tu sauras.
– Je vous le promets, fit-elle en le regardant. Vous pouvez compter sur moi.
– Très bien, alors voilà ! Je suis effectivement d’un autre temps, du 51e siècle pour être exact. Il y a longtemps, je vivais sur la péninsule de Boeshane, au fin fond de l’univers. J’ai été un agent du Temps, j’ai beaucoup bourlingué et fait pas mal de bêtises que je regrette maintenant. Et puis un jour, j’ai rencontré le Docteur sur une plate-forme qui servait de relais pour des émissions télévisées. Des créatures, les Daleks, l’ont envahie et tué toutes les personnes présentes, y compris moi. Mais Rose, la compagne du Docteur, m’a ramené à la vie et depuis, je ne peux plus mourir, je suis immortel. Pour avoir certaines réponses, je suis venu ici, à Cardiff, je savais que la faille spatio-temporelle qui traverse la ville servait de point de ravitaillement au Tardis. Alors j’ai attendu et j’ai été enrôlé par Torchwood en 1869. Au début, c’était contre mon gré, je n’avais pas le choix, mais peu à peu, je me suis investi et j’ai apprécié ce travail. Au passage à l’an 2000, j’ai dû prendre les rênes de l’institut et j’ai recruté Owen, ainsi que Tosh et Gwen, qui nous a quittés depuis. Pour Ianto, ce fut différent, c’est lui qui est venu me demander de l’embaucher. À nous tous, nous protégeons Cardiff du mieux que nous pouvons. Voilà, tu sais tout ! fit-il en la fixant.

La jeune femme restait sans voix, se contentant de le dévisager. Ce qu’elle venait d’apprendre avait du mal à passer.

– Ça va ? demanda-t-il doucement.
– Euh ! Oui, fit-elle hésitante. Il faut dire que ce n’est pas banal comme histoire.
– Je veux bien te croire, je sais que ce n’est pas facile. Chaque fois que je dois m’expliquer, j’ai toujours les mêmes réactions.
– Donc, si j’ai bien compris, vous ne pouvez pas mourir !
– Non ! Je sais, cela surprend quelquefois, mais à force, on s’y fait.
– Comment réagissent les autres ?
– C’est difficile, surtout la première fois, mais après, ils savent qu’il n’y a qu’à attendre. Mon retour se fait plus ou moins rapidement selon ma façon de mourir.
– Vous êtes vous déjà marié ?
– Oui, mais sa perte a été douloureuse. Ne pas s’attacher est très difficile, l’amour ne se commande pas.
– Je comprends, répondit-elle. Donc, en ce moment, vous êtes avec Ianto, c’est bien ça.
– Oui et il me manque terriblement, fit-il dans un souffle. Je ne t’ai pas choquée au moins !
– Non, pas du tout, du moment que vous êtes heureux ensemble, c’est le principal. Chacun est libre d’aimer qui bon lui semble. Nous le retrouverons, je vous le promets, dit-elle en passant sa main sur sa joue.

Il ferma les yeux et soupira doucement. Ses doigts étaient légers comme les ailes d’un papillon et un instant, l’esprit de Jack s’envola en un autre lieu et un autre temps.

La jeune femme vint se blottir dans ses bras et posa sa tête sur son torse. Le Capitaine la serra contre lui, la faisant gémir sous la douleur ressentie de son épaule blessée.

– Désolé, fit-il en la relâchant un peu.

Eirian finit par s’assoupir et Jack en fit de même.

Au matin, le sas s’ouvrit pour laisser passer Owen, qui les trouva dans la même position. Il s’approcha et toucha le bras de l’immortel qui battit des paupières un instant avant de fixer son regard sur le médecin. Le leader se dégagea doucement et reposa la tête de la jeune femme sur le dossier du canapé puis se leva pour s’étirer.

– Tu peux m’expliquer ce qu’il se passe ? demanda Owen.
– Oui, bien sûr, viens dans la cuisine, elle a encore besoin de dormir.
– Je m’en doute !
– Non, ce n’est pas ce que tu imagines ! Nous n’avons fait que parler.
– Tu ne vas pas me faire croire ça ! lança le médecin.
– Pourtant, c’est la vérité. Hier, nous sommes allés boire un verre et lorsque nous sommes rentrés, elle m’a embrassé. J’ai dû lui expliquer pas mal de choses, y compris que je n’étais pas libre. Ianto n’est pas là, mais ce n’est pas une raison pour aller voir ailleurs, je te l’ai dit, je tiens à lui, fit-il en lui tendant sa tasse.

Le médecin resta silencieux quelques instants jusqu’à ce qu’il entende du bruit dans la zone principale. Il recula d’un pas et vit Eirian s’étirer en ouvrant les yeux. Elle se leva et s’approcha de la cuisine encore un peu endormie.

– Salut, ça va ce matin ? demanda Owen.
– Oui, désolée Jack, je me suis endormie hier.
– Aucun souci, tiens, fit-il en lui tendant sa tasse. Après, tu devrais aller prendre une bonne douche, histoire de te réveiller. Nous avons encore du boulot.
– Oui, bien sûr ! J’ai pu décrypter certaines données. Je pense que je vais pouvoir trouver quelque chose de concret dans peu de temps.
– Très bien, on verra ça tout à l’heure, pour le moment, bois ton café et file.

Elle sourit et se dirigea vers son poste de travail pour allumer l’ordinateur. Owen la regarda puis se tourna vers son leader.

– Elle est bonne ! fit-il.
– Oui, je dirais presque autant que Tosh, avoir ces deux-là ensemble serait un atout de plus pour notre équipe.
– Pourquoi ? Tu envisages de lui demander de rester ?
– Tu serais contre ? J’ai dû lui expliquer pas mal de choses, elle est au courant pour ma particularité, la garder ici serait s’assurer que rien ne serait divulgué chez l’Unit.
– Sans doute, mais si tu lui as avoué ça, c’est que tu avais confiance en elle !
– Effectivement ! Je ne pense pas qu’elle irait en parler, n’empêche qu’elle nous serait très utile ici. De plus, j’ai également dans l’idée de recruter une personne supplémentaire, histoire d’être un peu plus à l’aise pendant les interventions. Je sais que Tosh est tout à fait apte à faire face lors de nos sorties, mais je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. Toi non plus, je suppose, finit-il en dévisageant le médecin.

Celui-ci ne répondit rien, mais reposa sa tasse en grognant et partit vers la baie médicale, accompagné par le sourire de l’immortel, qui, lui, monta dans son bureau.

En fin de matinée, Eirian vint le voir et hésita avant de taper sur le montant de la porte. Finalement, elle se décida et le Capitaine l’invita à entrer.

– J’ai quelque chose, fit-elle, mais pour voir ce que ça donne, mieux vaudrait une pièce sécurisée.
– Pourquoi ?
– Eh bien ! La dernière fois, d’après ce que m’a expliqué Owen, un vortex s’est ouvert en bas. Vous avez eu de la chance que rien ne passe ici. Par contre, il vaudrait mieux éviter que cela se reproduise.
– Je suis d’accord avec toi. Que proposes-tu ?
– Comme je te l’ai dit, il nous faut une pièce sécurisée. Pour le reste, il suffit de suivre les indications que j’ai pu traduire.
– Très bien ! Et quand veux-tu faire ça ?
– Dès que possible !

Le Capitaine se leva et sortit de son bureau, suivi par la jeune femme. Ils descendirent l’escalier et se rendirent auprès du médecin. Après un rapide topo, il fut décidé d’utiliser la zone de tir comme champ d’action et tous trois s’y rendirent.

– Au fait Owen, l’Unit a accepté de nous fournir le renfort dont je t’ai parlé. Tu vas retrouver un de tes anciens collègues Eirian, fit-il en prenant l’artéfact entre ses mains.
– Qui vous ont-ils délégués ?
– Un certain Neill Morgan, tu le connais ?
– Oui, il est très compétent, cela m’étonne un peu qu’ils laissent partir un élément de cette valeur !
– J’ai su être convaincant, fit l’immortel avec un sourire. Explique-moi ce que je dois faire, continua-t-il.
– Il faut appuyer sur ces deux boutons en même temps et surtout ne rien relâcher, répondit-elle.

Le leader posa ses doigts et regarda ses collègues un instant avant d’enfoncer les contacts. Un vortex se matérialisa pendant quelques instants puis se referma. L’immortel se tourna vers la jeune femme qui réfléchissait. Elle relut rapidement ses notes et leva les yeux au ciel.

– Je ne suis qu’une idiote. Sitôt que le vortex est ouvert, il faut relâcher à droite. Normalement, ça stabilise.
– Tu es sûre ?
– C’est ce qui a été traduit, maintenant, il peut y avoir des variations dans la langue et là, je n’y peux rien.
– Jack, intervint Owen, si j’ai un conseil à te donner, ce serait d’attendre ce Neill. Eirian pourrait se mettre derrière son ordinateur et nous suivre sur son écran. S’il y a un problème, elle pourrait nous aider en restant en arrière.
– D’accord ! Qu’en penses-tu ? fit-il en s’adressant à l’informaticienne.
– Je croyais que vous vouliez les récupérer rapidement ?
– C’est le cas, mais sans nous précipiter. Neill sera là demain matin. Nous referons le test à la première heure. En attendant, vérifie bien tes données.
– Très bien !

Ils quittèrent la zone, le médecin rangea ses affaires et rentra chez lui après leur avoir souhaité une bonne nuit. Eirian sortit passer la soirée dans un pub près de la base et Jack resta dans son bureau, faisant revivre, derrière ses paupières closes le visage du jeune Gallois qui lui manquait tant. Il soupira et se leva pour aller s’occuper des pensionnaires puis resta un moment auprès de Myfanwy et finalement, regagna sa chambre où il s’endormit bien avant le retour de la jeune femme.

Celle-ci arriva dans la base silencieuse et leva les yeux vers la passerelle. Comment un homme aussi séduisant pouvait-il être attiré par un autre homme, cela dépassait l’entendement, mais chacun était libre de son choix et elle avait compris qu’elle ne devait pas laisser son désir pour lui menacer son emploi. Elle se rendit dans ses quartiers et après une douche chaude, elle se coucha et sombra dans un profond sommeil.

Au matin, quand elle entra dans la zone informatique, elle fut accueillie par une bonne odeur de café fraîchement préparé. Elle alla allumer son ordinateur puis rejoignit le Capitaine dans la cuisine. Celui-ci lui tendit sa tasse avec un sourire.

– Bien dormi ? demanda-t-il.
– Oui, comme un loir !

Ils allèrent s’installer sur le canapé et Jack regarda l’heure. Il ne devait pas louper l’arrivée du nouveau membre de l’équipe. Le sas s’ouvrit, laissant passer Owen qui les salua avant d’aller déposer ses affaires.

– Le café est prêt, tu n’as plus qu’à te servir, fit le leader.
– Ok, merci ! Il arrive quand ? demanda le médecin en pénétrant dans la pièce.
– Il ne devrait pas tarder, on va le voir venir de toute façon, inutile que je monte tout de suite.
– D’accord ! Eirian, tu es sûre de tes calculs, fit Owen en se tournant vers la jeune femme.
– Autant qu’on puisse l’être avec une technologie extraterrestre. Je t’assure que j’ai tout vérifié plusieurs fois.
– Je voulais juste en être certain.
– Owen, laisse-la souffler. Tout va bien se passer, ne t’en fais donc pas !

Le médecin se leva en bougonnant quelques mots puis retourna à l’infirmerie. Il vérifia sa mallette et s’occupa d’analyses en attente sur lesquelles il travailla pendant une heure avant que l’immortel ne l’appelle.

– Owen, je te présente Neill Morgan qui va renforcer notre équipe. Neill, vous connaissez déjà Eirian et voici Owen Harper, notre médecin.
– Enchanté, fit-il en serrant la main tendue. Bonjour Eirian, tu vas bien ?
– Oui, répondit-elle en rougissant, rougeur qui fut remarquée par Jack et Owen.

Grand, bâti comme un athlète, brun, le nouveau venu dégageait une impression de puissance assez intimidante.

– Bien, tout le monde en salle de conférence, nous devons faire le point avant de nous lancer dans une nouvelle activation, fit l’immortel.

Tous se rendirent dans la pièce et s’installèrent autour de la table. Jack expliqua le but de la mission et Eirian fit l’exposé de ses recherches. Une fois que tout fut au point, les trois hommes descendirent dans la zone de tir. L’immortel fournit un fusil SIG 551 Swat à Neill qui le soupesa et épaula.

– Vous avez un grand choix d’armes, fit le militaire en vérifiant l’éclairage de la torche.
– Effectivement, il est important que chacun trouve chaussure à son pied et celui-ci semble vous aller comme un gant, répondit le leader.

Avec une petite moue satisfaite, il remercia le Capitaine. Dans la zone informatique, la jeune femme s’installa derrière son écran.

– Jack, fit le médecin, que ferons-nous si nous ne les trouvons pas ?
– Ne dis pas ça, il faut essayer, Gwen a fait une connerie, à nous de la réparer ! lâcha l’immortel. Eirian, je vais enclencher !
– C’est quand vous voulez, répondit-elle.

Le Capitaine regarda les deux hommes et posa ses doigts sur les boutons. Il appuya et un vortex se matérialisa. Quand il fut complètement ouvert, il relâcha la pression sur celui de droite et l’accès resta stable. Resserrant sa prise sur la poignée de sa mallette, Owen suivit son leader quand il passa le portail lumineux.

Sitôt qu’ils eurent traversé, l’activation s’interrompit. Ils regardèrent autour d’eux, les yeux plissés, gênés par la luminosité du paysage. Jack ouvrit son bracelet et activa la localisation. Il espérait que Ianto avait toujours son chronomètre sur lui. Brusquement, il y eut un signal et il poussa un profond soupir. Il montra la direction à ses deux collègues et ils avancèrent.

Après une demi-heure de marche, ils arrivèrent devant la grotte. Prudemment, ils entrèrent puis s’arrêtèrent pour tenter de percer l’obscurité. Neill alluma la lampe de son fusil et balaya les ténèbres. Jack sortit son pistolet et Owen, son Glock. Tout était silencieux et ils s’avancèrent lentement vers la source légèrement lumineuse qu’ils pouvaient distinguer. En s’approchant, ils virent qu’il s’agissait des braises d’un feu qui s’éteignait doucement. Toujours en silence, ils se déployèrent en éventail, pointant leurs armes vers la masse qu’ils voyaient sur le sol.

– Soyez prudents, souffla l’immortel.

Ils s’arrêtèrent brusquement en percevant un mouvement, mais celui-ci stoppa aussitôt. Après quelques secondes, ils virent la masse s’agiter de nouveau en se redressant quelque peu. Ils armèrent et mirent en joue.

– Jack, c’est toi ? murmura Tosh n’osant plus faire un geste.

Le Capitaine leva les yeux vers ses collègues puis s’approcha prudemment, soulevant un morceau de la protection tout en tenant son arme devant lui. En voyant apparaître la chevelure de la jeune femme, il dégagea la peau d’un geste brusque et s’accroupit auprès d’elle.

– Jack, pleura-t-elle. Il m’avait semblé reconnaître ta voix.
– Là, calme-toi, fit-il en la serrant dans ses bras.

Son regard se porta sur la forme allongée près d’elle et qui ne bougeait pas. Une sueur froide lui parcourut le dos en reconnaissant le manteau de son amant.

– Ianto, reprit Tosh, il est blessé. Fais quelque chose, je t’en prie.

Le médecin était déjà près du Gallois et l’examinait en secouant la tête. Il était brûlant de fièvre et sa blessure s’était infectée malgré tous les soins apportés par son amie.

– Il faut repartir rapidement Jack, fit-il, je ne peux rien faire ici.

À ce moment, un cri les fit se tourner vers l’entrée de la grotte. Tosh paniqua, se rappelant que la bête qu’elle avait tuée avait poussé le même avant de les attaquer. Elle s’accrocha au bras du Capitaine, tremblant comme une feuille.

– Neill, couvre-nous. Owen, tu es prêt ?
– Ok ! Oui ! répondirent les deux hommes d’une même voix.
– Tosh, il faut que j’active le portail, reste près de moi, fit-il en sortant l’artéfact de sa poche.

Il appuya sur les boutons au moment où la créature se présentait à l’entrée de leur abri, diminuant brusquement l’apport de lumière. Le vortex s’ouvrit et Jack le stabilisa puis il fit passer la jeune femme et attrapa son amant toujours enveloppé dans la peau. Owen sur ses talons et Neill assurant leurs arrières, ils franchirent le portail qui se referma brusquement, au moment où la bête tentait de les agripper. Quand ils furent en sécurité dans la base, le Capitaine posa le corps et releva la tête en entendant le cri de la jeune femme.

Il suivit le doigt pointé et vit une patte qui s’agitait sur le sol. Le membre avait été sectionné au moment de la fermeture, il s’en était fallu de peu pour que l’animal arrive à les attraper.

Aidé par Neill, l’immortel reprit son amant et suivit Owen qui guidait Tosh vers la baie médicale. Quand ils pénétrèrent dans la zone, Eirian s’approcha, les interrogeant du regard. Jack lui sourit et poursuivit son chemin. Une fois les deux rescapés installés, il alla faire du café puis revint auprès du Gallois.

– Il a essayé de me protéger, fit Tosh. Mais la bête a été trop forte. Il n’avait que deux balles.
– Je suis désolé, répondit le Capitaine. Nous n’avons pas pu venir plus tôt. Il a fallu du temps à Eirian pour arriver à traduire l’artéfact.

La jeune femme tourna la tête et fit un léger sourire puis s’approcha à la demande de la Japonaise.

– Je te remercie, fit-elle.
– Je n’ai fait que mon boulot. Le plus compliqué a été de gérer le stress de l’emploi, chez l’Unit, c’est plus calme.
– Jack, il va s’en sortir hein ! reprit Tosh en montrant le Gallois.
– Fais confiance à Owen, il est le meilleur.

Le médecin releva la tête en entendant son prénom et vint près de la jeune femme.

– Comment te sens-tu ?
– Ça va, mais il a été blessé, je n’ai rien pu faire, fit-elle en se remettant à pleurer.

Il la prit dans ses bras et la berça doucement puis releva son visage et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Tosh se laissa faire, trop secouée pour réagir. Quand elle se fut un peu calmée, il s’écarta et essuya ses larmes du pouce puis il retourna auprès du Gallois.

Jack qui lui caressait tendrement les cheveux, laissa sa place et quitta la baie médicale en soupirant. Le cœur lourd, il monta dans son bureau, permettant ainsi au médecin d’avoir les coudées franches pour soigner le jeune homme.

Au bout d’un moment, il vit Neill passer le seuil de la pièce et l’invita à s’asseoir. Pendant tout le temps où le médecin avait commencé à s’occuper de ses collègues, il était resté silencieusement en arrière, voyant le professionnalisme de l’équipe.

– Monsieur, fit-il. Maintenant que vos amis sont revenus, que voulez-vous que je fasse ?
À suivre…
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C'est pour quand la suite ? Very Happy
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Demain, comme d'hab :mdr2:
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MessageSujet: Re: l'éternité près de toi...   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeDim 7 Nov - 14:22

lol! ya trop de suspens ! xD
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeDim 7 Nov - 14:30

C'est pour retenir le lecteur dehors
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeLun 8 Nov - 7:49

Chapitre 8
Le Capitaine releva la tête et le fixa quelques instants.

– Êtes-vous si pressé de rentrer à Londres ? demanda-t-il.
– Non Monsieur, en aucune manière. Je voulais simplement savoir en quoi je pouvais me rendre utile.
– Oh ! Eh bien, pour ça, ce n’est pas le travail qui manque. Pour commencer, lorsque nous aurons des interventions, vous viendrez avec moi. Nous laisserons Owen et Eirian ici. Tosh a besoin de repos, donc pour le moment, elle secondera votre amie.
– Très bien ! Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais aller voir si je peux trouver un hôtel.
– Vous devriez peut-être vous installer ici en attendant. Nous avons des pièces disponibles que nous pouvons aménager. Votre amie semble avoir trouvé ses marques, elle pourrait vous aider.
– Eirian loge ici ? fit-il surpris.
– Oui, tout comme moi, répondit le Capitaine.
– Oh ! Dans ce cas, ne croyez-vous pas qu’il vaudrait mieux que je trouve quelque chose en ville ?
– Pour quelle raison ? fit l’immortel en le dévisageant.

Après quelques secondes, la lumière se fit et il sourit.

– Ne vous y trompez pas, elle a une chambre bien à elle dans les sous-sols et un accès direct à la surface.
– Oh ! J’avais cru…
– C’est ce que j’avais compris. Non, ne vous en faites pas, contrairement à ce qui se dit à l’Unit, je ne saute pas sur tout ce qui bouge, fit-il en s’amusant de la réaction de son interlocuteur.
– Ce n’est pas ce que je pensais.
– Vous peut-être, mais il semblerait qu’il y ait des bruits de couloir à Londres. Eirian m’en a déjà parlé. Cela ne concernait pas mes relations avec les autres, mais c’est tout comme. Voyez avec elle et nous descendrons vous trouver quelque chose.
– Bien Monsieur, fit Neill en se levant.
– Au fait, ici, on s’appelle par nos prénoms, moi, c’est Jack.
– D’accord, Jack, répondit le militaire.

Il quitta la pièce, laissant le Capitaine pensif. Décidément, on lui avait fait une réputation des plus détestables. Il finit par se lever pour aller rejoindre le médecin.

– Alors Owen ?
– Je ne te cache pas qu’il est mal en point, mais je vais te le remettre sur pieds, fais-moi confiance. Pour le moment, je l’ai perfusé pour enrailler l’infection au plus vite. Ce que Tosh lui avait mis sur la blessure l’a protégé, mais ce n’était pas suffisant. D’après ce qu’elle m’a expliqué, elle a réussi à le faire s’alimenter assez régulièrement. Il faudrait que tu la rassures, sans son intervention, il est certain que Ianto serait mort. Elle lui a sauvé la vie.
– Très bien, je vais lui parler. Je crois que la base va se transformer en hôtel, fit le leader avec un petit sourire.
– Pourquoi ?
– J’ai proposé à Neill de s’installer dans les sous-sols auprès d’Eirian. Et Ianto et Tosh vont rester ici le temps de leur guérison, donc…
– Effectivement, vu comme ça ! répondit Owen en riant. Au fait, que vas-tu faire de ça, fit-il en montrant la peau sur le sol.

Jack se pencha et la regarda, il passa ses doigts dans les longs poils argentés puis sourit.

– Je crois que je vais la confier à un ami pour qu’il la traite, j’ai toujours eu envie d’une peau de bête au pied de mon lit !

Owen secoua la tête et reporta son attention sur le Gallois. Les constantes étaient bonnes et le pouls bien frappé, mais sa température ne baissait pas. Il s’occupa de nettoyer la plaie et fit les points de suture nécessaires puis recouvrit la blessure. Une infection, c’était déjà bien suffisant, pas la peine d’en rajouter une seconde.

Pour le repas du midi, le leader laissa le soin à Eirian de passer commande après qu’elle eut demandé le choix de chacun. Ils se retrouvèrent en salle de réunion, l’écran mural montrant les images de la caméra braquée sur le Gallois. Tosh avait quitté l’infirmerie et déjeunait avec eux. Owen était très attentif à son bien-être et cela fit sourire le Capitaine.

Après le déjeuner, l’immortel se rendit auprès de son amant et remercia Eirian lorsqu’elle vint lui porter un café. Elle le regarda pendant quelques instants, se rendant compte des sentiments qu’éprouvait son leader pour le Gallois. Ceux-ci n’étaient pas feints et elle souffrit pour lui. Elle savait ce que l’on pouvait ressentir lorsque celui que l’on aime est blessé.

– Jack, fit-elle doucement, si je peux faire quelque chose, n’hésitez pas.
– Merci, mais pour le moment, il faut attendre. Owen m’a dit que le plus gênant était la fièvre mais je ne désespère pas. Nous avons un très bon médecin.
– Très bien ! Bon, j’y retourne, je voudrais quand même connaître l’utilité exacte de l’artéfact. Nous pourrions en avoir besoin, sait-on jamais !

Elle quitta la baie médicale et alla s’installer à son poste. Elle fut rejointe par Tosh qui lui sourit. Elle l’avait longuement observée et s’était rendue compte que l’immortel ne la laissait pas indifférente. Elle avait craint un moment que l’épisode Gwen se reproduise, mais il lui semblait que la jeune femme avait compris.

– Eirian, comment trouves-tu le boulot ? demanda-t-elle.
– Intéressant, je dois dire. Chez l’Unit, j’étais cantonnée à la salle informatique et je ne m’occupais que de programmes. Ici, c’est beaucoup plus, comment dire… fit-elle en cherchant ses mots, c’est beaucoup plus remuant !
– J’avoue que tu as raison. Comment va ton épaule ?
– Mieux ! Ce n’était qu’une égratignure, rien de bien méchant, mais Jack a demandé à Owen de me faire une petite formation. Mes seules armes ont toujours été les ordinateurs. Rien de bien dangereux.
– C’est vrai. Mais tu verras, ici, il y a autant d’interventions sur le terrain que de recherches dans les fichiers, c’est ce qui rend ce boulot si passionnant. Bon, je te laisse, j’aimerai aller m’allonger un moment, fit Tosh, visiblement fatiguée.
– Tu veux que je t’accompagne ?
– Non, je vais juste sur le canapé. Merci.

Quand il la vit s’installer, Owen se rendit auprès d’elle, passant sa main sur son front pour s’assurer qu’elle n’avait pas de fièvre, puis la glissa sur sa joue en lui souriant tendrement. La jeune femme le fixa quelques instants avant de fermer les yeux. Quelques minutes plus tard, elle sombrait dans le sommeil. Il se releva et la recouvrit d’un plaid puis alla voir Ianto.

Le Capitaine était retourné dans son bureau et surveillait le jeune homme sur l’écran de la CCTV. Il vit le médecin lever le pouce, signe que tout allait bien. Il se replongea dans la lecture de son dossier et passa l’après-midi à se mettre à jour dans ses rapports. Au bout d’un moment, il contacta un ami tanneur auquel il demanda de traiter la peau qu’ils avaient ramenée. Le professionnel proposa d’envoyer un employé pour en prendre livraison et s’engagea à faire le travail en une semaine. Le leader le remercia et raccrocha.

En début soirée, il descendit se faire un café et fit le tour des postes. Eirian avançait gentiment sur ses fichiers, Neill avait fini de s’installer dans une pièce des sous-sols, pas très loin des quartiers de la jeune femme, Tosh avait rejoint Owen et tous deux s’occupaient des analyses de Ianto. Quand il vit le leader arriver, le médecin posa ses éprouvettes et l’invita à s’asseoir.

– Jack, ce soir, je vais te laisser le veiller. Il ne devrait pas y avoir de problème, mais s’il y en avait, tu sais où me joindre.
– Tu rentres chez toi ! fit-il, tu as raison, va décompresser un peu.
– J’ai invité Tosh à dormir à la maison, elle sera mieux installée qu’ici, non pas que le canapé ne soit pas confortable, mais elle sera mieux dans un lit.

Jack sourit en les regardant, effectivement, rien ne remplaçait un bon matelas pour bien dormir, mais il supputait que ce n’était pas là la seule raison de cette invitation.

– Très bien, Neill s’est arrangé une chambre, lui aussi, je pense que ce soir, chacun aura sa chacune, si tu vois ce que je veux dire, fit-il en faisant un clin d’œil.

La jeune femme rougit légèrement et laissa échapper un petit rire.

– Bien, allez-y et passez une bonne soirée, dit-il en montant les marches. Au fait, Owen, n’oublie pas de me laisser les instructions pour Ianto. Je voudrais savoir quoi faire s’il se réveille.
– Ne t’en fais pas, c’est prévu, tu auras tout sur ton bureau, mais il n’y a pas grand chose, juste t’assurer qu’il boive s’il reprend connaissance, mais par petites gorgées uniquement et de l’eau pas trop froide, il ne faudrait pas qu’il nous fasse des coliques.
– D’accord, par contre, j’aimerais que tu m’aides à l’installer sur le canapé, il sera mieux que sur ta table.
– Oui, bien sûr, je te laisse préparer, je finis de ranger.
– Je viens t’aider, fit Tosh en se dirigeant vers le leader.

À deux, ils ouvrirent le lit et aérèrent les draps que le Gallois avait mis à l’intérieur. Le combiné était utilisé de temps en temps lorsque l’un des membres était blessé ou quand il était trop tard pour rentrer après une intervention.

Une fois que tout fut prêt, ils transportèrent le blessé et l’installèrent confortablement. Owen s’assura que la perfusion était toujours en place puis récupéra son blouson et souhaita une bonne soirée aux autres membres tout en entraînant Tosh vers le sas. Neill, qui était venu les aider, invita Eirian à dîner à l’extérieur et le Capitaine se retrouva seul dans la base, les yeux rivés sur le jeune homme endormi.

Il s’assit près de lui et lui caressa doucement la joue puis il se pencha et l’embrassa sur le front. Le Gallois semblait moins chaud et sa respiration était régulière. L’immortel finit par s’éloigner et téléphona pour se faire livrer son repas. Une demi-heure plus tard, il montait le récupérer et retournait auprès de son amant. Il tira une chaise et s’installa, la boite de pizza sur les genoux, ne pouvant détacher ses yeux du bel endormi. À force de le fixer, il vit que ses yeux bougeaient derrière ses paupières closes. Il posa la nourriture et s’approcha de son visage, passant ses doigts dans ses cheveux.

– Ianto, fit-il dans un murmure, Ianto, écoute-moi. Tu n’as plus rien à craindre, nous t’avons trouvé et je t’ai ramené auprès de moi. Je sais que tu m’entends, ouvre les yeux, regarde-moi.

Mais il n’y eut pas d’autre réaction, les beaux yeux bleus restaient obstinément fermés. Jack glissa sa main dans celle du jeune homme, la serrant dans la sienne. Un soupir passa la barrière des lèvres du Gallois accompagné d’un gémissement, mais il resta inconscient. À quoi pouvait-il donc rêver ?

Le Capitaine posa un léger baiser sur ses lèvres puis se releva et alla se faire un café. Cette attente était pénible et angoissante, pourtant, la fièvre semblait céder peu à peu, signe que l’infection avait été enraillée.

Fort tard dans la nuit, l’immortel finit par s’assoupir, allongé auprès de son amant. Il fut brusquement réveillé par un cri que venait de pousser le blessé.

– Tosh, cria-t-il en se débattant. Attention !

Le leader le prit dans ses bras, murmurant des mots apaisants à son oreille, mais le jeune homme faisait preuve d’une grande agitation. Il le berça doucement pour qu’il se calme, ce qu’il fit au bout d’un moment, se détendant progressivement.

Le menton posé sur ses cheveux, le Capitaine le gardait contre lui, caressant doucement sa joue.

– Calme-toi, Ianto, tout va bien, souffla-t-il.
– Jack ?

L’immortel s’écarta et baissa son regard sur le visage du Gallois. Celui-ci, les yeux ouverts, tentait de l’apercevoir.

– Je suis là, tout va bien, répéta-t-il, ne t’en fais pas, tu es à la base.

Il le recoucha sur son oreiller et l’observa quelques instants. Le regard fiévreux, le jeune homme finit par se fixer sur son amant. Celui-ci lui sourit tendrement et posa ses lèvres sur les siennes en un baiser léger.

– Ianto, souffla-t-il. Je suis là.

Peu à peu, l’angoisse dans le regard du blessé laissa place à plus de tranquillité. Il se détendit doucement et sombra à nouveau dans l’inconscience. Le Capitaine resta près de lui, le veillant jusqu’à l’arrivée du médecin.

Quand celui-ci passa le sas, son regard se porta sur le canapé et il ne fut pas surpris d’y voir ses deux collègues. Il s’approcha et Jack ouvrit les yeux. Délicatement, il s’écarta et se leva pour venir près de Owen.

– Il s’est réveillé cette nuit, fit-il comme pour s’expliquer. Mais ça a été très court. Je pense qu’il a fait un cauchemar. Sa fièvre semble moins élevée, mais il est de nouveau inconscient.
– Très bien, je vais l’examiner.
– J’ai besoin d’un café, fit l’immortel, tu en veux un ?
– Oui, merci ! Au fait, Tosh arrivera un peu plus tard, je l’ai laissée dormir.
– Aucun souci, de toute façon, c’est le mieux qu’elle puisse faire pour le moment. Si nous avons un problème, il y a Neill et Eirian.

Après s’être assuré de l’état de santé de son patient, Owen retourna à la baie médicale. Le Gallois était sur la bonne voie, sa température était presque normale.

Peu après, les deux autres membres résidents arrivèrent dans la zone et le Capitaine les salua puis monta dans son bureau.

Une fois installé, il alluma la CCTV et fixa l’écran. Ianto avait repris connaissance, c’était un grand pas, mais son état de santé l’inquiétait. Cette blessure sur sa poitrine demanderait du temps pour guérir et il n’imaginait pas le Gallois rester sagement à la base pendant que les autres membres iraient sur des interventions. Il fallait qu’il lui trouve quelque chose pour l’occuper et ce n’était pas facile.

En attendant, il devait régler le problème Gwen. Normalement, les souvenirs étaient effacés dans les 24 heures, mais retrouver le Gallois et son amie avaient monopolisé plus de temps que prévu. Maintenant, il devait faire le ménage ! De plus, le Retcon avait déjà été utilisé sans succès sur la jeune femme. Il décida d’en parler au médecin. En modifiant la formule, ils devraient arriver à obtenir un produit qui ne laisserait aucune possibilité à Gwen de se rappeler son emploi chez Torchwood.

– Owen, fit-il par le communicateur, lorsque tu auras un moment, j’aimerais te parler.
– Pas de problème, je finis ce que j’ai en route et je monte.
– D’accord !

L’immortel prit un dossier et commença à le lire, jetant de temps en temps un regard sur l’écran, il avait du mal à se concentrer et dut se faire violence pour ne pas aller auprès de son amant. Il souffrait de le voir ainsi, mais malheureusement, il ne pouvait rien faire. S’il avait eu des nanogènes sous la main, il est certain qu’il s’en serait servi, mais cette technologie n’était pas disponible sur Terre. Il regretta son vaisseau Chula, mais c’était du passé, son présent, c’était Ianto !

Une demi-heure plus tard, le médecin vint le rejoindre et lui apporta un café que Tosh, qui venait d’arriver, avait préparé. Après y avoir été invité, il s’assit face à son leader et goûta sa boisson. Ce n’était pas celle du Gallois, mais l’intention y était, de plus, cela permettait à la jeune femme de s’occuper l’esprit, elle aussi était inquiète pour son ami.

– Owen, je voudrais savoir s’il est possible de modifier la formule du Retcon !
– Comment ça ?
– Gwen !
– Ah oui, c’est vrai que la dernière fois, ça n’a pas été une réussite.
– Oui, effectivement ! Il faut trouver quelque chose, je ne la veux plus ici et j’aimerais d’autant qu’elle n’aille pas crier sur les toits ce que nous faisons à l’institut. J’ai comme dans l’idée qu’elle n’a pas appréciée de se faire virer.
– Je crois qu’à sa place, je préfèrerais me faire oublier. Elle a quand même failli les faire tuer tous les deux. Je ne veux même pas imaginer ce qu’ils ont pu endurer, ce devait être éprouvant, fit le médecin en tournant le regard vers la passerelle.
– Elle est toujours en bas, ne t’en fais pas, répondit le Capitaine. Elle est près de Ianto. À part ça, comment va-t-elle ?
– Pas trop mal, mais elle fait des cauchemars. Cette nuit, ça a été difficile pour elle, soupira Owen.
– Oui, pour Ianto aussi, mais nous ne pouvons rien faire, n’est-ce pas ?
– Non, il faut simplement les entourer et qu’ils arrivent à oublier. Éventuellement, je pourrais envisager un traitement, mais je ne voudrais pas les assommer de médicaments. Nous avons quand même besoin d’eux, même s’ils ne viennent pas sur le terrain.

À ce moment, Neill se présenta à la porte du bureau. Il resta un instant à regarder les deux hommes discuter, il hésitait à les déranger, mais Jack lui fit un signe et il entra.

– Tu as besoin de quelque chose ? demanda le leader.
– Avec Eirian, nous voulions vous parler, mais ça peut attendre.
– Je vous laisse la place, fit le médecin en se levant, de toute façon, nous avions fini. J’y retourne Jack et je m’occupe de ce que tu m’as demandé.
– Parfait. À tout à l’heure. Owen, dis à Eirian de monter. Vas-y assieds-toi, il fallait aussi que je vous parle, dit-il en s’adressant au militaire.

Quelques minutes plus tard, la jeune femme venait les rejoindre et l’immortel lui demanda de fermer la porte.

– Bien, pourquoi vouliez-vous me voir ?
– Eh bien, l’Unit a téléphoné ce matin, répondit Neill et on nous a demandé de rentrer.
– Et que souhaitez-vous faire ?
– J’avoue que je me sens bien ici, répondit-il. Et je pense qu’Eirian est de mon avis. De plus, vous avez encore deux blessés qui ne sont pas prêts de retourner sur le terrain, alors, j’avais pensé…
– Que vous pourriez rester ! le coupa le Capitaine. C’est précisément ce dont je voulais vous parler. Nous avons besoin de personnel à long terme et vous semblez bien adaptés à notre manière de travailler. Certaines choses particulières ne doivent pas être divulguées et j’avoue que vous laisser repartir en connaissant ces détails, me pose quelques problèmes.
– Vous avez notre parole, c’est une chose dont personne n’entendra parler, intervint Eirian, se disant que Neill n’était pas au courant de tout.
– Je m’en doute bien, si je n’avais pas eu confiance en vous, vous ne le sauriez pas ou plus ! fit-il en les regardant tour à tour.
– Comment ça, plus ? interrogea Neill.
– Lorsque nous devons cacher certaines choses qui malheureusement ont été portées à la connaissance de personnes non autorisées, nous utilisons du Retcon.
– C’est quoi ? demanda la jeune femme.
– Un produit qui permet d’effacer la mémoire, mêlant un soupçon de dénégation et une touche d’omission couplé à un léger sédatif, ainsi l’effet ne peut pas être combattu en restant éveillé, lâcha l’immortel.

L’informaticienne eut un sursaut et le militaire ouvrit la bouche pour parler, mais la referma aussitôt. Le coude sur le bras du fauteuil et le doigt sur la tempe, le Capitaine les observait sans rien dire, leur laissant le temps d’assimiler l’information.

– Vous voulez dire que vous faites le ménage dans les souvenirs, c’est ça, dit Neill, finalement remis.
– Oui, c’est indispensable, contrairement à l’Unit, nous devons rester dans l’ombre. Bien, votre demande de mutation définitive est prête à être envoyée, mais je voudrais connaître votre décision. Ce n’est pas une obligation, bien sûr, mais vous comprendrez que si vous partez…
– On ne se rappellera plus de rien ! finit Eirian.
– C’est exact !
– Eh bien, comme je vous le disais quand nous sommes arrivés, nous aimerions intégrer votre équipe, fit Neill et pas du tout par crainte de perdre la mémoire, mais simplement parce que le travail, ici, est nettement plus intéressant.
– Ça, pour être intéressant, il l’est, reprit le Capitaine, mais il est également dangereux !
– Oui, eh bien, on s’adaptera, n’est-ce pas Eirian, fit le militaire en se tournant vers la jeune femme.
– Oui, bien sûr ! De plus, Owen a commencé à me former aux armes.
– Je pourrais sans doute prendre la relève, Monsieur, fit Neill. C’est tout à fait dans mes compétences.
– Oui, pourquoi pas, répondit l’immortel, un léger sourire sur les lèvres.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMar 9 Nov - 8:03

Chapitre 9
Cette demande n’était pas innocente, il le savait parfaitement, mais le fait est que Owen avait pas mal de travail à l’infirmerie et que cette formation pouvait tout à fait être assurée par le militaire.

– Bien, puisque la question est réglée, vous pouvez aller voir Tosh qu’elle vous fasse vos badges définitifs.
– Merci Monsieur, firent-ils d’une même voix.
– Pas Monsieur, Jack, les reprit-il en se levant.
– Je dois passer la commande pour ce midi, fit Eirian, avez-vous une envie particulière ?
– Non, vois avec les autres, dit-il en passant devant eux pour sortir de son bureau.

Il descendit les marches et se rendit auprès du jeune homme toujours inconscient. Il avait vu que Owen l’examinait et vint prendre des nouvelles.

– Alors ? demanda-t-il.
– Pas de changement, mais la plaie est propre et la fièvre est complètement tombée. Ce n’est plus qu’une question d’heures, je pense pour qu’il revienne à lui.
– Très bien, je te remercie. Au fait, il faudrait que tu fasses passer une visite d’embauche à Neill et à Eirian, depuis quelques minutes, ils font officiellement partie de l’équipe.
– Tu t’es décidé finalement ! Mais que va dire l’Unit ? Ils ne vont peut-être pas apprécier que tu débauches deux bons éléments !
– C’est leur problème, pas le mien, de toute façon, tous les deux voulaient rester !
– Oui, je m’en doute, j’ai un peu discuté avec Neill et j’ai compris que là-bas, l’ambiance n’était pas des meilleures, fit Owen.
– C’est sûr, dans une structure aussi importante, il y a rarement de la place pour les sentiments humains.

Ils furent interrompus par Eirian qui revenait avec la commande. Finalement, le choix s’était porté sur des plats mexicains et les deux hommes la suivirent jusqu’en salle de réunion. Jack alluma la CCTV et commença à manger tout en écoutant les conversations qui allaient bon train. Brusquement, il vit le Gallois s’agiter et quitta la pièce rapidement, imité par le médecin qui, installé à côté de lui, l’avait vu également.

– Que se passe-t-il ? demanda Neill.
– Ianto semble se réveiller, répondit Tosh, penchée sur l’écran.

Effectivement, lorsque le leader et Owen arrivèrent près de lui, le jeune homme avait les yeux ouverts et semblait complètement perdu. Jack s’assit sur le lit pendant que son collègue prenait les constantes du blessé.

– Du calme Ianto, tout va bien, fit l’immortel en passant sa main sur sa joue.

Le Gallois accrocha le regard de son amant et se détendit. Satisfait de ses mesures, Owen les laissa seuls et retourna finir son repas.

– Alors, comment va-t-il ? s’enquit Tosh.
– Il lui faut du repos, mais la phase critique est passée. Il est complètement réveillé.

Dans la salle informatique, Jack essuya les larmes qui avaient coulées sur la peau du jeune homme. Il lui sourit tendrement et posa un baiser sur ses lèvres.

– Enfin, te voilà revenu, fit-il. Il faut arrêter de me faire des peurs pareilles, tu vas finir par me faire mourir.
– Tu sais bien que tu ne le peux pas ! répondit Ianto avec une grimace lorsqu’il voulut bouger.
– Bon alors, disons que je vais me faire des cheveux blancs !
– Et être encore plus séduisant, non merci ! Trop de personnes te remarquent déjà, lança le jeune homme, un brin ironique.
– Serais-tu jaloux ?
– Pourquoi, tu ne l’es pas toi ?

Jack sourit et reprit ses lèvres tendrement puis posa un baiser dans son cou, le faisant soupirer. Tosh s’approcha doucement des deux hommes et attendit qu’ils se séparent. Quand le Capitaine se redressa, le Gallois aperçut la jeune femme et lui tendit la main.

– Comment vas-tu ? demanda-t-il.
– Bien, c’est toi qui a été blessé, je te le rappelle ! Tu es resté plusieurs jours sans connaissance et quand ils sont venus nous chercher, une autre bête a bien failli nous avoir, fit-elle les larmes aux yeux.
– Une autre ? fit Ianto, celle que nous avons vue n’était déjà pas commode, j’imagine que ça n’a pas dû être facile.
– Eh bien, disons qu’à mettre les pattes où il ne fallait pas, elle a eu un problème, répondit Jack.
– Comment ça ?
– Nous en avons récupéré un morceau quand le vortex s’est fermé, tu veux voir ?

Le Gallois eut une grimace de dégoût qui fit sourire l’immortel.

– Bien, maintenant, il faudrait que tu te reposes. On va te laisser, je reviendrai tout à l’heure, fit-il en voyant le jeune homme bailler.
– D’accord, mais je ne suis pas fatigué ! répondit-il avant de fermer les yeux et de s’endormir.
– Mais bien sûr, sourit l’immortel en se levant. Allez, viens Tosh, laissons-le tranquille.

Ils retournèrent auprès de leurs collègues après un détour par la cuisine pour préparer le café. Jack était soulagé, son amant allait beaucoup mieux.

Lorsqu’ils eurent terminé, chacun aida à nettoyer puis ils retournèrent à leurs occupations. La faille étant calme, Neill convia Eirian pour sa première leçon de formation avec un professionnel, terme qui la fit sourire.

Dans son bureau, le leader surveillait toujours son amant, mais passait de temps en temps sur les images de la caméra de la zone de tir. Les deux jeunes gens semblaient s’entendre à merveille et le militaire était compétent et patient. L’immortel sourit en voyant Eirian poser brutalement l’arme sur la table, visiblement hors d’elle. Cela faisait plusieurs fois qu’elle ratait la cible et cela l’agaçait. Neill lui remit le revolver dans la main puis se plaça derrière elle pour lui donner la bonne position. Les deux corps collés semblaient parfaitement s’accorder et la jeune femme se calma, se laissant guider dans le mouvement. Le coup partit et le projectile atteignit le centre. Elle se tourna avec un sourire radieux et posa ses lèvres sur celles de son collègue. Le geste avait été spontané, mais elle se reprit et s’écarta. Neill fit un pas et la prit dans ses bras, vrillant son regard dans le sien avant de l’embrasser délicatement. Jack éteignit la caméra de la zone pour se reporter sur celle braquée sur son amant.

Le soir, toute l’équipe dîna à la base. Le Gallois était assis dans son lit, ses collègues installés autour de lui. Le médecin lui avait interdit de se lever et il devait faire contre mauvaise fortune bon cœur ! À la fin du repas, Tosh et Owen quittèrent le bâtiment et passèrent la nuit ensemble. Neill et Eirian sortirent au cinéma et Jack resta auprès de Ianto.

Aux environs de minuit, le Gallois finit par s’assoupir et le Capitaine s’allongea près de lui, se laissant emporter par le sommeil.

Le lendemain, le médecin arriva le premier et découvrit son leader près du blessé. Il sourit et alluma les ordinateurs. Le bourdonnement soudain réveilla l’immortel qui se leva en faisant attention de ne pas déranger son amant.

– Comment s’est passée la nuit ? demanda Owen lorsque Jack vint le rejoindre dans la cuisine.
– Tranquille, il a bien dormi je pense. Tosh n’est pas là ?
– Non, elle avait une course à faire.
– Pas de problème, elle a le temps.

Il prit la tasse tendue et retourna s’asseoir sur le bord du canapé. Neill et Eirian vinrent les rejoindre, saluant leurs collègues. Une fois la boisson avalée, chacun s’en retourna à ses occupations. En fin de matinée, Tosh arriva avec le repas et le déposa dans la cuisine.

– Il y a eu un problème ? s’enquit le médecin.
– Non, pas vraiment, mais je dois aller parler à Jack, fit-elle en quittant son manteau.

Elle le déposa sur son siège et monta voir le leader. Celui-ci lui fit signe d’entrer quand il l’entendit toquer. Avec un sourire, il l’invita à s’asseoir.

– Alors, comment vas-tu ? fit-il.
– Ça va. Jack, j’ai rencontré Gwen tout à l’heure, dit-elle.

L’immortel se redressa, son sourire avait disparu.

– Et ?
– Elle pense qu’elle va pouvoir reprendre son travail !
– Pourquoi ?
– Elle a toujours ses souvenirs, elle m’a dit que puisque tu ne lui avais pas effacé la mémoire, c’est que tu voulais qu’elle réintègre l’équipe.
– Elle se trompe, si je n’ai encore rien fait, c’est parce que j’ai demandé à Owen de renforcer la formule. Tu sais bien ce qu’il s’est passé la dernière fois ! Je ne veux pas que ça se reproduise.
– Elle m’a demandée de la tenir au courant, que dois-je lui dire ?
– Rien, laisse-la dans l’ignorance.
– Très bien, fit-elle en se levant. Tu viens déjeuner ?
– Oui, j’arrive.

La jeune femme quitta le bureau et Jack la suivit quelques minutes après. En arrivant dans la zone centrale, il vit que le Gallois était réveillé et s’approcha de lui.

– Comment te sens-tu ? fit-il en s’asseyant près de lui.
– Pas trop mal. J’ai faim, finit-il, faisant sourire l’immortel.
– Nous allons déjeuner, je t’apporte ton plat.
– Je voudrais me lever.
– Owen a dit non, il faut lui obéir.
– Mais…
– Pas de mais, le coupa-t-il, il ne t’a pas autorisé à te lever pour autre chose que pour aller aux toilettes. Sois patient, il n’y en a sûrement plus pour très longtemps. Attends, je reviens dans une minute, fit-il en partant vers son bureau.

Le Gallois grogna, mais resta allongé. Owen s'approcha pour vérifier ses blessures et l’aida à s’asseoir plus confortablement.

Le Capitaine revint près de lui et lui tendit son journal.

– Tu l’avais laissé dans mon bureau, mais je ne l’ai pas lu, fit-il en voyant qu’il allait répliquer. Tu as le droit d’avoir des secrets, comme tout le monde.

***
Une semaine plus tard, Ianto obtint enfin l’autorisation de quitter définitivement son lit et la première chose qu’il souhaita faire fut d’aller marcher sur le quai. Jack l’accompagna, s’assurant qu’il allait bien. Une heure plus tard, après avoir déambulé dans la ville et s’être assis à la terrasse d’un café pour un peu de repos, ils rentrèrent à la base.

Ils s’installèrent en salle de réunion pour déjeuner et le leader les informa de sa décision de promouvoir Tosh au poste de second, celui-ci étant toujours vacant. La jeune femme ouvrit la bouche pour parler, mais Ianto posa sa main sur son bras, secouant imperceptiblement la tête en souriant. Il était heureux que son amant ait pensé à elle pour cette responsabilité et trouvait la promotion tout à fait justifiée. Owen s’étonna, car il se disait que ce serait plutôt le jeune homme qui serait nommé, Jack étant son amant. Mais il se dit que finalement, c’était mieux ainsi et sans doute que l’immortel avait mûrement réfléchi son choix.

En début d’après-midi, pendant que le jeune homme était aux archives, le tanneur vint rapporter la peau traitée et Jack passa ses doigts dans l’épaisse fourrure soyeuse. Le professionnel se doutait bien qu’il ne s’agissait pas d’un animal vivant sur Terre, mais ne dit rien. Le Capitaine était un bon ami et l’homme savait tenir sa langue.

Un peu plus tard, une activation se déclencha et l’immortel quitta le Hub en compagnie du militaire. Ils se rendirent sur place, mais ils ne trouvèrent absolument rien et après une heure de recherches intensives, ils rentrèrent. En arrivant, le leader alla voir la jeune femme qui était penchée sur son ordinateur avec Tosh, toutes deux cherchant à comprendre ce qu’il s’était passé.

Le soir, Ianto obtint de pouvoir rentrer chez lui et le Capitaine l’accompagna. Ils dînèrent sur le balcon et s’installèrent sur le canapé pour écouter un peu de musique. La fatigue de la journée eut raison du Gallois qui s’endormit. Jack le secoua doucement et l’incita à aller s’allonger, ce qu’il fit sans rechigner. Ils se couchèrent et se laissèrent gagner par le sommeil, lovés dans les bras l’un de l’autre.

Le lendemain, l’immortel s’éveilla le premier et regarda son amant dormir. L’avoir près de lui et ne pas pouvoir le toucher était une torture, mais le jeune homme souffrait encore de ses blessures et il devait se montrer patient. Quand Ianto ouvrit les yeux, il plongea dans l’azur de ceux de son amant. Celui-ci lui sourit tendrement et l’embrassa délicatement puis se leva.

En grimaçant, le Gallois fit de même et se rendit à la cuisine pour préparer le café. Jack l’observait, appuyé contre le mur, il le détaillait et Ianto se tourna vers lui.

– Qu’y a-t-il ?
– Rien, je t’admire ! Je n’ai pas le droit ? fit-il en s’approchant pour le prendre dans ses bras.

Un gémissement lui fit relâcher son étreinte et il s’écarta.

– Tu vas bien ?
– Oui, c’est encore douloureux, mais ça va passer, dit-il en lui tendant sa tasse.
– Pardonne-moi, mais j’aimerais tellement de serrer contre moi.

Le Gallois quitta la pièce et alla s’asseoir sur le canapé, rejoint par l’immortel. Ils burent leur tasse en silence puis ils allèrent s’habiller.

Une fois de plus, la journée risquait d’être longue pour le blessé, mais il refusa de rester chez lui. Ils se rendirent au Hub et saluèrent leurs collègues. Owen ne lui laissa pas le temps de s’éclipser, il le fit aller à l’infirmerie pour l’examiner, ce que le jeune homme fit en grognant. Quand il se fut assurer que tout allait bien, le médecin lui rendit sa liberté. Ianto en profita pour filer vers la cuisine et préparer la première tournée de café et faire la distribution.

Installé sur le canapé, il discutait avec Tosh. Celle-ci semblait être complètement remise, mais s’inquiétait pour son ami. Elle avait à nouveau revu Gwen, mais elle ne lui en parla pas. C’était à cause d’elle que le Gallois était dans cet état et elle n’avait pas envie de lui rappeler de mauvais souvenirs. Quelques minutes après, elle le laissa pour aller auprès d’Eirian qui se débattait avec un programme récalcitrant.

Ianto les regarda travailler et ferma les yeux. Il s’assoupit durant une demi-heure et tous le laissèrent dormir. Quand il ouvrit les paupières, un peu plus tard, il croisa le regard de son amant.

– Ça va ?
– Oui, j’ai dû m’endormir.
– Effectivement, mais tu semblais en avoir besoin. Pourrais-tu commander le repas ?
– Oui, bien sûr ! Je m’en occupe, fit-il en se levant.

Après avoir demandé l’avis de l’équipe, il téléphona au traiteur chinois et monta à l’office attendre la commande.

L’activation les surprit en plein milieu du déjeuner. Rapidement, Eirian descendit consulter l’ordinateur, suivie de près par Owen et Neill, Tosh et Ianto étant restés en salle de conférence.

– Tu as quoi ? demanda le leader qui venait de les rejoindre.
– Même activation qu’hier, mais quand vous êtes arrivés, il n’y avait rien. Je ne comprends pas !
– Ce n’est pas grave, nous y allons. Tu restes ici, je te contacte une fois sur place si j’ai besoin.

Les trois hommes s’engouffrèrent dans le couloir menant au parking. Ils quittèrent rapidement le bâtiment et se dirigèrent sur les coordonnées indiquées. En arrivant, ils se séparèrent et parcoururent les allées en silence.

– Owen, tu as quelque chose ? demanda Jack par l’oreillette.
– Non, rien pour le moment !
– Neill ?
– Rien non plus !
– Très bien, on continue, soyez prudents.

Ils progressèrent, s’arrêtant à l’intersection des allées pour s’assurer qu’il n’y avait personne.

– Contact ! cria soudain le militaire.

Il se mit à courir derrière l’individu qui venait de débouler devant lui.

– Arrêtez-vous ! cria-t-il.

Mais bien loin de ralentir, l’homme continuait de courir. Jack et Owen convergèrent vers les bruits et se retrouvèrent face au fuyard qui venait vers eux. Se voyant piégé, il pointa son arme et tira. Le Capitaine poussa le médecin qui rencontra durement les caisses empilées, mais la balle faucha l’immortel et il s’effondra, une tache de sang se formant sur sa chemise. Neill arriva sur place et vit Owen se tourner sans prêter attention au leader effondré et faire feu plusieurs fois, touchant l’individu aux jambes. Celui-ci s’écroula et resta au sol.

– Va t’occuper de lui, fit le médecin en voyant le militaire immobile près du corps de l’immortel.

Neill leva les yeux, comme déconnecté puis se reprit, alla ligoter le prisonnier et le porta au SUV. Quand il revint, Owen était penché sur le Capitaine et ne bougeait pas.

– On fait quoi ? demanda le militaire en s’approchant.
– Rien, on attend !
– On attend quoi ? fit-il sans comprendre.
– Qu’il revienne, il revient toujours, répondit le médecin.
– Mais Owen, il est mort, comment veux-tu qu’il revienne !
– Ne t’en fais pas… commença le médecin au moment où le leader se mettait à inspirer douloureusement.

Le militaire eut un sursaut de surprise devant ce retour inexpliqué. Owen aida le Capitaine à se redresser puis à se mettre debout, le soutenant le temps qu’il reprenne son équilibre.

– Ça va vous deux ? demanda-t-il.
– Oui Jack, c’est bon. Merci quand même.
– C’est bien normal ! Neill ?

Son collègue le dévisageait n’arrivant pas à croire qu’il était vivant. Que s’était-il passé ?

– Neill, insista l’immortel, tu es blessé ?
– Non, non, balbutia-t-il. Mais vous étiez mort !
– Oui, ça m’arrive parfois, fit-il en souriant. Je crois que j’ai des explications à te donner. Rentrons.

Ils retournèrent au véhicule et rejoignirent la base. Le trajet se fit dans le silence, Jack surprenant des coups d’œil du militaire dans le rétroviseur. Quand ils passèrent le sas, Owen se rendit auprès de Ianto et Tosh qui étaient installés sur le canapé et Jack demanda à Neill de le suivre. Arrivé dans le bureau, il ferma la porte et l’invita à s’asseoir. Le Gallois se leva pour aller faire du café, mais le médecin le retint.

– Je crois qu’il faudrait les laisser seuls quelques minutes, fit-il.
– Pourquoi ?
– Jack est mort et Neill l’a vu revenir.
– Oh d’accord ! Il ne savait pas ? s’enquit Eirian.
– Non, je pense qu’il n’a pas eu le temps de le prévenir. Tu ne le sais toi-même que depuis peu !
– Oui, mais je ne l’ai jamais vu ressusciter, ça doit faire un choc ! fit-elle.
– Au début, oui, fit Ianto, mais après, on s’habitue.
– Tu en es sûr ? interrogea Owen. Ce n’est pas l’impression que tu donnes pourtant.

Le Gallois ne répondit pas. Qu’aurait-il pu dire ? Que chaque mort du Capitaine lui plantait un couteau dans le cœur ! Qu’il avait peur qu’il ne revienne pas !
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMer 10 Nov - 7:43

Chapitre 10
Owen en profita pour descendre voir le prisonnier et le soigner. Il essaya vainement de le faire parler, mais celui-ci restait silencieux. Le médecin finit par abandonner et remonta dans la zone principale pour continuer son travail.

Après une demi-heure d’entretien, Jack contacta le Gallois pour qu’il leur porte un café. Neill avait besoin de remettre de l’ordre dans ses idées et quoi de mieux qu’une tasse du nectar de son amant pour l’y aider.

Quand il pénétra dans le bureau, Ianto croisa le regard du militaire. L’expression que celui-ci affichait était proche de la panique. Ce n’est pas tous les jours que l’on apprend que son patron est immortel ! Le Gallois lui tendit sa boisson et posa celle du Capitaine sur la table puis se dirigea vers la porte.

– Ianto, fit le leader je voudrais que tu restes, j’ai à te parler.

Le jeune homme se retourna, un peu tendu. Pourquoi lui faisait-il cette demande ?

– Neill, veux-tu bien nous laisser s’il te plait !
– Oui, oui bien sûr, fit-il en se levant.
– Ferme derrière toi si tu veux bien !

Le militaire s’exécuta et descendit l’escalier, laissant les deux hommes seuls. Ianto n’avait toujours pas bougé, il craignait d’entendre ce que l’immortel avait à lui dire.

– Ian, que se passe-t-il ?

Le Gallois ne répondit pas et s’appuya au montant de la porte. Le Capitaine se leva et vint près de lui.

– Qu’y a-t-il ? fit-il en voyant les larmes qui se dessinaient dans le regard de son amant.
– C’est à toi de me le dire ? Pourquoi veux-tu me parler ?
– J’avais juste envie de te serrer dans mes bras. Pourquoi, tu pensais qu’il s’agissait d’autre chose ?

Ianto secoua la tête et se blottit contre le torse du Capitaine quand celui-ci ouvrit les bras pour l’inviter à s’approcher. Il releva la tête et croisa le regard de l’immortel. Délicatement, celui-ci prit ses lèvres pour un baiser sensuel qui se fit progressivement plus possessif. Cela faisait des jours qu’ils n’avaient pas eu de rapport et le leader sentait son désir devenir incontrôlable.

– J’ai envie de toi, souffla-t-il au creux de son oreille.
– J’avais peur que tu sois passé à autre chose, répondit Ianto en posant sa tête sur son épaule.
– Pourquoi dis-tu ça ?
– Depuis mon retour, tu ne m’as pas touché, je pensais que je ne t’intéressais plus.
– Comment peux-tu dire une chose pareille ! Tu étais blessé assez gravement, je te rappelle, crois-tu que j’aurais aimé te faire souffrir ? Mais dis-moi, si tu as pensé ça, c’est donc que tu m’aimes un peu !

Ianto ne dit rien, se contentant de le dévisager, il ne voulait pas lui avouer ses sentiments, il avait bien trop peur que l’immortel disparaisse comme son amour précédent.

– Excuse-moi, mais je suis fatigué, je ne sais plus vraiment où j’en suis, fit-il sans répondre à la question.
– Ianto, si je n’avais plus voulu de toi, crois-tu que je continuerais à dormir à tes côtés ? C’est un vrai supplice de t’avoir si près et de ne pas pouvoir te toucher, fit-il en l’embrassant sur la tempe.

Le Gallois acquiesça sans rien dire.

– Jack, pourrais-tu m’accompagner chez moi ? dit le jeune homme après un moment de silence.
– Oui, bien sûr ! Je vais prévenir l’équipe et on y va.

Ils se séparèrent et descendirent rejoindre les autres membres. Pendant que Ianto l’aidait à enfiler son manteau, le Capitaine les prévint qu’ils allaient être absents, mais qu’ils seraient quand même joignables en cas de problème. Owen les observa et comprit qu’ils avaient besoin de rester seuls un moment. Il croisa le regard de Tosh et vit qu’elle avait eu la même idée.

Les deux hommes quittèrent la base et se rendirent à l’appartement du Gallois. Quand ils furent entrés, Ianto accrocha les manteaux à la patère et se dirigea vers le salon. Se retrouver chez lui, lui faisait du bien, il avait besoin de changer d’environnement de temps en temps, mais comprenait très bien que l’immortel ne veuille pas le laisser seul.

Le Capitaine l’observa quelques instants avant de s’approcher de lui et de le prendre dans ses bras. Avec un soupir, le jeune homme se laissa aller contre son torse et ferma les yeux. Il entendait le cœur de son leader battre lentement et sentait ses doigts lui caresser les cheveux, il était bien. Peu à peu, il glissa ses mains sur le dos de son amant, sentant les muscles se tendre sous ses effleurements. Il releva la tête et se perdit dans le regard azur qui le fixait. Délicatement, Jack posa ses lèvres sur les siennes et les caressa du bout de la langue, demandant un passage qui se fit dans l’instant. Elle alla à la rencontre de sa consœur et elles se goûtèrent sensuellement.

Après un échange qui parut durer une éternité, ils se séparèrent et Ianto l’entraîna dans la chambre. Il avait envie de faire l’amour avec son amant et ne quitterait pas l’appartement sans s’être donné à lui. Comprenant ses intentions, l’immortel tenta de le raisonner, ses blessures n’étaient pas toutes cicatrisées et malgré son désir, il ne voulait pas lui faire de mal.

Cependant, Ianto le fit taire en reprenant sa bouche, faisant glisser les bretelles et dégageant la chemise et le T-shirt. Quand il fut torse nu, le jeune homme le poussa sur le lit et se coucha sur lui, ondulant du bassin pour lui montrer à quel point il le désirait. Jack ne pouvait pas manquer de sentir le membre durci contre le sien et approfondit le baiser, faisant basculer le Gallois sur le dos. Il entreprit de lui défaire sa cravate et déboutonna sa chemise tout en dévorant ses lèvres. Puis il glissa doucement dans son cou et vint picorer son torse dénudé.

Le Gallois fermait les yeux, appréciant les caresses dont il faisait l’objet et se raidit en gémissant un peu quand la bouche de son amant passa sur sa blessure. L’immortel se redressa et le regarda un instant.

– Excuse-moi, fit-il doucement. Ianto, es-tu sûr de vouloir continuer ? Je ne veux pas que tu souffres.
– Aime-moi, souffla-t-il, j’ai envie de te sentir en moi.

Jack le dévisagea et nota les larmes qui menaçaient de submerger ses beaux yeux. Alors il abdiqua et reprit sa lente balade. Il défit le pantalon et le fit glisser avec le boxer puis il traça un sillon brûlant sur sa peau, s’arrêtant au nombril qu’il visita du bout de la langue. Le Gallois se tendit et glissa ses mains dans les cheveux de son compagnon. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas eu de telles sensations, un soupir passa la barrière de ses lèvres.

Lentement, l’immortel continua son chemin vers le sexe dressé et donna un petit coup de langue, récoltant une perle de désir et un nouveau râle. Il titilla le bout puis fit glisser le membre dans sa bouche, caressant toujours la peau douce, s’en allant effleurer l’aine. Il suça la hampe durcie, se délectant des gémissements toujours plus nombreux du Gallois puis une de ses mains trouva son chemin vers l’intimité du jeune homme et en dessina l’entrée. Les mouvements de la bouche s’accélérèrent puis lorsqu’un doigt pénétra dans l’antre chaud, Ianto, dans un cri, laissa son plaisir s’épancher dans la cavité humide qui l’enserrait.

Après quelques instants, l’immortel quitta le membre radouci pour venir prendre les lèvres de son amour. Le corps tremblant de son orgasme, le Gallois répondit au baiser, goûtant ainsi à sa propre saveur. Le Capitaine le relâcha et se leva pour finir de se déshabiller puis récupéra le tube de lubrifiant qu’il posa sur la table de nuit. Il se coucha près de son amant et reprit ses caresses. Depuis le temps qu’il attendait de lui faire l’amour à nouveau, il voulait que tout soit parfait.

Ils reprirent leurs attouchements, les peaux se couvrirent de légers frissons et le désir monta rapidement dans le corps du Gallois. Jack libéra ses lèvres pour venir s’occuper de ses tétons durcis tandis qu’une de ses mains repartait se perdre dans l’entrejambe de son amant. Ianto gémissait doucement et se cambra lorsque les doigts trouvèrent le chemin de son intimité. Il écarta les cuisses pour permettre au Capitaine de changer de position. Celui-ci attrapa le lubrifiant et en enduisit ses doigts, puis il les posa sur l’anneau de chair, appuyant doucement sans pénétrer tout en reprenant le membre entre ses lèvres. Ianto agrippa ses cheveux quand il sentit une phalange entrer dans son corps mais se laissa aller et apprécia l’arrivée des deux suivants. Lentement, l’immortel le préparait à sa venue tout en léchant la hampe tendue. Puis il fit glisser sa bouche jusqu’au gland, le libérant doucement.

Il retira ses doigts et mit du gel sur son membre douloureux puis se posa sur l’entrée convoitée. Ianto le regardait sans bouger, les yeux mi-clos, les lèvres entrouvertes. Quand le leader passa la barrière de chair, il vit le visage du Gallois se crisper et sa bouche laisser échapper un cri muet. Il s’arrêta et caressa doucement le bas-ventre, attendant patiemment que la douleur s’estompe. Il prit le sexe de son amant et le massa doucement, voyant ses traits se détendre peu à peu. Puis le jeune homme commença à bouger son bassin, signe qu’attendait le Capitaine pour reprendre ses mouvements.

Lentement, il poursuivit sa progression et s’arrêta de nouveau quand il fut totalement enfoui dans le corps accueillant. Le Gallois ouvrit les yeux et vrilla son regard dans celui de l’immortel, puis tendit le bras pour passer ses doigts derrière sa nuque, l’approchant de son visage pour prendre ses lèvres. Jack se pencha et répondit au baiser, attentif à ne pas toucher la blessure de son torse. Puis il quitta sa bouche et reprit ses mouvements, lents et réguliers, cherchant la prostate qu’il finit par trouver. Ianto se cambra, la tête rejetée en arrière, des râles sortant de sa gorge. Les doigts crispés sur la couette, il se tendait vers son amant, s’offrant au membre qui le fouillait.

Le Capitaine accéléra doucement ses coups de reins, sentant le plaisir monter dans son ventre. Il caressa les abdominaux du jeune homme puis se saisit de son sexe qu’il massa lentement, passant son pouce sur le gland suintant.

– Hum, Jack, soupira le Gallois en s’accrochant toujours à la couverture qui glissait.

Sous les caresses, Ianto finit par se laisser aller et son désir se libéra dans la main de l’immortel qui, lui, se déversa au tréfonds de son corps en criant son prénom. Les spasmes violents qui les parcouraient mirent plusieurs minutes à s’estomper et le Capitaine prit ses hanches pour le coller contre lui, restant enfoui au plus profond de l’être aimé. Puis il se retira doucement et posa un baiser sur les lèvres tremblantes. Ianto ouvrit les yeux et prit son visage entre ses mains.

– Je t’aime Cariad, souffla-t-il.

Jack le fixa quelques instants sans rien dire, enfin le jeune homme lui avouait ses sentiments. Ce qui le bloquait dans cet aveu semblait être dépassé et l’immortel sourit.

– Je t’aime aussi Ianto. Ça fait si longtemps que j’attends ces mots, pourquoi ne me les dis-tu qu’aujourd’hui ?
– J’avais peur !
– Peur de quoi ?
– Que tu me laisses comme on m’a déjà laissé !
– Il est hors de question que je t’abandonne, tu le sais pourtant. Quand vas-tu me faire confiance ?

Le Gallois se perdit dans l’océan azur qui l’enveloppait de sa douceur. Oui, il aimait le Capitaine, mais d’autres souvenirs ressurgissaient et le faisaient encore souffrir. Cependant, blotti dans les bras de l’immortel, il savait qu’il avait trouvé un havre de paix. Il soupira doucement et ferma les yeux en posant sa tête sur l’épaule de son amant, glissant sa main sur sa taille pour le serrer contre lui.

Sur la table de nuit, le téléphone se mit à vibrer. Jack tendit le bras et vit le nom du médecin s’afficher. Il décrocha tout en continuant de caresser doucement les cheveux du Gallois.

– Oui Owen !
– Excuse-moi, je voulais juste savoir si tout allait bien.
– Oui, pourquoi ?
– Eh bien, je dois emmener Tosh à l’hôpital et comme je ne te voyais pas revenir…
– Elle a un problème, le coupa-t-il.
– Non, absolument pas, mais elle a des examens à faire que je ne peux pas pratiquer ici.
– Très bien, nous arrivons, nous n’en avons pas pour longtemps, fit-il avant de raccrocher.

Ianto s’était relevé et le regardait sans comprendre. Pourquoi ils devaient s’en aller ? Il était bien, il aurait voulu rester là au moins jusqu’au lendemain.

– Rien de grave, fit l’immortel, Tosh a besoin d’examens supplémentaires et Owen ne veut pas laisser Neill et Eirian seuls à la base.
– D’accord ! Nous avons le temps pour un café ?
– Oui, bien sûr !

Le Gallois se leva en grimaçant et posa sa main sur son torse. Avec un soupir, il quitta la chambre, suivi par le Capitaine.

– Tu vas bien ? s’inquiéta ce dernier.
– Oui, ça tire un peu, mais ce n’est rien.
– Il faudra que tu demande à Owen de vérifier que tout va bien, je ne voudrais pas que tu risques une nouvelle infection.
– Si tu veux, fit-il en lui tendant sa tasse.

Après un baiser posé dans son cou, Jack passa dans le salon et s’assit sur le canapé. Le jeune homme vint le rejoindre et s’installa près de lui. De temps en temps, l’immortel le regardait tout en buvant des petites gorgées, il sentait que quelque chose le perturbait, mais cependant, il ne dit rien. Il posa sa main sur sa cuisse, le faisant sursauter.

– Eh, tu es sûr que tu vas bien ?
– Oui.
– Ianto, à quoi penses-tu ?
– À Lisa, fit-il doucement.

Sur sa jambe, les doigts s’étaient crispés et ne bougeaient plus. Le Gallois s’en aperçut et tourna son regard vers son amant.

– Tu l’aimes toujours, c’est ça ? fit l’immortel.
– Non, Jack, ce n’est pas ça du tout ! se défendit le jeune homme. En fait, je ne sais plus vraiment ce que je pense. Comment ai-je pu vous faire endurer tout ça pour une personne qui était morte depuis si longtemps !

Une larme roula sur sa joue et le Capitaine le prit dans ses bras, le berçant doucement. Il resta silencieux et une image lui vit brusquement, celle de Boeshane. Pourquoi maintenant, il ne le comprenait pas, mais Ianto s’écarta brusquement et le regarda dans les yeux, l’air affolé.

– Qu’y a-t-il ? fit son compagnon.
– C’était quoi ça ?
– De quoi parles-tu ?
– J’ai vu une mer et une plage… C’est un endroit que je ne connais pas !

Jack ouvrit la bouche pour parler, mais il ne savait quoi répondre. Il semblait que le Gallois ait eu les images de son enfance, comment cela se pouvait-il ? Il pensait pourtant avoir bien fermé son esprit.

– Jack, c’était quoi ? insista-t-il.

Le Capitaine se leva et fit quelques pas avant de se tourner vers lui. Il passa sa main dans ses cheveux puis s’accroupit devant le jeune homme.

– Je crois que c’était moi, fit-il doucement.
– Toi, mais comment ça ?
– Ianto, je ne l’ai jamais dit, mais j’ai une autre particularité.
– En plus de ton immortalité ?
– Oui, mais celle-ci est naturelle. Je l’ai depuis ma naissance, je suis… je suis télépathe, finit-il après un moment d’hésitation.
– Tu lis dans nos pensées, c’est ça !
– Je ne l’ai jamais fait, je t’assure.
– Comment peux-tu me faire croire une chose pareille ?
– Si cela avait été le cas, j’aurais découvert Lisa !

Ianto le fixa, comme perdu, il n’arrivait pas à le croire et pourtant, ça devait être la vérité puisqu’il ne s’était rendu compte de sa trahison que lorsque la Cyberwoman avait essayé de les tuer.

– Ian, je t’assure que d’habitude, je fais attention, lorsque je veux faire le vide ou que je me sens bien, je repense à Boeshane et tu as dû capter les images. Je n’ai sans doute pas protégé mes pensées comme il l’aurait fallu. Excuse-moi.
– Non, ne t’en fais pas ! J’ai été surpris, mais c’était très beau. Crois-tu que tu pourrais m’en montrer davantage ?
– Je pense que oui, mais je ne sais pas comment tu pourrais réagir, tu n’est pas télépathe toi-même et j’ignore ce qu’une intrusion de ce genre pourrait te faire. Il faudrait en parler avec Owen si tu veux bien.

Le Gallois hésita, mais finalement accepta puis se leva pour aller se laver. En passant la porte, il se retourna et regarda l’immortel qui le rejoignit. La douche fut des plus sages, juste quelques caresses et des baisers, le médecin les attendaient et ils étaient déjà en retard.

Une fois prêts, ils quittèrent rapidement l’appartement pour se rendre au Hub. Quand ils passèrent le sas, les quatre membres les attendaient et Tosh sourit. Ianto alla directement dans la cuisine pour préparer une tournée de café avant que le médecin parte pour l’hôpital. Jack se rendit à l’infirmerie et discuta quelques instant avec Owen. Quand le Gallois distribua les tasses, celui-ci le retint pour l’examiner. Le jeune homme tourna la tête vers le Capitaine qui lui fit un léger signe. Docilement, il s’assit sur la table et se laissa faire. Satisfait, le médecin le laissa s’en aller après lui avoir donné des comprimés à utiliser en cas de douleur.

Ianto rejoignit l’immortel qui était monté dans son bureau et resta un instant sur le seuil de la porte.

– Tu lui en as parlé ? finit-il par demander.

Jack releva la tête et l’invita à approcher.

– Non, pas encore ! Pour le moment, il doit s’occuper de Tosh. Nous verrons cela quand il reviendra ce soir. Tu es si pressé ?
– Un peu, c’est nouveau pour moi, ce serait bien si…
– Si quoi ? demanda le Capitaine en voyant son hésitation.
– J’aimerais communiquer avec toi, autrement qu’avec des mots, souffla-t-il.
– Mais tu le fais déjà, répondit Jack, s’amusant de son expression surprise. Oui, tu le fais avec ton corps, avec tes mains, avec tes lèvres, fit-il en se levant pour venir le prendre dans ses bras. Tout ton être me parle sans qu’il ne soit besoin de prononcer une parole et je ne te savais pas aussi bavard !

Délicatement, il prit sa bouche pour un baiser sensuel qui fit monter le désir dans le corps du Gallois. Un léger coup à la porte les fit se séparer et Jack vit le médecin entrer.

– Excusez-moi, fit-il.
– Qu’y a-t-il ?
– Je voulais juste te prévenir que nous y allons, normalement, nous ne devrions en avoir que pour une heure ou deux.
– Pas de souci, prenez votre temps. Il vaut mieux s’assurer qu’elle va bien.
– Très bien, alors à tout à l’heure, fit son collègue en sortant.
– Owen, l’arrêta le Capitaine, quand tu reviendras, j’aurais besoin de voir une chose avec toi.
– Oui, bien sûr ! répondit-il en surprenant le regard de son leader en direction du Gallois.

Il descendit les marches et attendit que Tosh soit prête puis ils quittèrent le bâtiment.

Ianto se rendit auprès d’Eirian et discuta un moment avec elle avant que Neill ne vienne se joindre à la conversation. Les deux nouveaux semblaient très bien s’acclimater à leur nouvel emploi et ne regrettaient absolument pas leur mutation.

– Comment te sens-tu ? demanda la jeune femme.
– Bien, mais je ne suis pas encore prêt à vous accompagner sur le terrain.
– Oui, je m’en doute, Owen est assez strict au point de vue santé, c’est une bonne chose.
– Évidemment, mais je n’aime pas rester inactif, les archives sont rangées et l’office est plutôt vide en ce moment.
– Ne t’en fais pas, tu vas bientôt reprendre du service, intervint Neill.
– Je l’espère, fit le Gallois avant de s’éloigner pour aller faire du café.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeJeu 11 Nov - 8:14

Chapitre 11
Il fit le tour des postes et distribua les tasses puis s’occupa des pensionnaires. Quand il revint dans la zone informatique, Owen et Tosh étaient de retour et la jeune femme souriait. Les examens s’étaient bien passés et elle avait obtenu l’autorisation de reprendre son poste. Le Gallois la félicita, mais enviait un peu de sa chance.

Dans le courant de l’après-midi, l’immortel descendit voir le prisonnier, mais lui aussi se heurta au mutisme de l’individu. Il ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas lui parler. Le Capitaine le laissa donc et remonta dans son bureau. Il convoqua le militaire et lui demanda de tenter sa chance, Owen et lui n’avaient rien obtenu, il fallait qu’un autre membre essaie à son tour.

Dans la soirée, le médecin partit avec la Japonaise, Eirian et Neill restèrent au Hub, prévoyant d’aller dîner un peu plus tard et Jack et Ianto allèrent au restaurant avant de rentrer chez le Gallois.

Après une douche câline, ils se couchèrent et se laissèrent emporter dans les bras de Morphée. Au matin, quand Jack se réveilla, il resta un moment à fixer son amant. Il sentait que celui-ci n’était pas au mieux et il s’inquiétait un peu. Ses blessures guérissaient doucement, mais il se rendait compte que l’inactivité lui pesait.

Quand le Gallois ouvrit les yeux, il rencontra le regard de son compagnon et lui sourit. Après un rapide baiser, il se leva et alla faire le café. Lorsqu’il revint, Jack était dans la salle de bain et finissait sa toilette. En entrant dans la chambre, il vit son amant, assis sur le lit, buvant tranquillement sa boisson. Il le fixa sans rien dire puis s’avança et s’accroupit devant lui, passant sa main sur sa joue. Le jeune homme était étrangement silencieux.

– Tu as un problème ? demanda le Capitaine.
– Non, pourquoi ?
– Tu ne dis rien, ce n’est pas dans tes habitudes.
– Je réfléchissais.
– On peut savoir à quoi ?
– Tu as parlé à Owen ?
– Non, pas encore ! Hier, nous n’avons pas eu le temps, je dois le faire aujourd’hui. Ne t’en fais pas, je n’ai pas oublié.
– Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, se défendit Ianto.
– J’aimerais que nous recommencions, fit le Capitaine, il y a tant de choses que je souhaiterais te montrer, mais je dois être certain que tu ne risques rien.
– Oui, je comprends, fit-il en se levant. Bois ton café avant qu’il ne soit froid, finit-il en quittant la pièce.

Jack prit sa tasse qu’il avait posée sur le sol et rejoignit le jeune homme dans le salon. Il s’approcha de lui et l’enlaça. Le Gallois s’appuya contre lui et posa sa tête sur son épaule en fermant les paupières. Il poussa un léger soupir et le Capitaine baissa les yeux sur lui. Quand il eut fini sa boisson, il posa la tasse et tourna son amant vers lui. Il le regarda quelques instants et prit ses lèvres pour un baiser très tendre.

– Nous devrions peut-être nous préparer, tu ne crois pas ? demanda le Gallois en s’écartant.
– Oui, fit-il en le lâchant à regret.

Ils allèrent s’habiller puis quittèrent l’appartement pour se rendre au Hub. Quand ils arrivèrent, la zone centrale était éclairée et les ordinateurs allumés. Ianto alla faire la première tournée de café qu’il servit à Neill et Eirian qui s’étaient installés sur le canapé en attendant leur arrivée. L’alarme du sas retentit et la porte s’ouvrit sur Owen et Tosh qui entraient. La jeune femme remercia le Gallois quand il lui remit sa tasse et s’installa à son poste. Le médecin était au téléphone et lui fit un signe de tête en prenant sa boisson.

Après avoir monté celle de l’immortel, Ianto se rendit au bureau pour l’ouverture aux visiteurs. Le Capitaine alluma la CCTV et le regarda quelques minutes puis signa les quelques dossiers en attente.

Pendant que Ianto était à l’office de tourisme, Jack convoqua Owen. Cette histoire de télépathie avait très fortement intéressé son amant mais il devait s’assurer qu’il ne risquait rien à l’utiliser. Le médecin se présenta sur le seuil du bureau et regarda l’immortel. Celui-ci semblait perdu dans ses pensées, mais leva les yeux en l’entendant toquer.

– Entre et assieds-toi, fit-il en lui montrant le fauteuil face à lui.
– Tu voulais me voir ?
– Oui, j’ai quelque chose à te demander, mais je voudrais que cela reste entre nous !
– Pas de souci ! Si c’est de l’ordre du médical, la question ne se pose même pas !
– Justement, je ne suis pas certain que ce soit le cas !
– Vas-y, explique !
– Il y a certaines choses que vous ignorez encore sur moi.
– Pourquoi, tu as autre chose que ton immortalité ?
– Oui ! Ianto en a eu un aperçu et…
– Eh, je t’arrête tout de suite, le coupa le médecin, je ne veux rien connaître de tes prouesses au lit !
– Je t’en prie Owen, crois-tu vraiment que je t’en parlerais ? Non, il s’agit de tout autre chose. En fait, je suis télépathe, fit-il après un silence, surveillant l’expression de son collègue.

Il le vit se redresser brusquement et ouvrir la bouche, mais il ne dit rien et le fixa. Au bout d’un moment, il se détendit et s’adossa à son siège.

– Tu écoutes nos pensées ? demanda-t-il.
– Non, pas du tout ! Les pensées de chacun sont personnelles, il est hors de question que je vous espionne.
– Tu veux me faire croire ça !
– Comme je l’ai dit à Ianto, si je l’avais fait, j’aurais découvert Lisa bien avant qu’elle essaye de nous tuer !
– Un point pour toi, effectivement ! Mais pourquoi me le dis-tu aujourd’hui ?
– Tu es au courant de mes relations avec Ianto et il s’est passé quelque chose ce matin. Nous nous reposions et sans y faire attention, je lui ai fait passer des images de Boeshane.
– Boeshane ?
– Oui, la planète de mon enfance. Lorsque je veux me détendre, je me projette là-bas mais cette fois, je n’ai pas dû fermer mon esprit correctement et Ianto l’a vue aussi ! Il n’est pas télépathe lui-même et je ne sais pas ce que cela produirait sur lui si nous renouvelions l’expérience.
– Il te suffit de faire gaffe à l’avenir !
– Je ne serais pas contre, mais il aimerait recommencer ! C’est pour cela que je voulais te voir, je voudrais que nous fassions des tests sous ta surveillance, ainsi, en cas de problème, tu pourrais intervenir !
– Il faut que je me renseigne, mais une chose est sûre, il doit apprendre à se détendre, à faire le vide. Il est important qu’il sache fermer son esprit, ainsi personne ne pourra s’y introduire sans son consentement.
– Très bien et tu proposes quoi ?
– Des séances de méditation pour commencer, ensuite, il doit maîtriser l’accès à ses pensées.
– Il faut que je lui trouve un professeur alors ?
– Tu devrais aller au Centre bouddhiste, je suis certain que tu pourrais trouver la personne adéquate !
– Tu connais l’adresse ?
– Oui, bien sûr, c’est au 12, St Peter's Street Roath. Tu ne peux pas le louper.
– Bien, je te remercie, je vais y aller.
– Ok, fit le médecin en se levant. Tiens-moi au courant.
– Ne t’en fais pas, de toute façon, quand il sera prêt, tu devras être présent, je ne veux pas risquer un accident. On n’est jamais assez prudent.
– Tu as tout à fait raison. Je vais continuer à travailler sur la formule modifiée du Retcon, à plus tard ! fit le médecin en sortant.

Jack prit son manteau et passa le sas pour rejoindre l’office de tourisme. En entendant la porte s’ouvrir, Ianto sortit de la réserve et s’approcha.

– Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
– Rien, je voulais juste te prévenir que je sortais, je dois aller en ville, mais en cas de besoin, tu peux me joindre sur mon portable.
– Tu veux que je vienne ?
– Inutile, je n’en ai pas pour longtemps.

Le Gallois baissa les yeux pour cacher sa peine. Jack ne refusait jamais qu’il l’accompagne d’habitude, il se sentit brusquement de trop. Il se tourna, mais deux bras lui enserrèrent la taille et le souffle de Jack lui balaya le cou, lui faisant des frissons agréables.

– Tu fais la tête ?
– Non, pourquoi, je devrais ?
– Je ne sais pas. En tout cas, c’est pour toi que je sors, je vais au Centre bouddhiste. Tu vois, j’ai tenu ma promesse, j’en ai parlé à Owen. C’est lui qui m’a conseillé d’aller me renseigner afin que tu puisses apprendre à te détendre. Il a dit que la méditation était indispensable, fit-il en déposant des baisers dans son cou.

Le jeune homme soupira et gémit doucement. Si le Capitaine n’arrêtait pas, il devrait sans doute reporter sa visite.

– Jack, je t’en prie, ce n’est pas le moment, fit-il en s’écartant.
– Pourquoi ? demanda l’immortel en le tournant vers lui.

Il le serra contre lui et sourit en sentant sa virilité réveillée. Il lui prit les lèvres pour un tendre baiser puis le poussa dans la réserve.

– Quelqu’un pourrait entrer, tenta le jeune homme.
– Aucun problème, je m’en occupe, fit le Capitaine en sortant rapidement pour aller tourner la clé dans la serrure de la porte.

Quand il revint, Ianto souriait, amusé par la réaction de son amant.

– Si tu savais comme j’ai envie de toi, fit le leader.
– Jack, tu n’es pas sérieux !
– Pas envie de l’être… fit-il en picorant son cou et en le débarrassant de sa veste.

Lentement, ses mains arrivèrent à se frayer un passage vers la peau douce, la chemise tomba également, avant que les doigts ne s’attaquent au pantalon, le faisant chuter à son tour. Tranquillement, Jack abandonna le cou pour descendre le long de son torse, en droite ligne vers le sexe fièrement dressé qui réclamait son attention.

Appuyé à la photocopieuse, Ianto se soumettait aux caresses et un râle s’échappa de ses lèvres lorsque l’immortel le prit en bouche, jouant de sa langue sur la longueur. Le va-et-vient se fit tantôt lent, tantôt rapide et une main se glissa dans son entrejambe pour aller effleurer les bourses pleines. Quand il le sentit au bord de la jouissance, il relâcha le membre et sourit en entendant le grognement du Gallois. Il se releva et prit ses lèvres avant de le regarder quelques instants, la main tenant toujours fermement la virilité désireuse.

– Je voudrais te sentir en moi, souffla-t-il doucement.

De son autre main, il se débarrassa de son pantalon pendant que Ianto lui retirait sa chemise et son T-shirt, le manteau étant déjà sur le sol. Ils reprirent leur baiser et Jack glissa le tube de lubrifiant dans la main de son amant. Celui-ci hésitait, jamais il n’avait fait ça et s’il ne se montrait pas à la hauteur !

– Tu le veux vraiment ? murmura-t-il contre ses lèvres.
– Oui.
– Mais, je n’ai jamais…
– Il y a un début à tout, le coupa l’immortel, avant de le bâillonner d’un nouveau baiser.

Lentement, Ianto changea de place, tournant le Capitaine contre la machine. Puis il s’agenouilla entre ses jambes et s’empara de son membre, lui donnant un rapide coup de langue qui électrisa son amant. Celui-ci se tendit en gémissant et glissa ses doigts dans sa chevelure. Tout en s’occupant du sexe, le Gallois passa sa main dans l’entrejambe, s’en allant titiller l’intimité convoitée. Jack écarta ses pieds pour laisser le passage et se tendit un peu en sentant un doigt pénétrer son anneau de chair. Mais il se retira presque aussitôt et la bouche le relâcha également. Ianto se redressa et le fit se tourner puis reprit ses baisers sur son dos, descendant progressivement le long de sa colonne vertébrale et s’arrêtant un instant sur ses reins.

Il écarta les fesses de son partenaire et glissa une langue mutine pour humidifier l’entrée convoitée, le Capitaine se cambrant pour mieux ressentir les sensations. Lorsque la pointe pénétra, il gémit, elle fut rapidement rejointe par un doigt qui fut lui aussi accompagné de deux autres qui préparèrent l’arrivée du Gallois. Ils touchèrent la prostate et Jack laissa échapper un râle. Ianto se releva, les doigts toujours en place et vint embrasser son cou, posant sa virilité douloureuse sur les fesses de son amant. Celui-ci tourna la tête et lui offrit ses lèvres.

Le baiser se poursuivit et le jeune homme enduisit son sexe de lubrifiant avant de se guider jusqu’à l’intimité désirée. Il s’appuya et doucement s’introduisit, agrippant les hanches de son partenaire pour mieux s’enfouir en lui. La première douleur s’atténuant rapidement, le Capitaine accompagna le mouvement de son amant, se cambrant pour l’accueillir plus profondément. Lorsque le Gallois toucha sa prostate, des milliers d’étoiles explosèrent derrière ses paupières closes et un long gémissement se fit entendre.

Peu à peu, les coups de reins se firent plus rapides, le bas-ventre de Ianto claquait sur les fesses de l’immortel. La tête rejetée en arrière, le plus jeune se sentait gagné par le plaisir, il saisit le sexe de son compagnon et le massa au même rythme que celui de sa pénétration. Dans un cri, les deux hommes se libérèrent ensemble, l’un dans la main de son partenaire, l’autre enfoui au tréfonds de son corps.

Ianto s’abattit sur le dos de l’immortel, ses jambes le portant à peine. Jack le retint pour éviter qu’il ne s’écroule et le Gallois se retira doucement après quelques instants. Le Capitaine se tourna et le prit dans ses bras, tous deux récupérant lentement leur souffle. Jack regarda son amant, celui-ci, les yeux fermés, écoutait son cœur se calmer progressivement.

– Tu vas bien ?
– Oui, je t’aime, souffla-t-il dans un murmure avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Un courant d’air le fit frissonner et ils s’écartèrent. Chacun récupéra ses vêtements et se rhabilla après une rapide toilette. Ianto le regarda un instant puis passa sa main sur sa joue en une douce caresse.

– Tu me ferais un bon café ? s’enquit l’immortel.
– Oui, bien sûr, répondit-il en se tournant vers la machine.

Pour éviter de descendre au Hub, il s’était fait livrer un petit modèle qui était destiné au bureau de l’office. Une fois la boisson prête, il tendit la tasse à son leader et alla rouvrir la porte. Quand il revint, Jack était appuyé à la photocopieuse et lui souriait.

– Tu vois que tu t’en es bien sorti ? fit-il à mi-voix. Tu es doué !

Il s’amusa de la teinte que prirent les joues de son amant et l’attira à lui pour le serrer contre son cœur.

– Bien, je vais y aller, fit Jack en lui tendant sa tasse. Je repasserai te dire ce qu’il en est.

Il posa un rapide baiser sur ses lèvres puis quitta l’office. Ianto le regarda partir, il avait apprécié cette nouvelle expérience, mentalement, il en remercia son amant. Sur le quai, l’immortel sourit en percevant la pensée, son esprit restait ouvert à tout ce qui l’entourait mais ce qui venait du Gallois était bien évidemment prioritaire.

L’après-midi était déjà bien entamée, lorsque le Capitaine revint. Ianto avait fermé l’office et faisait le ménage dans le Hub. En entendant l’ascenseur invisible se mettre en marche, il leva la tête et croisa le regard de son amant. Quand la dalle s’arrêta, il descendit et s’approcha du Gallois, mais l’alarme retentit brusquement, le détournant de son but premier. Il alla consulter l’ordinateur et vit Neill arriver.

– Que se passe-t-il ?
– Tu viens avec moi, juste des Weevils, mais il vaut mieux que l’on soit deux, fit-il en se dirigeant vers le parking.

Ianto le regarda partir, mais Jack s’arrêta brusquement et revint vers lui.

– Ne t’en fais pas, tout ira bien, fit-il doucement.

Il avait perçu l’angoisse de son amant et voulait le rassurer. Le Gallois le fixa sans comprendre puis ouvrit la bouche pour parler, mais l’immortel posa un doigt sur ses lèvres avant de rejoindre le militaire.

Assise à son poste, Eirian répondit au signe de Neill qui suivit le Capitaine. Elle aussi était inquiète. Sa relation avec son collègue se faisait plus précise et elle ne voulait pas qu’il lui arrive malheur. Ianto passa près d’elle et posa une main amicale sur son épaule puis se rendit dans la cuisine pour préparer du café. Il en rapporta deux tasses et s’installa près de la jeune femme pour consommer la boisson.

Pendant quelques minutes, ils discutèrent de tout et de rien puis brusquement, ils furent interrompus par une nouvelle alerte. Owen et Tosh n’étant pas là, il n’avait pas le choix, Ianto devait y aller. Il laissa la jeune femme à la base et descendit prendre son véhicule. Sur le trajet, il contacta Jack pour le prévenir de son départ.

– Ne fais rien d’inconsidéré, fit le Capitaine. Nous te rejoignons dès que possible.
– Je peux m’occuper de ce problème, ne te fais donc pas de souci ! fit-il avant de raccrocher.

Après un rapide regard à son passager, l’immortel accéléra l’allure et arriva sur la localisation des Weevils. Il arrêta le SUV et ils descendirent, arme au poing. Après quelques minutes de recherches, ils trouvèrent les aliens et les obligèrent à redescendre dans les égouts puis ils bloquèrent le passage. De retour au véhicule, Jack contacta Ianto, mais il n’obtint que le silence. L’angoisse le prenant, il appela Eirian qui lui donna les coordonnées. Rapidement, ils se rendirent sur les lieux, mais ils ne trouvèrent que le véhicule vide du Gallois.

Ils tentèrent de le retrouver, mais il n’y avait personne puis brusquement, Neill appela l’immortel, il venait de trouver l’arme du jeune homme.

– Eirian ! lança le Capitaine.
– Oui !
– Il s’agissait de quel genre d’activation ?
– Je ne sais pas, je n’ai jamais vu ce genre de chose, on aurait dit qu’en fait, il n’y en avait pas. L’ordinateur est devenu fou et indiquait une énergie à ces coordonnées, mais quelques instants après, il n’y avait plus rien.
– Crois-tu que ça pourrait être une simulation ?
– On peut faire ça ? fit-elle surprise.
– Tu sais, lorsque tu auras travaillé quelque temps avec nous, tu comprendras que rien n’est impossible. Appelle Owen, je le veux à la base en rentrant !
– Très bien, je le contacte maintenant, fit-elle en prenant le téléphone.

Les deux hommes regardèrent autour d’eux et finalement, Jack décida le retour à la base.

– Peux-tu ramener sa voiture ? fit-il.
– Oui, bien sûr.

Neill ouvrit la portière et trouva une carte sur le siège. Il l’examina puis se tourna vers son leader.

– Jack, Ianto lit-il les tarots ?
– Non, pourquoi ?
– J’ai trouvé ça, fit-il en lui tendant la lame.

Une sueur froide passa dans le dos du leader lorsqu’il la prit, elle représentait la Mort !

À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeVen 12 Nov - 8:15

Chapitre 12
Il resta un moment à la fixer puis il la glissa dans la poche de son manteau et retourna au SUV. Les deux véhicules reprirent la direction de l’institut, mais le Capitaine était très inquiet. Qu’est-ce que cela voulait dire ?

Lorsqu’ils passèrent le sas, Owen vint à leur rencontre et Jack vit Tosh qui les dévisageait. Eirian se pencha vers elle pour lui murmurer quelque chose à l’oreille et la Japonaise s’approcha à son tour.

– Dis, Jack, c’est une blague, n’est-ce pas. Ianto n’a pas disparu à nouveau ! fit-elle les larmes au bord des yeux.
– Je ne peux rien te dire de plus, je ne sais pas. Avez-vous étudié l’activation ?
– Il n’y a pas eu d’activation, asséna-t-elle. Eirian m’en a parlé et rien n’indique que cela venait de la faille. Tu sais bien que les ondes sont différentes selon certains paramètres et je peux t’assurer que ce qui s’est produit n’a rien à voir avec une quelconque activité.
– Mais alors, que s’est-il passé ?
– Je ne sais pas encore, il semblerait que quelqu’un ait utilisé un appareil qui en a reproduit les effets.
– Tu as une idée de qui ça viendrait ?
– Non, pas du tout, je dois aller faire un tour sur la base de données de l’Unit pour voir s’ils ont ce genre de chose.
– Très bien, alors vois ce que tu peux trouver.
– Jack, que fait-on pour Ianto ? demanda-t-elle.
– Il faut que je vérifie une chose, je te tiens au courant, fit-il en se dirigeant vers l’escalier.
– Tosh, pourrais-tu nous faire un café, s’enquit le médecin, le tien est meilleur que celui que je fais.
– Oui, bien sûr. Café pour tout le monde ? lança-t-elle.
– Oui, entendit-elle répondre à l’unisson.

Avec un sourire, elle se dirigea vers la cuisine et s’occupa de préparer les tasses. Quand tout fut prêt, elle servit et fit la distribution. En arrivant sur la passerelle, elle s’arrêta pour regarder le leader. Celui-ci, les coudes sur la table, se tenait la tête entre les mains. Elle toqua doucement et entra.

– Jack, ça va ? s’enquit-elle.

Il leva la tête et s’essuya rapidement les yeux. La jeune femme lui tendit sa tasse et s’assit en face de lui.

– Jack, ce n’était pas une activation, il est donc quelque part par ici. Nous allons le trouver, je te le promets.
– Je ne comprends pas ce qui s’est passé, il n’a pas d’ennemi, qui peut lui en vouloir ?
– Je ne sais pas, mais avec Eirian, nous allons tout vérifier.
– Tosh, j’ai un moyen de le pister. Sers-toi de cette fréquence, fit-il en lui tendant un papier.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Un localisateur que j’ai intégré à son chronomètre, c’est avec ça que nous vous avons trouvé.
– Ok, alors ça va être simple. Je m’y mets tout de suite. À tout à l’heure, fit-elle en sortant en coup de vent.

L’immortel sourit devant sa précipitation et finit de boire sa tasse puis il lut un rapport en attente. Quinze minutes plus tard, il entendit Neill l’appeler et il sortit de son bureau.

– Que veux-tu ?
– Tosh a trouvé Ianto !

Jack rentra prendre son manteau puis dévala l’escalier tout en demandant au militaire et à Owen de l’accompagner. Ils s’installèrent dans le SUV et sortirent du bâtiment. Par l’oreillette, Tosh le dirigeait et ils arrivèrent sur place. Après un rapide briefing, chacun partit dans une direction, arme à la main.

– Jack, vous avez quelque chose ? demanda Eirian au bout de dix minutes.
– Non, toujours pas ! Je ne comprends pas, Tosh, tu es sûre que ce sont bien les coordonnées ?
– Oui, répondit-elle, le signal est bien là, à environ 50 m de ta position.
– Je n’ai rien ! lâcha-t-il irrité. Owen, Neill, vous avez trouvé ?
– Non, répondit le militaire.
– Jack, j’ai quelque chose, fit le médecin.

Les deux hommes convergèrent vers leur collègue et quand le leader arriva près de lui, Owen lui tendit le chronomètre.

– Je suis désolé Jack, souffla-t-il.
– Non, ce n’est pas possible, il ne s’en serait pas séparé !
– Il est peut-être tombé de sa poche ! Allez, viens, nous avons tout fouillé, il n’est pas là, il vaut mieux que nous rentrions, fit-il en le prenant par le bras.

Le Capitaine se laissa guider et monta dans le véhicule, laissant le volant à Owen. Les yeux fixés sur le boîtier, il tentait de retenir ses larmes.

Le retour à la base se fit sans un mot, le médecin jetant des coups d’œil réguliers à son leader, ainsi qu’au militaire qui restait silencieux. En passant le sas, l’immortel monta directement dans son bureau et s’y enferma. Les deux hommes allèrent discuter avec les jeunes femmes et Tosh regarda vers la passerelle. Elle se leva et se rendit dans la cuisine puis monta avec deux tasses de café voir son leader. Elle toqua à la vitre et Jack lui fit signe d’entrer.

Elle s’avança vers lui et lui tendit sa boisson puis s’assit face à lui. Elle comprenait le désarroi de l’immortel, mais elle ne savait pas comment l’aider.

– Jack, il faut que je te dise que j’ai, de nouveau, rencontré Gwen.
– Et alors ?
– Je voulais juste te prévenir qu’elle était toujours dans le coin. Elle m’a dit qu’elle viendrait te voir.
– Pour quoi faire ?
– Je te rappelle qu’elle a toujours sa mémoire. Elle est persuadée qu’elle a toujours sa place parmi nous.
– Il n’en est pas question. Il va bien falloir qu’elle le comprenne.
– Très bien, mais elle doit venir aujourd’hui.
– Je la recevrai, ne t’en fais pas, mais nous nous verrons à l’office. Je ne veux plus qu’elle mette les pieds ici.
– D’accord, quand elle arrivera, je te préviendrai.
– Je te remercie, fit-il en se levant. Je dois descendre voir Neill. Il faut que l’on fouille Cardiff, je sais que Ianto n’est pas loin, je le sens.
– Comment ça ?
– Je…

Il hésitait. Il avait parlé de sa faculté de télépathie à Ianto et à Owen, mais il ne savait pas si l’avouer au reste de son équipe était une chose à faire.

– Va en salle de réunion, nous allons t’y rejoindre, fit-il après avoir pris sa décision.

Il sortit et interpella les autres membres, leur faisant la même demande. Tous obéirent et allèrent s’installer. En silence, ils attendirent que le leader prenne la parole. Celui-ci marchait de long en large dans la pièce puis finalement, il prit place dans son fauteuil.

– Très bien, Eirian, Neill, vous avez été mis au courant de ma particularité. Je conçois parfaitement que ce soit déroutant, mais il y a autre chose. Tosh, tout à l’heure, je t’ai dit que je sentais que Ianto n’était pas loin…

Elle acquiesça sans rien dire. Le médecin se redressa et ouvrit la bouche pour parler, mais le Capitaine l’interrompit.

– Owen, tu es déjà au courant, fit-il en le voyant se réinstaller. Ok, alors voilà, vous savez que je ne suis pas d’ici, enfin, que je ne viens pas de la Terre. Sur ma planète d’origine, nous avions certaines spécificités dont la télépathie.

Il se tut et observa les visages de ses collègues. Owen restait parfaitement calme puisqu’il était au courant et avait eu le temps d’assimiler l’information. Par contre, il vit le militaire et les deux jeunes femmes se regarder, comme éberlués par cette annonce.

– Je vous rassure tout de suite, fit-il, je n’ai jamais écouté vos pensées, je peux vous l’assurer. C’est une chose que je me refuse à faire, par contre, je reste toujours ouvert et si l’on me sollicite, je peux entendre.

Tosh tenta l’expérience et lui transmit une information sur un dossier. Avec un sourire, l’immortel la regarda.

– Je te remercie, fit-il.
– Que faites-vous ? s’enquit le médecin.
– Je pense que Tosh a voulu se rendre compte par elle-même de ce que cela pouvait donner.

La jeune femme baissa les yeux en rougissant un peu.

– Bien, pour en revenir à la télépathie, je ne la pratique jamais. Je n’ai pas à le faire et je ne le ferai pas puisque j’ignore ce que cela pourrait avoir comme répercussion sur vos esprits.
– Pourtant, ça pourrait être bien pratique dans certaines conditions, fit le militaire.
– Explique-toi ?
– Une pensée est plus rapide qu’une parole. Tu peux, pardon, vous pouvez…
– Non, je t’en prie Neill, tu n’as pas besoin de me vouvoyer, toi non plus Eirian, c’est bien plus simple comme ça, l’interrompit l’immortel.
– Ok, alors tu peux nous donner une information directement, pas besoin d’être tout près pour l’entendre et de plus, cela peut nous donner un avantage. Si ceux d’en face ne savent pas ce qu’il se dit, ils ne peuvent rien faire.
– Je suis d’accord, mais vous n’êtes pas télépathes. Je ne sais pas si vous supporteriez ce genre d’intrusion.
– Il n’y a qu’à essayer, fit Owen. Tu voulais te renseigner pour Ianto, alors pourquoi pas le faire avec nous.
– Je sais, mais pour lui, c’était autre chose, je ne voulais lui montrer que des images de Boeshane !
– Et alors, je ne vois pas la différence entre des images et des informations. Tu dois quand même entrer dans son esprit.

Le Capitaine posa ses coudes sur la table et prit sa tête entre ses mains, ses collègues l’assaillaient de questions muettes et il n’arrivait plus à se concentrer.

– Stop ! cria-t-il soudain. Arrêtez ça immédiatement !
– Pardon Jack, fit Tosh.
– Il faut que j’aille faire un tour, dit-il en se levant. Je reviens dans dix minutes.

Il quitta la pièce, monta chercher son manteau et se rendit sur le toit du bâtiment. Ses collègues l’avaient littéralement agressé en pensées, mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Laissant son regard vagabonder sur les toits de la ville, il fit le vide dans son esprit et ferma les yeux.

– Jack, entendit-il soudain par l’oreillette, Gwen vient d’arriver, elle est devant l’office.
– Très bien, je descends. Dis aux autres que nous reprendrons après mon entrevue.
– D’accord. Jack, fit-elle à nouveau après un instant de silence. Je te demande pardon.
– Ce n’est rien Tosh, ne t’en veux pas pour ça. On en reparlera tout à l’heure.

Il coupa la communication et descendit rejoindre la jeune femme qui attendait toujours devant la porte close. Quand elle le vit apparaître, elle lui sourit et s’approcha. Puis elle s’arrêta brusquement en voyant son visage fermé.

– Salut Gwen. Que veux-tu ?
– Eh bien, quel accueil ! fit-elle en essayant de paraître détendue.
– Que veux-tu ? insista le Capitaine.
– Reprendre mon poste, évidemment, dit-elle. Ces quelques jours m’ont permis de réfléchir à ce que j’avais fait et je me rends compte que j’aurais dû vous écouter.
– C’est trop tard. J’ai pris ma décision, tu n’as plus rien à faire ici.
– Peux-tu m’expliquer alors, pourquoi j’ai encore mes souvenirs !
– C’est très simple, je n’ai pas encore eu le temps de m’occuper de toi ! lâcha-t-il.
– Oh, vous avez donc autant de travail !
– Cela ne te regarde plus, rentre chez toi !
– Mais pourtant, tu aimais m’avoir auprès de toi, j’aurais pu te donner tellement de choses, fit-elle en s’approchant lentement.

Elle posa sa main sur son bras et fit encore un pas. Elle était maintenant très proche de lui et regardait ses lèvres qu’elle rêvait d’embrasser, mais au moment où elle allait les toucher, l’immortel la repoussa brusquement.

– Ce n’est même pas la peine d’y penser.
– Pourquoi, à cause de lui ! cracha-t-elle.
– Cela ne te regarde pas, je te l’ai déjà dit.
– Tu vas le regretter Capitaine Jack Harkness, je te jure que je vais y veiller ! lança-t-elle avant de partir d’un pas décidé.

L’immortel secoua la tête, il avait bien d’autres soucis pour prendre au sérieux les élucubrations de cette femme qui se croyait bafouée. Pourtant, s’il avait ouvert son esprit comme il le faisait d’habitude, il aurait pu avoir un aperçu de ce qu’elle lui réservait.

Il retourna auprès de ses collègues et écouta les conseils de Owen. Après avoir entendu toutes les explications, il décida de tenter l’expérience. Le médecin serait près du cobaye, donc il n’y avait rien à craindre. Neill se porta volontaire. Cet homme robuste ne craignait pas d’être malmené et Jack accepta.

– Très bien, nous commencerons demain. Pour le moment, il faut que tu arrives à te détendre, il faut vider ton esprit de tout ce qui n’est pas utile. Pour ce qui est de m’empêcher d’entrer, il te suffira d’imaginer des portes. Je passerai seulement celles qui seront ouvertes. Les autres, tu devras les garder fermées.
– Ok, je crois que j’ai compris. Mais comment savoir si elles le seront bien ?
– Tu le sauras, ne t’en fais pas. Alors va te reposer et nous nous revoyons demain.

Tous se levèrent et le saluèrent avant de quitter la pièce. Le Capitaine descendit dans les voûtes pour nourrir les pensionnaires et tenta à nouveau de communiquer avec le prisonnier, mais il restait toujours silencieux.

Au moment où il allait partir, il perçut une pensée et s’arrêta. Il retourna sur ses pas et se planta devant l’individu qui maintenant le dévisageait.

– Vous êtes inquiet ?
– Oui, vous ne l’êtes pas ? demanda l’immortel.
– Non, je sais ce qu’il m’attend.
– Et c’est quoi ?
– La mort, que peut-il y avoir d’autre ?
– Nous ne vous voulons aucun mal, mais vous nous avez agressés et nous nous sommes défendus, je pense que c’était légitime.
– Effectivement, reprit le prisonnier. Mais pourtant, nous n’avions pas l’intention de vous faire du mal, répondit-il. Nous cherchons une planète pour nous installer.
– Vous venez d’où ?
– De l’endroit où vous avez récupéré vos amis. Vous avez vu dans quel enfer nous vivons ! Nous voulons autre chose pour nos enfants.
– C’est donc un de vos appareils que nous avons trouvés !
– Oui, lorsque vous avez poursuivi l’un des nôtres, il a fait tomber son sac en passant le vortex.
– J’aimerais savoir pourquoi vous ne répondiez pas à nos questions.
– Nous ne parlons pas. Le seul moyen que nous avons est la télépathie et j’ai senti que vous étiez réceptif, c’est pourquoi je vous ai contacté. L’autre homme qui est venu s’est énervé, mais je ne pouvais rien faire.
– Mais ce n’est pas la première fois que je viens vous voir. Pourquoi n’avoir pas réagi avant ?
– J’avoue que j’ai eu peur.
– Et qu’est-ce qui a changé ?
– D’après ce que j’ai pu percevoir, vous vous faites beaucoup de souci pour votre ami.
– Oui, c’est exact. Il a disparu et nous n’arrivons pas à le retrouver.
– Pourquoi ne pas utiliser votre don ?
demanda l’homme.
– Sur Terre, très peu de personnes pratiquent la télépathie et Ianto ne fait malheureusement pas partie des initiés.
– Mais vous si, vous pouvez vous glisser dans les pensées des autres.
– Je m’y refuse.
– Pourtant, si vous l’aviez fait tout à l’heure, vous auriez appris beaucoup de choses.
– Que voulez-vous dire ?


Le Capitaine tenta de se rappeler un détail qui aurait pu le mettre sur la voie, mais il avait beau réfléchir, il ne trouvait pas. Il tenta de sonder l’esprit du prisonnier, mais celui-ci se protégeait bien. N’obtenant plus de réponse, il quitta la zone de détention et remonta dans la salle informatique.

Il se fit livrer une pizza puis alla se coucher, sombrant dans un sommeil sans rêve jusqu’à ce que, le lendemain, l’alarme du sas le tire de son lit.

Quand il descendit voir les arrivants, Tosh sortait de la cuisine avec deux tasses de café et lui en tendit une. Il la remercia puis alla voir le médecin.

– J’ai pu parler avec notre prisonnier, fit-il.
– Il s’est enfin décidé, ce n’est pas trop tôt, répondit Owen. Alors, que fait-il ici ?
– Ils sont à la recherche d’une planète plus sûre.
– Et ils comptent s’installer sur la Terre !
– Non, je ne le pense pas. Ils veulent donner plus de sécurité à leurs enfants.
– Comment ça ?
– Tu as vu la bête qui nous a attaqués lorsque nous avons récupéré Tosh et Ianto ?
– Oui, et alors, ici aussi nous avons des bêtes sauvages, fit le médecin.
– Je suis d’accord, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. Je vais retourner voir le prisonnier, je voudrais que tu viennes avec moi.
– Pour quelle raison ?
– Juste pour vérifier son état de santé, je vais discuter avec lui.
– Ok, on y va quand tu veux.
– Très bien, alors c’est parti, fit l’immortel en quittant l’infirmerie, Owen sur ses talons.

En passant près des autres membres, il les prévint qu’ils descendaient dans les voûtes et demanda à Tosh d’appeler Martha à l’Unit pour savoir si elle pouvait contacter le Docteur. Il venait d’avoir une idée, mais cela passait par la collaboration du Seigneur du temps.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeSam 13 Nov - 8:00

Chapitre 13
En arrivant devant la cellule, le médecin entra et examina la blessure puis ressortit et laissa le Capitaine interroger l’individu. Il les regarda, étrangement, aucun des deux ne parlait, mais il semblait qu’il y avait quand même discussion. L’immortel se tourna vers lui et lui sourit.

– Il ne pouvait pas te parler hier, il m’a dit que son peuple ne s’exprimait que par télépathie.
– Oh, très bien ! Et de quoi avez-vous discuté ?
– Je lui ai dit que j’avais peut-être une solution pour leur faire quitter leur planète, mais que je voulais son aide.
– Pour quelle raison ?
– À deux, nous pourrons couvrir plus de surface. Nos esprits peuvent se connecter à deux secteurs différents, ainsi, nous ne nous éparpillerons pas.
– Et tu crois qu’il va accepter ? Il est prisonnier et blessé, je te rappelle.
– Ne n’en fais pas pour ça. Il est d’accord.

Le médecin allait répliquer lorsqu’ils furent interrompus par un appel de Tosh. Martha voulait parler à l’immortel et ils remontèrent rapidement dans la zone informatique. Jack prit la communication et sourit en entendant la voix de son amie.

– Bonjour mon petit rossignol, fit-il sur un ton sensuel.
– Salut Jack ! Ça faisait longtemps.
– Oui, mais nous avons pas mal de travail ici.
– Que se passe-t-il ? Tosh m’a dit que tu voulais que je contacte le Docteur !
– Oui, nous avons ici, des personnes qui ont besoin de changer d’univers, si tu vois ce que je veux dire !
– Pour quelle raison ?
– C’est simple, l’un d’eux va nous aider dans une recherche et je veux faire de même pour son peuple.
– Tu ne m’en diras pas plus !
– Désolé, mais je ne le peux pas, c’est particulier.
– Très bien, alors je lui passe un coup de fil et je te préviens dès que j’ai des nouvelles.
– Je te remercie Martha.
– Mais de rien Jack, les amis, ça sert à ça ! À bientôt.
– Au revoir, fit-il en raccrochant.
– Jack, fit Neill, peut-on savoir qui est le Docteur ?
– Longue histoire, répondit le leader avec un sourire avant de monter dans son bureau.

Dans la matinée, une alerte se déclencha et le Capitaine sortit en compagnie du militaire. Ils revinrent une heure plus tard et Jack laissa son collègue s’occuper de leur prise puis se rendit auprès des jeunes femmes, mais celles-ci n’avaient rien de nouveau concernant leurs recherches pour retrouver le Gallois.

– Owen, tu penses que l’on peut essayer la télépathie ? demanda-t-il quand il vit Neill arriver dans la zone.
– Oui, bien sûr, en espérant que la faille nous laisse tranquille.
– Très bien, alors on va faire un test.

Le militaire s’approcha et les interrogea du regard. L’immortel l’invita à s’asseoir et lui expliqua qu’il devait se détendre. Eirian et Tosh se joignirent à eux et Owen mit le brassard à son collègue pour surveiller sa tension. À la moindre alerte, ils stopperaient l’expérience.

– Je suis prêt, fit Neill.

Le Capitaine soupira puis se concentra, lui souhaitant la bienvenue dans l’équipe. Tous purent le voir sourire.

– Merci Jack, mais je pensais que depuis le temps, ce n’était plus utile.

Owen regardait les deux hommes qui s’étaient mis à rire.

– Oui, je le sais bien, mais autant commencer par quelque chose de simple. Comment te sens-tu ?
– Bien ! Évidemment, c’est assez déroutant, mais je vais m’y faire.
– Ok, alors transmets-moi quelque chose et je te répondrai.
– Comment trouves-tu Eirian ?

L’immortel tourna la tête et regarda la jeune femme avant de répondre en souriant.

– Tu as bon goût.
– Je me sens bien avec elle.
– C’est une bonne chose. Quand on aime, on est toujours bien.
– Je me doute que ce que vous vous dites est intéressant, les coupa le médecin, mais pourrions-nous participer ?

Le Capitaine le regarda.

– C’était privé, transmit-il.

En voyant son air surpris, il sut que l’information était bien passée. Les deux jeunes femmes eurent également droit à quelques mots et Eirian sursauta.

– Ne t’inquiète pas, fit l’immortel en voyant sa réaction. Si tu préfères que je ne le fasse pas, tu n’as qu’à me le dire.
– Non, pas du tout, j’ai été surprise, c’est tout. Neill avait raison quand il disait que les pensées étaient plus rapides que les paroles. Je suis certaine que cela pourrait nous être utile.
– Bien, pour aujourd’hui, je pense que ça suffira, peux-tu commander le repas ?
– Oui, bien sûr, vous voulez quoi ? demanda-t-elle à la cantonade.

Tous haussèrent les épaules, lui laissant le choix. L’immortel en profita pour descendre voir le prisonnier et discuta avec lui jusqu’à ce que la jeune femme le prévienne que le repas était prêt. Il remonta, le sourire aux lèvres. L’individu avait perçu les échanges qu’il avait eus avec ses collègues et était toujours d’accord pour les aider.

– Il s’appelle Kiram, fit Jack en entrant dans la salle de réunion.
– Qui ça ? demanda le médecin.
– Notre prisonnier !
– Oh, bien, ce sera plus simple de dire Eh toi ! lança-t-il en faisant sourire ses collègues.
– Oui, effectivement. Pour le moment, je préfère qu’il reste enfermé, il ne semble pas dangereux, mais je souhaite l’avoir à l’œil, répondit le Capitaine.
– Tu as raison, fit Tosh, mais il a l’air gentil.
– Il semble également être quelqu’un de confiance, dit l’immortel. Demain, nous commencerons à sortir pour essayer de capter Ianto.

***
Quand le Gallois reprit connaissance, il était assis sur une chaise, les mains attachées derrière le dossier. La pièce était dans le noir et tout était silencieux. Il essaya de rassembler ses idées et fit le point sur sa situation. Jack lui avait demandé d’être prudent et c’est ce qu’il avait fait, mais l’individu qui s’en était pris à lui était arrivé par derrière et il ne l’avait entendu que lorsqu’il avait été trop tard. Il avait senti la brûlure de la décharge électrique puis plus rien.

Il resta sans bouger, écoutant le moindre bruit qui pouvait lui parvenir, mais il semblait que celui qui s’en était pris à lui n’était pas dans les parages. Il décida de se relaxer, de faire le vide dans son esprit. L’immortel lui avait dit qu’il fallait qu’il se détende et c’est ce qu’il allait faire. Avec un peu de chance, il arriverait entrer en contact avec lui et le Capitaine pourrait le sortir de là.

Au bout d’un long moment, il entendit une clé tourner dans la serrure et la porte s’ouvrit. L’homme alluma la lumière et le Gallois ferma les yeux, ébloui par la brusque clarté.

– Alors, on est réveillé ! lança l’individu en s’approchant. Ce n’est pas trop tôt !
– Qui êtes-vous ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Que me voulez-vous ?
– Bien curieux le petit ! fit-il en lui donnant une tape sur la joue.

Ianto le dévisagea et se redressa, il ne voulait pas montrer qu’il était inquiet. Derrière, deux autres personnes entrèrent et s’approchèrent, mais l’une d’elles resta dans l’ombre, impossible de savoir de qui il s’agissait.

– Alors, il paraît que vous avez été un vilain garçon, lança le deuxième homme en arrivant près de lui.
– Je ne comprends pas, que me voulez-vous ?
– Vois-tu ça, Sean, il ne sait pas ce qu’il a fait de mal !
– Il faudrait lui expliquer alors, répondit l’autre.

Mais au lieu de cela, l’homme lui envoya son poing dans la figure et Ianto bascula sur le sol, se cognant durement la tête. Il perdit connaissance sous le choc et les deux hommes le redressèrent puis sortirent de la pièce en le laissant de nouveau dans l’obscurité.

Une heure plus tard, ils revinrent. Ianto les regarda approcher sans rien dire. Il venait de passer un long moment à faire le vide dans son esprit et appelait le Capitaine de toute la force de son mental. Une fois de plus, la troisième personne resta dans l’ombre, observant le traitement qui était infligé au jeune homme. Sean le frappa plusieurs fois puis laissa son comparse en faire de même puis ils le laissèrent sans connaissance.

Quand la lumière s’alluma de nouveau, Ianto garda les yeux fermés, mais l’un des hommes lui tira les cheveux pour lui faire lever la tête. Il gémit et entrouvrit ses paupières gonflées par les coups reçus.

– Que voulez-vous ? souffla-t-il.
– Nous n’avons rien contre vous, répondit Sean, mais on nous a payés pour un boulot, alors on le fait. N’est-ce pas Melvin, fit-il en s’adressant à son comparse.
– Je ne comprends pas.
– Ce n’est pas un problème, maintenant, on va s’amuser un peu, fit-il en défaisant la cravate.

Le Gallois tenta de se soustraire au déshabillage en règle que ses deux tortionnaires pratiquaient sur lui, mais il ne réussit qu’à tomber une fois de plus toujours attaché à sa chaise. Sean éclata de rire et ils le redressèrent puis lui enlevèrent sa chemise.

– Ouh ! Belle balafre, ça doit être douloureux, fit l’homme en appuyant sur la blessure, faisant grimacer Ianto.

Torse nu, le Gallois commençait à s’inquiéter, mais quand il vit Melvin revenir avec une bassine remplie d’eau, il paniqua.

Sur la table qui avait été approchée, il y avait un appareil avec des sortes d’électrodes. Faisant le rapprochement entre les deux, Ianto se dit qu’il allait passer un sale quart d’heure. Effectivement, sa crainte se confirma lorsque les pastilles furent collées sur sa peau après que le liquide eut été versé sur lui.

Le contact fut mis et l’électricité se diffusa dans le corps du Gallois. Il tenta de retenir ses cris, mais bien vite, il dut abandonner et la pièce résonna de sa douleur. Après quelques instants, le courant fut coupé, lui laissant juste le temps de se calmer pour de nouveau être soumis au supplice. Cela dura dix minutes et il finit par perdre connaissance.

Les deux hommes le laissèrent seul et la personne dans l’ombre quitta également la pièce avec un sourire sur les lèvres.

***
À la base, les recherches étaient au point mort. Eirian et Tosh restaient assises à leur poste, tentant de trouver des informations qui pourraient les mener à leur collègue disparu, mais les journées se terminaient comme elles avaient commencé, sans nouvelles données.

L’utilisation de la télépathie se faisait plus régulière et sur les interventions, les mots étaient souvent inutiles. Cependant, le Capitaine s’était aperçu que les maux de têtes de ses collègues étaient plus nombreux et il en parla au médecin. Celui-ci fit passer des examens aux autres membres, mais ne trouva rien de probant. Il conseilla à l’immortel d’espacer les contacts afin que tout rentre dans l’ordre.

Dans l’après-midi, le leader sortit le prisonnier de sa cellule et quitta le bâtiment accompagné par le militaire. Ils passèrent de longues heures à arpenter la ville, mais lorsqu’ils rentrèrent le soir, il n’y avait rien de nouveau. Jack commençait à désespérer et raccompagna Kiram jusqu’à sa cellule.

L’immortel passa une nouvelle nuit agitée. Dans ses rêves, il voyait son amant le supplier de l’aider et lorsqu’il se réveilla, le Capitaine était en larmes, une douleur sourde étreignant son cœur.

Il finit par se lever et alla prendre une douche puis descendit à la cuisine se faire un café. Il se rendit auprès de Kiram et discuta avec lui. Au moment où il allait partir, l’extraterrestre le retint.

– Je pense savoir qui pourrait vous dire où se trouve votre ami !
– Comment ça ?
– La jeune femme que vous avez rencontrée, celle dont vous ne souhaitez plus la présence, elle sait où il est.
– Ce n’est pas possible, comment cela se pourrait-il ?
– Je ne fais que vous dire ce que j’ai perçu. Je pense que vous étiez trop préoccupé pour écouter ses pensées.
– Pourriez-vous la sonder si elle revenait ?
– Oui, bien sûr, mais pourquoi ne pas le faire vous-même ?
– Si vous dites la vérité, je ne sais pas si je pourrais rester calme.
– Alors dans ce cas, vous devriez demander à l’un de vos collaborateurs. Je sais que la jeune femme que vous appelez Tosh la voit régulièrement.
– Je suis au courant, elle me l’a dit.
– Je le sais, mais votre amie pourra obtenir ce que vous cherchez.
– Très bien ! Elle ne va pas tarder à arriver, je vais lui en parler. Merci pour votre aide.
– C’est bien normal, vous faites de même pour moi, l’attente est longue, mais je sais que vous y parviendrez.
– Comptez-sur moi ! fit l’immortel avant de quitter la zone de détention.

Quand il arriva près des ordinateurs, il entendit le sas s’ouvrir et vit Tosh et Owen entrer. Un bruit dans la cuisine le fit se tourner et Eirian sortit de la pièce en portant deux tasses. Elle était suivie par Neill qui tendit une boisson à l’immortel.

– Bonjour, fit-il, bien dormi ?
– Pas vraiment, mais j’ai peut-être du nouveau.
– Ah !
– Je dois voir Tosh.
– Tu parles de moi ? fit la jeune femme en s’approchant.
– Oui, je voudrais que tu viennes avec moi dans le bureau. Il faut que l’on discute.
– Pas de problème ! Je mets les programmes en route et j’arrive.
– Prends ton temps, répondit l’immortel en se dirigeant vers l’escalier.

Il se rendit dans son bureau et s’occupa d’un dossier qui attendait sa signature depuis une semaine.

Le stylo en l’air, il réfléchissait à ce que lui avait dit Kiram quand Tosh toqua à la porte. Il l’invita à entrer et à refermer derrière elle. Elle s’approcha et lui déposa une tasse de café avant de prendre place sur le siège en face de lui.

– Tu voulais me voir ! fit-elle un peu tendue.
– Oui, en fait, j’ai besoin de toi.
– Pour quelle raison ?
– Je voudrais que tu contactes Gwen et que tu discutes un peu avec elle.
– Je ne comprends pas, je croyais que tu avais tiré un trait sur elle.
– C’est le cas, mais il semblerait qu’elle sache où se trouve Ianto, souffla-t-il.
– Quoi ? Comment cela se pourrait-il ?
– Je n’en sais rien, je suis les conseils de Kiram.
– Et il t’a dit qu’elle savait où il était !
– Il m’a dit d’écouter ses pensées, mais je ne le peux pas sans son consentement, alors il va s’en charger. Tosh, fit-il en se redressant, même si je n’ai qu’une chance infime de le retrouver, je veux la tenter.
– Je comprends Jack. Je vais lui téléphoner pour lui donner rendez-vous.

Il la remercia d’un signe de tête et elle se leva pour quitter la pièce. En arrivant à la porte, elle se retourna et vit que son leader avait posé son front sur ses poings fermés. Elle descendit et sortit sur le quai pour appeler la Galloise. Celle-ci fut heureuse de l’entendre et accepta bien vite l’invitation qui fut prise pour le lendemain. De retour au Hub, elle indiqua le lieu de rendez-vous à l’immortel puis reprit son travail.

Dans l’après-midi, Jack descendit voir Kiram et le mit au courant de la rencontre prévue. Il fut décidé que Neill l’accompagnerait et que l’immortel resterait en retrait afin de continuer à tenter de percevoir un éventuel appel. Si comme il le pensait, Ianto était toujours à Cardiff, il devrait pouvoir l’entendre, il était persuadé que le Gallois essayerait de lui envoyer ses pensées.

En remontant, il s’arrêta brusquement. Devant lui, il y avait le militaire et Eirian, tous deux enlacés et échangeant un tendre baiser. Il recula et entra dans les archives, préférant ne pas les surprendre. Bien des fois, il avait embrassé Ianto dans ce même couloir et une larme roula sur sa joue, son amant lui manquait tellement.

Au bout d’un moment, il passa la tête par la porte et vit qu’il n’y avait plus personne. Il retourna dans la zone informatique et mit Tosh au courant de la manière de procéder pour la rencontre avec Gwen puis il demanda à tous de sortir. Il avait besoin d’être seul et leur donna leur fin d’après-midi.

Quand l’alarme du sas se fut tue, il s’assit sur le canapé et ferma les yeux. Derrière ses paupières closes, il voyait le Gallois déambuler dans la salle, s’occupant de ranger et de nettoyer. Il le détaillait, sortant de sa mémoire toutes les images de ce corps qui l’attirait et qu’il ne se lassait pas d’aimer. Puis il se leva et attrapa son manteau pour monter sur le toit.

Perché sur les poutrelles, il ouvrit son esprit et écouta tout ce qui lui parvenait. À travers tout ce capharnaüm, il tentait de percevoir un appel de Ianto. Il était persuadé que s’il était vivant et conscient, il chercherait à le lui faire savoir. Il resta immobile pendant plus d’une heure puis il se décida à rentrer.

– Jack, j’ai besoin de toi, je t’en prie, aide-moi, entendit-il soudain.

Un sourire éclaira son visage et il répondit, mais après un long moment de silence, il dut se rendre à l’évidence, ce serait tout ce qu’il aurait ce soir. Déçu, il retourna au Hub et se coucha, tentant de trouver le sommeil qui avait décidé de le fuir.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeDim 14 Nov - 9:05

Chapitre 14
Au matin, il se leva lorsque l’alarme du sas retentit, indiquant que ses collègues arrivaient. Il prit une douche rapide et s’habilla puis les rejoignit.

– Merci Eirian, fit-il en acceptant la tasse qu’elle lui tendait.
– Tu as pu dormir ? demanda-t-elle.
– Un peu, mais sans doute pas suffisamment. Owen ! appela-t-il. Je suis certain que Ianto est toujours en vie.
– Qu’est-ce qui te fait penser ça ? fit le médecin avec une moue surprise.
– Hier soir, je suis monté sur le toit et j’ai perçu son appel. Il me demandait de l’aider.
– Mais comment aurait-il fait ?
– Je n’en sais rien. Lorsque je lui ai parlé de ma télépathie, je lui ai précisé que mon esprit était toujours ouvert, il s’en est peut-être souvenu !
– Oui, effectivement, c’est possible. As-tu essayé de le contacter ?
– Je n’ai pas eu de réponse. Mais cela ne veut rien dire, ici, nous avons vu comment procéder, lui, le ne savait pas.
– Très bien, alors continue à rester ouvert, il t’appellera peut-être de nouveau.
– C’est bien mon intention. Tosh, ton rendez-vous est à quelle heure ?
– Dix heures au Café Rouge sur le quai.
– Ok, nous avons encore un peu de temps. Neill, tu viens avec moi, nous allons chercher Kiram.

Les deux hommes se rendirent dans les voûtes, laissant les autres membres finir leur petit déjeuner.

– Au fait, Jack, désolé pour hier.
– À quel propos ?
– Nous aurions dû choisir un autre endroit pour nous embrasser, fit le militaire un peu embarrassé.
– Tu m’avais vu ?
– Oui, mais quand je t’ai vu t’arrêter…
– Ne t’en fais pas, le coupa-t-il, un peu de chaleur humaine ne fait pas de mal. Prends bien soin d’elle, c’est tout.
– C’est bien mon intention.

Le Capitaine sourit et ils entrèrent dans la zone de détention. Kiram était debout devant la vitre et les regardait approcher.

– Bonjour, fit-il.
– Bonjour Kiram. Ça va être l’heure, vous êtes prêts ?
– Autant que vous, je dirais.

L’immortel ouvrit la porte et l’invita à sortir puis ils l’accompagnèrent jusqu’à la salle des ordinateurs. Quand ils le virent arriver, les autres membres furent un peu nerveux. Le Capitaine ne lisait pas dans leurs pensées, mais lui, ne s’en privait pas. Ils n’avaient pas de lourds secrets à cacher, mais certains ne devaient pas être dévoilés.

– Dites-leur de se détendre, je sais tenir ma langue, fit Kiram, amusé.
– Ok, ne vous en faites pas, fit le leader, il sera muet comme une tombe. Il ne me dira rien, sauf évidemment si vous envisagez de me tuer, finit-il pour tenter de les dérider.

La petite phrase produisit son effet et tous partirent d’un grand éclat de rire. Après que tous eurent reprit leur sérieux, il demanda à Tosh de se rendre à son rendez-vous. La jeune femme acquiesça puis quitta la base. Neill ne lâchait pas Eirian des yeux et le Capitaine sourit.

– Je te l’emprunte, fit-il à voix basse en passant près d’elle.

Elle rougit puis se tourna rapidement pour s’intéresser aux fichiers à analyser. Owen retourna à la baie médicale et poursuivit ses recherches sur la formule modifiée du Retcon.

– On y va, fit l’immortel en invitant, de la main, Kiram à passer le sas.

Ils se rendirent sur le quai et il laissa les deux hommes poursuivre leur chemin. Ils s’arrêtèrent non loin du Café Rouge et attendirent que la Japonaise soit rejointe par Gwen. Quand celle-ci arriva, elle semblait de très bonne humeur.

– Salut Tosh, lança-t-elle avec un grand sourire.
– Bonjour, comment vas-tu ?
– Bien, ça me fait plaisir que tu m’aies appelée. Je commençais à croire que plus personne ne pensait à moi !
– Mais non voyons ! Seulement, nous avons de gros soucis en ce moment.
– Ah bon ! Un surplus de Weevils ou un débarquement alien ? fit Gwen sur le ton de la plaisanterie.
– Si ce n’était que ça, on s’en sortirait. Non, c’est plus important !
– Ouh, tu m’intrigues là, dis-moi !
– Ianto a disparu. Il y a quelques jours, Jack et Neill sont partis en intervention et Ianto a dû répondre à une activation, mais quand ils sont arrivés pour lui prêter main forte, ils n’ont trouvé que sa voiture et son arme.
– Oh, mais tu m’inquiètes là, fit-elle. Vous avez des pistes, vous savez qui pourrait lui en vouloir ?
– À vrai dire, non ! Nous avons tout étudié, mais impossible de savoir ce qu’il s’est passé.
– Et vous n’êtes pas près de le trouver ! Et Jack ?
Il s’inquiète.
– Tant mieux ! De toute façon, c’est de sa faute, s’il s’était intéressé à moi au lieu de s’enticher de ce type, ça ne serait pas arrivé. Et vous avez une idée de qui a pu faire ça ? demanda-t-elle.
– Non, absolument aucune ! Ianto a complètement disparu, Jack est effondré.

Elles continuèrent à discuter jusqu’à ce que le portable de Gwen vibre. Elle regarda le message et sourit. Besoin de votre présence pour terminer le boulot, lut-elle.

– Tosh, il faut que je te laisse, fit-elle en se levant.
– Un souci ?
– Non, une bricole à terminer ! Je te rappelle bientôt. Au revoir.

La jeune informaticienne la regarda partir et tourna les yeux vers Neill qui attendait plus loin. Il leva le pouce et invita Kiram à rentrer à la base. En arrivant devant l’office, ils retrouvèrent l’immortel qui avait déjà été mis au courant de ce que l’extraterrestre avait découvert. Le Capitaine semblait hors de lui et le militaire se garda bien de parler.

Ils descendirent dans le Hub après que Tosh les eut rejoints puis Jack appela Eirian et Owen pour une réunion. Quand ils s’installèrent dans la salle, ils eurent la surprise de voir que leur prisonnier était assis auprès de l’immortel.

– Jack, que se passe-t-il ? demanda le médecin.
– Kiram avait raison, Gwen est au courant pour Ianto et je ne m’avancerais pas en disant qu’elle est même à l’origine de sa disparition.
– Quoi ! Non, intervint Tosh. Ce n’est pas possible, elle n’aurait pas fait une chose pareille !
– Il semblerait que si ! Le message qu’elle a reçu avant de te quitter parlait d’un travail à terminer et qui requérait sa présence.
– Et tu sais où elle est allée ?
– Oui, Kiram a pu intercepter sa pensée quand elle est partie. Elle serait sur les docks dans un entrepôt désaffecté. Le plus difficile va être de trouver le bon !
– Non, Jack, tu vas pouvoir le faire, lâcha le médecin. Peu importe que tu ne veuilles pas entrer dans notre esprit, il faut que tu te connectes à Gwen. Si elle est vraiment responsable de l’enlèvement de Ianto, il faut la retrouver.
– Je suis d’accord avec Owen, intervint Neill et je pense que nous le sommes tous !
– Vous avez une équipe loyale, fit Kiram.
– Oui, je le sais, ce sont les meilleurs, répondit l’immortel.

Les autres membres le fixèrent un instant, tous avaient perçu la transmission.

– Merci Jack, mais nous ne faisons que notre boulot ! dit Tosh.
– De quoi parles-tu ?
– Je crois que nous avons tous entendu ce que tu viens de dire à Kiram.
– Oh, pardon, je n’ai…
– Jack, je t’en prie, nous perdons du temps, l’interrompit Owen. Si c’était vraiment un travail à terminer, il vaut mieux que nous la trouvions très vite.
– Ok, alors on y va. Tosh et Eirian, vous restez ici, je vous confie Kiram. Owen et Neill, avec moi, fit-il en sortant rapidement de la pièce.

Ils se rendirent au garage, s’installèrent dans le véhicule et quittèrent le bâtiment. Le militaire vérifia son arme, mais garda le silence. Il s’inquiétait pour Ianto et savait qu’il en était de même pour son leader.

Dix minutes plus tard, ils arrivaient sur les docks et garèrent le SUV à l’écart puis ils descendirent. Jack hésitait, mais son amant avait besoin de son aide et il sortit son arme.

– Vas-y, fit Owen, trouve-la !

Le Capitaine ferma les yeux et se concentra. Tous les bruits environnants le submergèrent, mais il parvint à faire le tri.

– Cette fois, c’est la fin, perçut-il. Plus rien ne me sauvera, elle va me tuer. Pourquoi fait-elle ça ?
– Ianto est là, fit soudain l’immortel. Je viens de percevoir sa pensée.
– Essaye de lui dire que tu es là pour lui ! lâcha Owen.
– Ianto, tiens le coup, nous arrivons.

Il attendit, mais ne reçut aucune réponse puis brusquement, une douleur vrilla son esprit et il tomba à genoux. Le médecin se baissa pour l’aider à se relever et quand Jack le regarda, il vit des larmes rouler sur les joues de son leader.

– Elle… Je ne sais pas… je n’ai plus rien… balbutia-t-il.
– Jack, il faut y aller, debout ! asséna Owen.

L’immortel obéit puis les trois hommes s’approchèrent du bâtiment. Suivant toujours les pensées de Gwen, le Capitaine se dirigea vers le fond de l’entrepôt. Arrivé devant une porte, il s’arrêta et tendit la main pour ouvrir.

Quand ils passèrent le seuil, ils virent deux hommes entourant un troisième qui était assis sur une chaise, le frappant à tour de rôle. Gwen était devant eux et souriait, les bras croisés sur sa poitrine.

– Tu croyais vraiment que j’accepterais d’être rejetée comme il l’a fait, cracha-t-elle.
– Je n’aurais jamais pensé que tu en arriverais là, fit-il entre deux coups, Jack t’avait pourtant dit que tu ne l’intéressais pas. Tu as déjà un fiancé qui t’aime, pourquoi as-tu besoin d’aller voir ailleurs, crois-tu que Rhys mérite ça ?
– Rhys et moi, c’est pour la vie, Jack, c’est par envie, je sais que je lui plais et je ferai tout pour qu’il s’en rende compte.
– Pourquoi ne peux-tu pas accepter que tu ne pourras jamais l’avoir ? fit Ianto en la défiant du regard.
– C’est ce que tu penses ! Toi parti, je reprendrai ma place dans l’équipe et rien ne m’empêchera de lui mettre le grappin dessus. Je saurais bien lui faire oublier que tu as existé !
– Ça, je ne le pense pas ! lança l’immortel en sortant de l’ombre.

Pris par surprise, Sean et Melvin frappèrent violemment le Gallois qui tomba avec sa chaise. Il resta sans bouger pendant que les deux hommes s’enfuyaient, mais Owen et Jack leur tirèrent dessus et ils s’effondrèrent en hurlant de douleur, touchés à la cuisse.

Gwen essaya de quitter le bâtiment, mais Neill ne lui en laissa pas le loisir et l’obligea à sortir pour aller vers le SUV. Il l’attacha avec des menottes suffisamment serrées pour qu’elle ne puisse pas bouger, puis retourna chercher les deux blessés qui furent sédatés et ligotés. Quand ce fut fait, il attendit le retour de ses collègues.

En voyant le Gallois couché sur le sol, le Capitaine se précipita vers lui et le détacha. Il retira son manteau et le posa sur son corps meurtri. Owen, à ses côtés, cherchait le pouls mais il leva les yeux en secouant la tête.

– Jack, je suis désolé, nous sommes arrivés trop tard, fit-il en lui touchant le bras.
– Non, il ne peut pas être mort, il ne peut pas me laisser, dit-il en laissant couler ses larmes. Je t’en prie Ianto, ouvre les yeux, regarde-moi.
– Jack ! insista le médecin.

Le leader se dégagea d’un geste brusque et prit le jeune homme dans ses bras. Il déposa un baiser sur son front en murmurant des mots incompréhensibles puis l’embrassa tendrement, glissant sa main dans son cou en une douce caresse. Le baiser se fit plus audacieux, sa langue avait trouvé le passage entre les lèvres inertes et touchait maintenant celle du Gallois. Owen se relevait lorsque le corps de Ianto fut secoué d’un brusque spasme et le jeune homme reprit son souffle, ouvrant difficilement les yeux sur son amant qui pleurait toujours.

Le médecin s’accroupit de nouveau et prit son pouls. Il constata avec surprise que celui-ci battait.

– Pouls filant, mais bien là ! fit-il. Jack, que s’est-il passé ?
– Je t’expliquerai, pour le moment, il faut le ramener, aide-moi.

Ils redressèrent le Gallois et le Capitaine lui fit mettre le manteau puis ils l’accompagnèrent au SUV. Près du véhicule, Neill tenait Gwen en joue, celle-ci ayant été détachée et se tourna au moment où les trois hommes arrivèrent.

– Owen, va ouvrir, il faut faire vite.

Le médecin obéit et s’approcha du véhicule.

– Il est mort, pourquoi le protèges-tu encore ? lâcha la Galloise.
– Tu te trompes Gwen, il est bien vivant, répondit Owen, la main sur la poignée.
– Ce n’est pas vrai !

Ianto releva difficilement la tête et la fixa. Un instant surprise, elle se reprit. Le visage tordu de rage, elle sortit son arme et la pointa sur le jeune homme, mais Jack fut plus rapide qu’elle et tira le premier. Pas de quartiers ! Elle s’effondra sans un cri, touchée en pleine tête.

– J’en ai fini avec toi ! lâcha le Capitaine en resserrant sa prise sur la taille de son amant. Viens Ianto, rentrons, tu as besoin de soins.

Le Gallois ne répondit pas et se laissa installer sur la banquette. Jack fit le tour et monta à l’arrière, le prenant dans ses bras. Owen se mit au volant et Neill, après avoir chargé le corps de Gwen, prit place près de lui.

– Eirian, il faudrait préparer la baie médicale, fit le militaire par l’oreillette.
– Quelqu’un est blessé ?
– Nous ramenons Ianto !
– Jack, je suis désolé, fit Neill.
– Pour quelle raison ?
– Je ne l’avais pas fouillée, dit-il en baissant la voix.

À la base, Tosh leva les yeux en entendant les paroles et s’approcha de sa collègue.

– Jack, dis-moi qu’il est vivant ! fit-elle.
– Oui, il est vivant, dit-il en surprenant le coup d’œil de Owen dans le rétroviseur.

Le retour fut rapide et lorsqu’ils arrivèrent, les deux jeunes femmes les attendaient dans le garage. Ianto avait perdu connaissance et Jack le prit dans ses bras pour le porter jusqu’à l’infirmerie. Les autres membres le suivaient en silence, le médecin réfléchissant à ce qu’il avait vu.

Allongé sur la table, le Gallois fut recouvert d’un drap. Tosh s’approcha et passa sa main dans ses cheveux.

– Que s’est-il passé ?
– Pour le moment, je ne peux rien vous dire, fit Jack. Je voudrais que vous rentriez chez vous, sauf toi, dit-il en s’adressant au médecin. Neill, Eirian, allez passer la soirée dehors, s’il vous plait et ne revenez pas dans cette pièce avant demain. Neill, occupe-toi de vider le SUV, mets les prisonniers dans une cellule et le corps à la morgue, je m’en occuperai plus tard.
– Ok, pas de problème ! Pour ce qui est de te laisser du temps, j’avais prévu une virée à Swansea. Nous pouvons dormir là-bas, ne t’en fais pas.
– Très bien, alors à demain !
– Vas-y Tosh, fit Owen, je te rejoindrai tout à l’heure.
– Jack, j’ai raccompagné Kiram dans sa cellule, fit-elle avant d’aller prendre ses affaires.

Tous quittèrent la zone informatique puis le médecin commença ses examens. Le pouls était un peu mieux frappé, mais restait toujours faible.

– Jack, peux-tu m’expliquer ce qui s’est passé ? Il était mort, comment se fait-il qu’il…
– Je n’en sais rien, le coupa le Capitaine. Je sais que ce que j’ai fait n’est pas croyable, mais c’est déjà arrivé. Tu te souviens quand Lisa l’a balancé ?
– Oui !
– Il ne s’était pas juste assommé. Elle l’avait tué.

Owen ouvrit la bouche pour répondre mais la referma en baissant les yeux sur le Gallois qui venait de bouger.

– Ne me demande pas comment j’ai fait, je n’en sais rien. La première fois, j’avais juste eu envie de l’embrasser avant de le laisser partir mais je lui ai rendu la vie. Je me suis dit que c’était mon immortalité qui me permettait ça. Il n’avait pas été tué par balle, c’était juste une mauvaise chute.
– Tu veux donc dire que tu pourrais nous faire revenir s’il nous arrivait la même chose !
– Je ne sais pas, j’avoue que je n’ai jamais voulu tenter l’expérience. Pour le moment, le principal, c’est qu’il soit là et vivant.
– Sait-il ce qu’il s’est passé la première fois ?
– Non, je n’ai jamais rien dit.
– Mais il y a quand même quelque chose de bizarre, tu l’as fait revenir alors qu’il n’était pas juste tombé. Il a été torturé et je pense que c’est son cœur qui a fini par lâcher, fit le médecin.
– Justement, lors de l’incident avec Lisa, c’est également ce qui s’était passé !
– Il faut que je lui fasse des examens et que je soigne ses blessures. Je vais en avoir pour un bon moment. Pourrais-tu me faire un café ?
– Oui, bien sûr, répondit le Capitaine.

Il quitta la baie médicale et s’arrêta en haut des marches pendant un instant avant de se rendre dans la cuisine. Il resta un long moment, les mains posées sur la machine, puis se tourna vers celle de secours. Il avait réussi à retrouver son amant, mais dans quel état ! Quand les boissons furent prêtes, il prit les tasses et retourna auprès de médecin qui le remercia.

L’immortel observa le visage du Gallois. Celui-ci semblait détendu, mais les traces qui le marquaient le firent souffrir. Comment, par simple besoin de vengeance, pouvait-on faire subir ce genre de chose à un ancien compagnon d’arme !

À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeLun 15 Nov - 7:38

Chapitre 15
Après une heure de soins et d’examens, Owen posa ses mains sur la table et regarda son leader. Ianto était toujours inconscient et il avait maintenant une perfusion qui lui passait des antibiotiques.

– Voilà Jack, je ne peux rien faire de plus pour le moment. Il a besoin de repos. Je vais rentrer chez moi. Si tu as besoin, n’hésite pas à m’appeler.
– D’accord. Owen, l’arrêta-t-il. Je voudrais que cela reste entre nous.
– Évidemment !
– Une dernière chose, je voudrais que tu m’aides à le coucher sur le canapé, il y sera mieux que sur cette table.

Ils portèrent le Gallois et Jack l’installa puis le recouvrit. Le médecin récupéra ses affaires et monta les marches.

– Owen !
– Oui.
– Je te remercie.
– Il n’y a pas de quoi, je n’ai fait que mon travail. Veille bien sur lui. À demain.

Jack acquiesça sans rien dire puis fit le tour de la table pour aller s’asseoir auprès de son amant, caressant doucement ses cheveux.

Pendant de longues minutes, il resta sans bouger puis il prit son téléphone pour commander le repas. Lorsque le livreur se présenta, il monta à l’office, régla la note et retourna auprès du Gallois qui était toujours inconscient.

Il déposa les boites dans la cuisine et prépara les assiettes pour les réchauffer. Il revint près de Ianto et attendit son réveil, mais au milieu de la nuit, il n’avait toujours pas ouvert les yeux. Le Capitaine picora quelques bouchées de pizza et se fit un café puis retourna s’asseoir près du Gallois.

Il finit par s’endormir, la tête posée sur son bras replié, tenant la main de son amant. Son sommeil fut agité et au matin, lorsqu’il ouvrit les yeux, il se sentait encore fatigué. Il se leva et déposa un baiser sur le front du blessé puis se rendit dans la cuisine pour se faire un café.

Il se tourna vers le sas lorsqu’il entendit l’alarme se déclencher et jeta un coup d’œil vers son amant, mais celui-ci ne bougea pas.

– Le café est prêt, fit l’immortel en quittant la pièce.
– Merci, répondirent les autres membres en allant se servir.

Tosh monta voir le Capitaine qui s’était réfugié dans son bureau et gardait les yeux rivés sur l’écran de la CCTV. Elle s’approcha de lui et posa sa main sur son épaule.

– Comment vas-tu ? demanda-t-elle.
– J’ai mal dormi, mais je pense que c’est normal. Il n’a pas bougé, même quand l’alarme s’est mise en route.
– Ce qu’il a subi n’est pas évident, il aura besoin de temps pour se remettre. Owen a été l’examiné, il semble satisfait de son état. Il te faudra de la patience.
– Pourquoi lui a-t-elle fait ça ? s’enquit l’immortel.
– Par vengeance, je suppose. Elle t’a toujours voulu et tu n’étais pas intéressé par elle. Quand tu l’as virée et qu’elle a gardé sa mémoire, elle a dû se dire que finalement, tu ne voulais pas qu’elle t’oublie définitivement.
– Ce n’était pourtant pas le cas, Owen avait juste besoin de temps pour modifier le Retcon. Maintenant, il va falloir que je m’occupe de Rhys.
– Que vas-tu faire ?
– Il n’a pas à souffrir de la perte de cette égoïste. Je vais le faire venir et lui donner une pilule amnésiante. Je pense que c’est la meilleure solution. Il faudrait que tu lui trouves un emploi à Londres, ou ailleurs, je ne sais pas. Il a de la famille ?
– Non, ses parents sont morts l’an dernier dans un accident de voiture. Il n’avait que Gwen.
– Bien, ça sera plus simple. On va pouvoir lui inventer une autre vie et j’espère qu’il trouvera quelqu’un qui lui convienne mieux. Il le mérite.
– D’accord, je m’en occupe. Dès que ce sera prêt, je te préviendrai.
– Merci ma belle.

Elle quitta la pièce et se rendit à son poste. Après quelques recherches, elle finit par trouver l’emploi idéal pour Rhys et prépara les différents papiers utiles. De temps en temps, elle levait les yeux pour regarder vers la baie médicale, mais aucun bruit ne lui parvenait, son ami devait toujours être inconscient.

En fin d’après-midi, Owen monta voir le Capitaine. Le Gallois n’avait toujours pas repris connaissance et cela l’inquiétait un peu. Ses constantes étaient bonnes, son électroencéphalogramme n’indiquait pas de tracé irrégulier. Il aurait dû être réveillé et pourtant, Ianto était toujours dans une sorte de coma.

– Jack, fit-il en entrant. Tu aurais quelques minutes ?
– Oui, bien sûr, installe-toi.
– Je n’arrive pas à comprendre pourquoi Ianto n’ouvre pas les yeux. Ce n’est pas normal, j’ai tout vérifié, il n’y a rien qui s’oppose à son réveil.
– Crois-tu qu’il pourrait refuser ce réveil ? demanda l’immortel.
– C’est bien possible. Je pense que ce qu’il a subi l’a profondément traumatisé et que l’endroit où il se trouve en ce moment lui semble plus sécurisant.
– Tu veux dire qu’il pourrait rester dans le coma !
– Si on ne trouve pas le moyen de l’en sortir, c’est possible, en effet.
– Non, ce n’est pas possible, il doit y avoir quelque chose à faire ! martela le Capitaine.
– Ce n’est plus de mon ressort, au niveau médical, je dirais que mon boulot est fini. Connais-tu la nature de ses sentiments ? Quand il a été envoyé dans cet autre univers, tu disais que tu ne savais pas ce qu’il pensait, mais depuis qu’il est revenu, en avez-vous parlé ?
– Oui, il m’a dit qu’il m’aimait, souffla-t-il.
– Bien, alors sers-toi de ses sentiments. Il t’a demandé de lui montrer ta planète, fais-le, essaie de le mettre en confiance, il n’y a que de cette manière que nous pourrons le récupérer.
– Tu crois ?
– S’il t’aime comme il te l’a dit, il reviendra vers toi et tu pourrais l’aider à se reconstruire parce qu’il en aura besoin ! Il lui faudra du soutien et beaucoup d’amour, es-tu prêt à faire le nécessaire ?
– Évidemment, comment peux-tu en douter ! Il est ce qui me manquait depuis toutes ces années, il est une partie de moi, une partie sans laquelle je ne peux pas vivre, finit-il dans un murmure.

Owen sourit devant cet aveu et se leva pour quitter le bureau. Il fallait laisser à Jack le temps de rassembler ses idées et de trouver un moyen de ramener le Gallois.

Lorsque l’alarme du sas retentit, l’immortel se leva et sortit de la pièce. De la passerelle, il pouvait voir que tous ses collègues avaient déserté les lieux. Il descendit auprès de son amant et resta un moment à le regarder. Les mots que le médecin lui avait dits tournaient dans sa tête, mais sans l’accord de Ianto, il se refusait à pénétrer son esprit. Il ne savait plus quoi faire. De nouveau, il passa la nuit près de lui, s’endormant finalement en lui tenant la main.

Quand Tosh arriva le matin en compagnie de Owen, elle s’approcha et le regarda quelques instants avant de glisser ses doigts dans ses cheveux. Jack ouvrit les yeux et se redressa en passant ses mains sur son visage. Elle lui sourit puis partit dans la cuisine pour préparer le café. Le médecin fit un rapide examen au jeune homme puis haussa les épaules en secouant la tête.

– Salut, fit Neill en arrivant dans la zone. Comment va-t-il ?
– Pas de changement, répondit Owen.
– Ce n’est pas normal ! Tu crois qu’elle lui aurait injecté quelque chose pour le mettre dans cet état !
– Non, je n’ai rien trouvé dans ses analyses. Mais quelquefois, l’esprit se déconnecte pour éviter de souffrir ou de se rappeler des traumatismes subis. J’espère que nous trouverons une solution pour lui faire reprendre confiance.
– Je l’espère aussi, fit le militaire, Jack est complètement effondré. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle a fait ça.
– La jalousie Neill, rien que la jalousie ! Gwen a toujours voulu mettre Jack dans son lit et lui ne s’intéressait pas à elle. Je pense qu’il s’en veut pour ce qui est arrivé à Ianto. Lui aussi va devoir s’en remettre. Ça ne va pas être facile, mais nous serons là pour les aider, n’est-ce pas ?
– Évidemment !
– Vous parlez de quoi ? demanda Eirian en se joignant à eux.
– De Jack et Ianto, répondit Owen. Ils vont avoir besoin de soutien pour oublier ce qu’il s’est passé.
– Bien sûr, mais que pouvons-nous faire ?
– Pour le moment, je n’en sais rien. Tant qu’il n’aura pas repris connaissance, je pense que nous ne pourrons rien faire. Je vais essayer de le stimuler, mais il faudrait également que Jack lui parle.
– Mais il le fait, je l’ai vu, fit Tosh en arrivant.
– Oui, bien sûr qu’il lui parle, mais il le fait avec des mots. Je pensais plutôt qu’il devrait passer par son esprit. Je suis certain qu’il pourrait arriver à découvrir pourquoi Ianto est dans ce coma.
– Tu crois ?
– Oui, mais il refuse de le faire sans son accord.
– Ça t’étonne ? s’enquit Eirian. Lorsqu’il nous a dits qu’il était télépathe, il nous a également affirmé qu’il ne voulait pas s’en servir sur nous.
– Je le sais bien, mais là, ce n’est pas la même chose, il ne s’agit pas de lire dans les pensées de Ianto, il s’agirait plutôt d’atteindre son subconscient pour lui faire comprendre qu’il n’a plus rien à craindre et que nous voulons l’aider.
– Que se passe-t-il ? entendirent-ils soudain.

Tous levèrent les yeux vers la passerelle et virent leur leader qui les fixait. Il descendit les marches et vint les rejoindre.

– Jack, on se disait qu’il faudrait que tu entres en contact avec Ianto, commença Tosh.
– Non, la coupa-t-il. Il n’en est pas question.
– Mais pourquoi ?
– Tu le sais très bien. Il n’y a pas à y revenir. Owen, t’es-tu occupé des prisonniers ?
– Oui, ils ont été soignés et sont prêts à être transférés au poste de police.
– Très bien, je vais m’en occuper, fit-il en remontant dans son bureau après un coup d’œil rapide à son amant toujours inconscient.

Il ferma la porte et alla s’asseoir puis se prit la tête entre les mains. Ses collègues avaient raison, il devrait essayer de communiquer avec le Gallois, mais il se refusait à pénétrer son esprit.

Il décrocha le téléphone. Quand son interlocuteur prit la communication, il lança d’un ton décidé :

– Autorisation Torchwood Jack Harkness 474317. Je voudrais parler à votre supérieur.

L’employé passa la communication, puis raccrocha, laissant les deux hommes discuter. L’immortel indiqua que les deux agresseurs devaient être récupérés par les agents de police pour être traduits devant les tribunaux, mais passa sous silence le décès de Gwen.

Rendez-vous fut pris pour le lendemain, l’homme s’engageant à envoyer un fourgon à la première heure. Quand tout fut réglé, Jack coupa la communication et descendit dans la zone informatique. Il s’arrêta près du canapé et regarda le jeune homme endormi. Il s’assit près de lui et passa doucement sa main sur son visage.

– Jack, parle-lui, murmura Tosh en s’approchant. Il doit savoir que tu es là.
– Il le sait. Quand vous n’êtes plus ici, je lui raconte tout un tas de choses. Mais je ne sais pas s’il m’entend.
– Ce n’est pas ça que je te suggérais. Il faut que tu entres dans son esprit. Tu as dit qu’il t’avait contacté, c’est qu’il est pleinement conscient de cette option. Alors, fais-en autant, parle-lui.

L’immortel la regarda, les larmes au bord des yeux puis reporta son attention sur son amant.

– Je te laisse, mais penses-y. C’est important.

Il acquiesça sans rien dire et la jeune femme retourna à son poste. Il resta près du jeune homme un long moment puis descendit dans les voûtes.

– Comment va votre ami ? demanda Kiram.
– Toujours inconscient.
– Vous a-t-il dit pourquoi ?
– Comment voulez-vous qu’il le fasse ?
– Demandez-le-lui ?

L’immortel le fixa sans vraiment comprendre le sens de ses paroles, comment le Gallois pouvait-il lui parler s’il restait dans le coma ! Puis brusquement, il fit le rapprochement, lui aussi lui suggérait d’utiliser la télépathie.

– Je ne peux pas, fit-il. Il ne m’en a pas donné l’autorisation.
– Croyez-vous qu’il vous en voudrait ? Il me semble qu’il vous a contacté pour que vous l’aidiez, vous devriez lui proposer vos pensées. S’il les refuse, vous serez devant une porte fermée, c’est tout.
– Je n’en sais rien, je vous avoue que je ne sais plus quoi faire, fit le Capitaine. Je vous promets d’y songer. Par contre, je n’ai toujours aucune nouvelle de l’ami que je cherche à contacter, mais je ne désespère pas. Il voyage beaucoup et n’est sans doute pas dans le coin.
– Je vous fais confiance.

Le leader quitta la zone et retourna auprès de Ianto. Eirian lui apporta une tasse de café et il la remercia. Après avoir réfléchi de longues minutes, il se décida.

– Owen, fit-il, peux-tu venir ?
– Oui, bien sûr, répondit le médecin en abandonnant ses analyses. Tu as besoin de quelque chose ?
– J’aimerais que tu le surveilles, dit-il en montrant le Gallois du menton. Je vais essayer de me connecter à son esprit.
– Tu t’es enfin décidé !
– Oui, vous êtes tous à me tanner pour que je le fasse, alors nous allons voir ce que ça donne. Simplement, j’espère ne pas faire plus de dégâts qu’il y en a déjà.
– Ne t’en fais pas. Je suis certain que tout va bien se passer, fit-il en posant sa main sur son épaule. Je vais chercher ce qu’il faut.

Il s’éloigna et revint quelques minutes après avec le brassard de tension et son stéthoscope. Il prépara le bras du Gallois et s’assit près de lui. Les autres membres s’approchèrent également, essayant de se détendre au maximum pour ouvrir leur esprit. Si le jeune homme se sentait soutenu, ils ne doutaient pas qu’il reviendrait parmi eux.

L’immortel s’installa sur le bord du lit et prit sa main entre ses doigts puis ferma les yeux, se concentrant sur l’esprit de son amant. Pendant de longues minutes, il tenta d’offrir sa pensée, mais la porte, devant lui, restait invariablement fermée. Le Gallois avait bien compris le système pour l’empêcher de pénétrer. Pourtant, ils n’en avaient pas parlé, alors comment savait-il ce qu’il fallait faire ?

– Je n’y arrive pas, fit-il dépité. Il n’y a rien à faire, il ne me laisse pas entrer.
– N’abandonne pas, répondit Tosh.

Il acquiesça puis tenta de nouveau la connexion, mais cette fois, il perçut très clairement un mur de flammes s’élevant devant la porte close. Il sursauta et se leva brusquement.

– Que se passe-t-il ? s’enquit Owen.
– Je ne sais pas, je ne comprends pas… il me rejette totalement.
– Que fait-il ?
– La porte n’était pas suffisante, il y a ajouté le feu.
– Le feu ? intervint Neill, mais comment a-t-il fait ?
– Je n’en sais rien. Je n’ai jamais réussi à faire ce genre de choses moi-même. C’est un rejet total à toute pensée, il est complètement fermé, je ne peux rien faire.

La jeune femme caressa la joue de son ami. Depuis qu’il était inconscient, une barbe légère avait fait son apparition et elle entreprit de le raser de près. Elle espérait que cela pourrait être bénéfique au jeune homme de se sentir entouré, de savoir que l’on s’occupait de lui.

Le Capitaine quitta rapidement la zone et monta prendre son manteau puis sortit du bâtiment par l’office de tourisme. Son amant ne le laissait pas passer ses barrières mentales et il était désespéré. Ce rejet ne pouvait signifier qu’une seule chose, son désir de l’oublier, lui aussi.

À la base, les quatre membres se posaient des questions. Ce que le Gallois avait subi l’avait traumatisé au point qu’il rejetait toute forme d’aide et dans ces conditions, Owen ne savait pas ce qu’il pouvait faire.

Cela faisait maintenant une heure que l’immortel était parti et le téléphone sonna. Tosh aller décrocher et entendit la voix de Martha.

– Bonjour docteur Jones, fit-elle.
– Bonjour. Serait-il possible de parler à Jack ?
– Je vais essayer de le contacter, il n’est pas dans la base en ce moment.
– Il y a un problème ?
– Je ne peux pas vous en parler, je suis désolée.
– Ce n’est pas grave, il le fera lui-même s’il le souhaite. Pourriez-vous lui dire que le Docteur ne va pas tarder, il m’a dit qu’il était en chemin.
– Bien Madame ! Je vous remercie.
– Au revoir Toshiko et veillez bien sur lui.
– Je le ferai, au revoir, fit-elle en raccrochant.

Owen s’était approché et l’interrogeait du regard. Il la vit faire le numéro du Capitaine puis elle coupa la communication après avoir laissé un message, étant tombée sur le répondeur.

– Alors ?
– Rien, il n’a décroché, fit la jeune femme.
– Non, que voulait Martha ?
– C’était pour prévenir Jack que le Docteur était en route. Mais je n’arrive pas à l’avoir, dit-elle en raccrochant de nouveau.
– Tu peux le pister ?
– Je peux essayer, mais s’il ne veut pas qu’on le trouve…
– Fais ce que tu peux. Eirian, appela-t-il. Peux-tu aider Tosh, il faut retrouver Jack.
– Tu as essayé chez Ianto ? fit-elle.
– Pourquoi chez lui ?
– Il devait y aller.
– Pour y faire quoi ? s’enquit le médecin.
– Il voulait déposer la peau que vous avez rapportée.
– Très bien, Tosh, appelle chez Ianto.

La jeune femme composa le numéro de téléphone et tomba sur le répondeur. Elle laissa le message concernant le Docteur puis raccrocha.

– Il n’y était pas, fit-elle dépitée.
– Tu en es sûre, il n’a peut-être pas voulu décrocher, mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas entendu. On ne va pas tarder à le savoir, fit Owen.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMar 16 Nov - 7:34

Chapitre 16
En effet, quelques minutes plus tard, Jack passait le sas. Il s’approcha d’eux et la Japonaise posa sa main sur son bras. Il la regarda et eut un léger sourire puis brusquement, il quitta la salle et descendit dans les voûtes.

– J’ai suivi votre conseil et il m’a rejeté, pourriez-vous me dire pourquoi ?
– C’est sans doute, en partie de ma faute.
– Comment ça ?
– Vos amis ne peuvent pas écouter vos pensées, mais moi si et il est possible qu’il l’ait perçu. Je suis désolé.
– Il aurait la faculté de savoir qu’il y a un autre télépathe ?
– Oui, c’est possible.
– Que puis-je faire alors ?
– Je ne sais pas du tout. Tant que je serais ici, il pourra me capter.
– Très bien, alors je vais continuer à lui parler de vive voix, qu’au moins, il sache que je suis toujours là. Pour le reste, ça devrait s’arranger puisque mon amie a réussi à contacter la personne qui pourrait vous aider. Bien, je vais vous laisser, je vous tiendrai au courant dès que j’aurai du nouveau.

Kiram acquiesça sans rien dire et s’assit. Depuis quelque temps, la porte de sa cellule restait ouverte, lui permettant de sortir à son gré, mais il se sentait plus en sécurité dans cet endroit exigu. L’immortel retourna dans la zone et fit un topo à ses collègues.

Le soir, il resta seul à la base, veillant sur son amant. Il s’allongea près de lui et le prit dans ses bras, lui proposant des images de Boeshane, mais il se heurtait toujours à la porte et aux flammes. Il finit par s’endormir, s’abandonnant totalement au monde des rêves.

Au matin, il s’éveilla et resta de longues minutes à regarder son amant endormi. Celui-ci n’avait pas bougé et avait toujours sa main posée sur son ventre. Jack se leva et alla se faire un café et fut rejoint par Neill qui venait de remonter de ses quartiers.

– Bonjour, fit l’immortel.
– Bien dormi ?
– Pas vraiment ! Ce matin, nous allons avoir les policiers qui vont venir chercher les deux prisonniers. Il faudra les monter à l’office.
– Aucun problème, je m’en occuperai si tu veux.
– Je te remercie, il faut que j’attende le Docteur, je ne sais pas quand il va arriver et j’ai des dossiers à boucler.
– Je suis curieux de faire sa connaissance, fit le militaire. À Londres, on parle beaucoup de lui, c’est une légende.
– Oui et c’est un ami.

Neill servit deux tasses et sortit de la cuisine en entendant Eirian arriver. Il lui tendit sa boisson et elle le remercia d’un sourire.

L’alarme du sas annonça l’entrée de Tosh et Owen et Jack leur apporta leur café. Ils allèrent s’asseoir près du Gallois. Quand il eut fini, le médecin vérifia les constantes de son patient puis il reprit ses analyses. Tosh se pencha sur son ami et déposa un baiser sur son front puis alla allumer son ordinateur.

Quand les policiers arrivèrent, Neill monta les deux prisonniers et les leur remit puis referma l’office et retourna dans le Hub. Il prévint le Capitaine qu’il descendait dans la zone de tir avec Eirian afin de parfaire son entraînement.

Dans l’après-midi, Jack retourna s’asseoir auprès du Gallois et lui caressa doucement le visage. Il tenta de nouveau de passer ses barrières mentales, mais se faisait toujours refouler. Il se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres. Quand il sentit frémir le jeune homme, il se redressa et le fixa, mais son amant n’eut pas d’autre réaction.

Soudain, des vibrations se firent ressentir et le vent s’engouffra dans la base. Le bruit caractéristique du Tardis se fit entendre et la cabine bleue apparut en plein milieu de la zone informatique. Le Docteur en sortit et sourit en voyant l’immortel s’approcher. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre en une effusion chaleureuse.

Owen et Tosh s’approchèrent également et Neill et Eirian arrivèrent en courant. Ils s’arrêtèrent brusquement, n’osant pas en croire leurs yeux.

– Alors Jack, ça faisait longtemps !
– Oui Docteur ! Comment allez-vous ?
– Très bien. Je reviens d’une balade dans la nébuleuse de Pégase, une vraie beauté ! fit-il enthousiaste.
– Je veux bien vous croire. Docteur, je vous présente mon équipe. Toshiko Sato, Eirian McDowell, Owen Harper et Neill Morgan, fit-il en désignant chacun des membres.

Ceux-ci serrèrent la main tendue, n’osant pas parler, visiblement intimidés par le Seigneur du Temps.

– Jack, Martha m’a dit que vous aviez besoin de mon aide.
– Oui, c’est exact, montons dans mon bureau si vous le voulez bien.
– Je vous suis, fit le Docteur.

Les autres membres les regardèrent gravir les marches et lorsque la porte fut refermée, chacun y alla de son impression. Tosh posa la main sur la cabine et la retira aussitôt comme impressionnée par l’objet. Elle en fit le tour, se demandant comment un homme pouvait voyager dans un espace si étroit.

De son bureau, l’immortel s’amusait un peu de la réaction de ses collègues. Les yeux fixés sur l’écran de la CCTV, il les regardait discuter. Il avait fait part de sa demande au Docteur et attendait que celui-ci lui donne sa réponse. Il fallait absolument trouver une solution pour Kiram et les siens afin qu’ils puissent être en sécurité.

Le Seigneur du Temps ne savait pas trop quoi faire, il ne lui était jamais arrivé de déplacer toute une population et trouver une planète accueillante n’était pas chose facile, mais il comprenait bien la demande de son ami. Jack l’avait mis au courant pour l’agression de Ianto et l’aide que l’extraterrestre avait apporté à l’institut pour le retrouver. Il savait qu’il en allait de l’honneur du Capitaine d’honorer la promesse faite.

– Très bien, fit-il brusquement. Je pense que nous pourrons faire quelque chose. Mais j’aurais besoin que vous m’accompagniez !
– Pour quelle raison ? s’enquit l’immortel.
– Vous êtes télépathe également et surtout, il vous fait confiance. Je ne suis pas certain qu’il accepte que je me glisse dans son esprit. Nous avons des méthodes différentes, la mienne peut paraître plus invasive et si vous n’êtes pas avec moi, comment me faire comprendre de ces gens.
– Oui, effectivement et vous pensez que nous serons absents combien de temps ?
– Je ne peux pas vous le dire. Tout dépendra de la récupération de ce peuple. Il faut également s’assurer que la planète où nous les déposerons leur convienne car je ne pourrais pas visiter tout l’univers, ce n’est pas possible.
– Je le comprends bien.

Le Capitaine était tiraillé entre son envie d’aider Kiram et les siens et son besoin de rester auprès de Ianto. Il ne voulait pas que le Gallois pense qu’il l’avait abandonné s’il venait à se réveiller pendant son absence.

– Très bien, c’est d’accord, mais il faut que j’en parle à mon équipe.
– Faites Capitaine, de toute façon, il faut que je cherche l’endroit idéal pour ces personnes, vous avez un peu de temps.
– Merci. Nous y allons, fit l’immortel en lui proposant de quitter le bureau.
Ils descendirent dans la zone informatique et le Seigneur du Temps sourit en voyant Tosh toujours très près du Tardis.
– Je vous fais visiter ? fit-il ironique.
– Je ne voudrais pas paraître curieuse, dit-elle après l’avoir dévisagé un instant, mais comment comptez-vous déplacer tout un peuple avec un vaisseau aussi petit.

Le Capitaine éclata de rire en entendant les paroles.

– Accepte la visite et tu comprendras, fit-il après avoir retrouvé son sérieux.
– Très bien, alors je vous suis, répondit-elle.

Le Docteur ouvrit la porte et l’invita à entrer. Elle s’arrêta sur le seuil, surprise par ce qu’elle voyait.

– Mais c’est…
– Plus grand à l’intérieur, la coupa-t-il, oui, je sais.

Elle pénétra dans la cabine, laissant son regard détailler l’endroit. C’était fascinant, les mots lui manquaient pour décrire ce qu’elle ressentait. Elle s’approcha du puits de lumière et fit le tour de la console de commande.

– C’est merveilleux, finit-elle par dire, les yeux pleins d’étoiles.
– Oui, c’est ce que je me répète tous les jours, répondit le Docteur.
– Vous voyagez seul ?
– Oui, pourquoi, vous seriez intéressée par une balade ?
– Oh, non merci. Je préfère rester ici. Nous avons déjà bien assez de choses bizarres à gérer, autant ne pas en ajouter, fit-elle en faisant sourire le Seigneur du Temps.

Celui-ci se pencha sur l’écran et lança quelques recherches. Il ne voulait pas s’attarder plus longtemps que nécessaire sur Terre et devait donc trouver une planète au plus vite. La jeune femme quitta le Tardis et alla faire du café pour toute l’équipe. Sur le seuil de la cabine, les autres membres détaillaient l’intérieur, mais n’osaient pas pénétrer.

Le Capitaine profita de ce qu’ils étaient occupés pour s’asseoir auprès de son amant. Il passa sa main sur son visage et se pencha pour l’embrasser délicatement. De nouveau, il le sentit frémir et se redressa. Il tenta de communiquer mentalement, mais une fois de plus, il fut rejeté. En soupirant, il se leva et se rendit auprès du médecin.

– Owen, j’ai à te parler si tu veux bien.
– Oui, qu’y a-t-il ?
– Je vais accompagner le Docteur, commença-t-il.
– Tu t’en vas ! le coupa son collègue.
– Je n’ai pas le choix, il a besoin de moi.
– Mais que va-t-on devenir ? Que va-t-il devenir ? asséna Owen. Tu ne peux pas t’en aller.
– Tu ne comprends pas…
– Mais, si ! Et que trop bien je pense. Il ne veut plus de toi, alors tu fuies.
– Mais qu’est-ce que tu racontes ? fit l’immortel en comprenant que tous deux ne parlaient pas de la même chose. Je ne vais pas vous abandonner, qu’est-ce qui a bien pu te faire croire ça ! Je n’ai pas non plus l’intention de le laisser, je l’aime et tu le sais !
– Explique alors, parce que moi, je n’y comprends rien, tu pars ou tu reste !
– Je vais juste accompagner le Docteur le temps qu’il dépose Kiram et les siens, mais ensuite, je reviens.
– Il ne peut pas le faire seul ?
– Non, notre utilisation de la télépathie n’est pas la même, il craint d’être rejeté.
– Oui, effectivement ! Et tu penses en avoir pour combien de temps ?
– Je n’en sais rien, mais je vais tout faire pour revenir au plus vite, tu peux y compter.
– Très bien, mais en attendant, on fait quoi ?
– Vous connaissez le boulot. Appuyez-vous sur Neill, il est très compétent.
– Ok. Tu pars quand ?
– Dès que le Docteur aura trouver la destination ! Quand ce sera fait, nous irons chercher le peuple de Kiram en espérant qu’il saura les convaincre de quitter leur planète ! Bien, je te laisse, j’ai à parler à Tosh.
– À tout à l’heure, fit le médecin en retournant à son travail. Euh… au fait, il me semble que tu as oublié Rhys ! Est-ce que l’on doit attendre ton retour pour s’en occuper ?
– Non, il faut le faire au plus vite et de préférence avant que je parte. Cela m’étonne même qu’il ne nous ait pas encore contactés. Il ne s’inquiète pas que Gwen ne rentre plus chez eux ?
– Elle lui a peut-être dit qu’elle était en déplacement, tu sais comment elle est ! Si nous n’avions pas eu Kiram, je doute que l’on aurait pu retrouver Ianto aussi facilement.
– Oui, tu as raison, mais je veux le voir aujourd’hui. Peux-tu lui demander de venir au Café Rouge ?
– Bien sûr !
– Très bien, dès que c’est fait, appelle-moi, fit le leader en montant dans son bureau.

Il s’assit dans son fauteuil et fixa le chronomètre posé sur la table. Il devait laisser un message à son amant afin que s’il se réveillait pendant son absence, il ne croit pas qu’il l’avait laissé. Il se leva et alla prendre un dictaphone. Pendant qu’il préparait l’appareil, il réfléchissait à la façon dont il pourrait expliquer au Gallois qu’il resterait dans son cœur malgré son absence. Il reprit place derrière son bureau et mit en route le magnétophone.

Quinze minutes plus tard, il l’arrêta et le posa près du chronomètre. Il appela Tosh et lui expliqua ce qu’elle devait faire lorsque Ianto reviendrait à lui puis il prit son manteau et quitta la base pour se rendre au rendez-vous sur la baie.

En le voyant arriver, Rhys se leva et lui tendit la main. Le Capitaine la lui serra puis ils prirent place à la table. Un serveur vint prendre la commande et rentra dans l’établissement.

– Alors Jack, peux-tu me dire ce qu’il se passe ? Owen a été très vague, il m’a simplement demandé de venir ici.
– Oui, il fallait que je te parle. Attends-moi, je reviens, fit-il en rentrant à son tour.

Il revint quelques minutes après et déposa les verres sur la table. Devant le regard surpris de son invité, il sourit.

– Je suis passé devant le comptoir, inutile que le serveur se déplace, fit-il.
– Oui, effectivement.

Le Capitaine le regarda prendre une gorgée de sa bière et baissa les yeux, fixant la table, sans vraiment la voir.

– Bien, commença-t-il. As-tu des nouvelles de Gwen ?
– Non, mais elle m’a dit qu’elle devait aller en intervention et qu’elle en aurait pour quelques jours. C’est pour cela que j’ai été surpris lorsque Owen m’a demandé de venir, vous ne faites pas les missions ensemble ?

Il prit une nouvelle gorgée et reposa son verre.

– Si, bien sûr, mais je pense qu’elle ne t’a pas tout dit. Cela fait plusieurs jours qu’elle ne fait plus partie de l’équipe.
– Quoi ?
– Oui, je l’ai virée, elle a mis deux d’entre nous en danger de mort parce qu’elle n’a pas voulu écouter ce qu’on lui disait.

Rhys but une nouvelle fois avant de répondre.

– Qu’a-t-elle fait ?
– À cause d’elle, Ianto et Tosh ont bien failli mourir. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait des conneries, mais là, ça a été la goutte d’eau ! Je lui ai demandé de quitter l’institut et de rendre son badge. Je pensais qu’elle te l’avait dit !
– Non, elle est partie en me disant que vous seriez de retour dans quelques jours. Rien ne pouvait laisser penser qu’elle n’avait plus de boulot. Que faisait-elle alors ?
– Elle préparait sa vengeance, lâcha l’immortel.
– Quoi ?
– Oui, d’après ce que nous avons découvert, elle avait recruté deux malfrats.
– Que voulait-elle faire ?
– Tuer Ianto !
– Mais pourquoi ? C’est faux, elle n’aurait jamais fait un truc pareil. Elle m’en a souvent dit du bien, tu dois te tromper.
– Non, je t’assure. Quand nous les avons retrouvés, elle a avoué.
– Retrouvés ! Comment ça ?
– Elle l’a fait enlever et torturer.
– Non, ce n’est pas possible.

Rhys finit son verre d’une traite et le reposa sur la table, fixant son interlocuteur dans l’espoir de voir un détail qui lui permettrait de savoir qu’il voulait lui faire une blague. Mais il n’y avait rien, le regard du leader ne laissant transparaître qu’une immense douleur.

– Où est-elle ?
– Je voulais juste l’arrêter, mais elle ne m’a pas laissé le choix, fit-il plus bas. Quand elle a voulu tirer sur Ianto, je l’ai tuée.
– Quoi ! lâcha Rhys en se levant brusquement.
– Assieds-toi, je t’en prie.
– M’asseoir, tu en as de bonnes ! Tu viens de me dire que tu avais descendu ma fiancée et tu voudrais que je m’asseye !
– Ce n’est pas pour cette seule raison, mais oui.
– Je vais aller voir la police, moi, je vais tout leur raconter. Il ne faut pas te faire d’illusions, votre boulot est de protéger Cardiff, mais pas de descendre des humains !
– Tu ne leur diras rien, fit le Capitaine d’une voix posée.
– Ah non ! Et qui m’en empêchera ! Toi ?

Sur ces paroles, il s’apprêtait à partir lorsqu’il fut pris d’un étourdissement. Le serveur se précipita et l’immortel le rassura d’un mot puis chargea son ami évanoui sur son épaule et se dirigea vers son véhicule. Il l’installa à l’intérieur après avoir récupéré les clés et le conduisit à son domicile. Owen et Neill étaient déjà sur place et s’engouffrèrent dans l’appartement à la suite de leur leader. Ils devaient rapidement faire le ménage afin que lorsque Rhys se réveillerait, il n’y ait plus aucune trace de Gwen.

Méthodiquement, ils emballèrent toutes les affaires de la jeune femme, enlevèrent les photos et laissèrent les documents de la nouvelle vie du Gallois sur la table. Quand ils eurent terminé, ils s’en allèrent, laissant place nette.

En arrivant au Hub, Jack vit le Docteur qui l’attendait. Celui-ci lui sourit et l’immortel s’approcha.

– Je pense que j’ai trouvé, fit le Seigneur du Temps. Nous n’avons plus qu’à y aller.
– Très bien. Je vous demande juste quelques instants, fit-il en descendant dans les voûtes.

Il en revint quelques minutes plus tard, accompagné de Kiram. Il lui demanda de suivre le Docteur et de l’attendre. Le Seigneur du Temps prit congé et le rejoignit.

– Bien, alors il faut que j’y aille, fit le Capitaine. Ce n’est pas de gaieté de cœur, croyez-le bien, mais il a besoin de moi. Dès que nous aurons terminé, il viendra me déposer. J’espère que nous n’en aurons pas pour longtemps, alors veillez les uns sur les autres et occupez-vous de Ianto.
– Ne te fais pas de souci, nous ferons ce qu’il faut, fit Owen, prends soin de toi et reviens vite.
– C’est bien mon intention.

Tosh s’approcha et il la serra dans ses bras, la jeune femme avait les larmes aux yeux, mais elle comprenait. Eirian eut, elle aussi, droit à une chaleureuse étreinte et Neill et Owen eurent, quant à eux une bonne poignée de main. Puis l’immortel s’approcha du Gallois. Une fois de plus, il tenta de communiquer, mais il y avait toujours la même porte fermée barrée de flammes. Le cœur lourd, il l’embrassa sur le front puis sur les lèvres avant de murmurer quelques mots à son oreille.

– Je t’aime Ianto, ne l’oublie pas.

Sur ces paroles, il se redressa et après un dernier signe de la main, il pénétra dans le Tardis. Quelques instants plus tard, la cabine bleue avait disparu, ne laissant que le silence.
À suivre…
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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeMer 17 Nov - 8:04

Chapitre 17
Dans les jours qui suivirent, les membres s’occupèrent des diverses interventions qui furent nécessaires pour ramener le calme dans la cité, les Weevils ayant décidé de se montrer plus curieux du monde extérieur. Eirian, aidée de Tosh avait mis au point un programme permettant à Neill et à elle-même de pouvoir surveiller le Gallois tout en restant dans leurs quartiers, ainsi ils continuaient à vivre leur vie tout en étant vigilants.

Deux jours plus tard, Ianto montra les premiers signes de réveil et Eirian se précipita à son chevet. Neill vint la rejoindre, une tasse de café à la main. Le Gallois les dévisagea sans rien dire puis referma les yeux.

– Tu crois qu’il s’est rendormi ? demanda le militaire.
– Je n’en sais rien, mais je pense que je vais prévenir Owen.
– Je suis d’accord. Il faut qu’il vienne le voir. Depuis que Jack est parti, Ianto n’a plus personne près de lui, il ne faudrait pas qu’il déprime.

La jeune femme se pencha sur le blessé et vit une larme quitter sa paupière fermée.

– Ne pleure pas, fit-elle doucement, nous sommes là pour t’aider. Tout va bien se passer, ne t’en fais pas.

Elle se redressa et alla à son poste. La main posée sur le combiné, elle regardait le jeune homme. Finalement, elle se décida et composa le numéro.

– Bonsoir Owen, excuse-moi de te déranger, mais nous avons du nouveau, fit-elle quand il prit la communication.
– Jack est revenu ?
– Non, pas encore, c’est Ianto, il est réveillé.
– J’arrive, restez près de lui.
– Ok, à tout de suite.

Le médecin raccrocha et prévint Tosh qui s’habilla rapidement. Owen en fit de même et ils quittèrent l’appartement pour le Hub. Dans la voiture, la jeune femme souriait doucement. Son ami était sorti de son coma, elle en était heureuse. La seule ombre au tableau était l’absence du Capitaine.

Quand ils passèrent le sas, le Gallois avait les yeux ouverts. La Japonaise se précipita à son chevet et s’assit près de lui.

– Comment vas-tu ? demanda-t-elle doucement.

Le jeune homme ne répondit pas, se contentant de la fixer. Son regard allait de l’un à l’autre de ses collègues puis se porta vers la passerelle. Tosh s’en aperçut et lui prit la main.

– Il n’est pas là, fit-elle. Non, je t’en prie, ne pleure pas, il reviendra, il l’a promis.

Des larmes roulaient sur les joues pâles du blessé et cela lui fit mal au cœur. Son ami devait se sentir abandonné.

Owen s’approcha à son tour et prit ses constantes. Avec un sourire, il lui retira la perfusion et s’installa sur la chaise.

– Bien, il semblerait que presque tout soit rentré dans l’ordre, fit-il. Pour le moment, tu n’as qu’une chose à faire, te reposer. Si tu as mal, n’hésite pas à me le dire, je te donnerai ce qu’il faut.

Ianto lui sourit faiblement puis ferma les yeux, continuant d’écouter ce que ses collègues disaient, mais il y avait un grand vide dans son cœur, son Capitaine était parti.

– Alors, comment va-t-il ? demanda Neill.
– Au point de vue santé, il est sur la bonne voie, mais je crois que Jack a sous-estimé l’impact de son absence.
– Mais il va revenir, je le lui ai dit, fit Tosh.
– Je ne pense pas que cela fasse une grande différence. Quand il a ouvert les yeux, Jack n’était pas là.
– Bien, alors en attendant son retour, il faut qu’il se rétablisse. Ils auront des choses à se dire quand ils seront à nouveau réunis, fit Eirian. Je suis certaine que Ianto comprendra pourquoi il a dû s’en aller.
– Je l’espère, répondit Tosh. Quoiqu’il en soit, Jack m’a laissé un message pour lui. Je vais le lui donner, quand il l’aura écouté, je pense qu’il ira mieux.

La jeune femme s’éloigna pour aller chercher le dictaphone et revint auprès du Gallois. Celui-ci gardait les yeux fermés, mais tressaillit légèrement quand il sentit sa collègue lui prendre la main.

– Ianto, fit-elle doucement en lui mettant l’appareil dans la paume. Jack voulait tout t’expliquer, il faudrait que tu écoutes ça. Crois-moi, il ne voulait pas partir, mais il n’a pas eu le choix, finit-elle en passant ses doigts dans ses cheveux.

Elle s’écarta et rejoignit ses collègues. Ils allèrent dans la cuisine pour se faire un café, pensant que le Gallois écouterait la bande, mais lorsqu’ils revinrent, il n’avait pas bougé.

Avec un soupir, Tosh reprit son travail, jetant de temps à autre, un coup d’œil à son ami. Elle sentait qu’il était triste, mais elle ne pouvait rien faire. Plusieurs fois, elle surprit son regard fixé sur la porte du bureau du leader et priait pour que Jack revienne rapidement.

Les jours suivants furent occupés par des interventions, mais Ianto restait à la base en compagnie d’Eirian qui ne se sentait pas vraiment à l’aise sur le terrain et préférait s’occuper des ordinateurs.

Au bout d’une semaine, le Gallois put enfin quitter le canapé et retourna chez lui. Quand il pénétra dans sa chambre, il fut surpris de trouver la peau de bête étendue sur le sol, à moitié posée sur le pied de son lit. Il s’assit et passa ses doigts dans les longs poils soyeux, puis il la roula et la mit dans le fond de son placard.

Il se doutait bien qu’il s’agissait d’un présent du Capitaine, mais il n’en avait cure. Jack était parti et l’avait oublié, autant faire la même chose.

Le lendemain, Ianto se présenta au Hub, vêtu d’un jean et d’un T-shirt, le tout rehaussé d’un blouson de toile sous un pardessus. Tosh le regarda passer, surprise par sa tenue. D’habitude, le Gallois mettait toujours un costume et là, il semblait prêt à partir pour une partie de campagne.

Elle alla le rejoindre dans la cuisine et l’observa pendant qu’il préparait la première tournée de café.

– Bonjour, Ianto, comment te sens-tu ce matin ?
– Bien, pourquoi en serait-il autrement, fit-il légèrement agressif.
– Je ne sais pas, tu ne nous as pas donné l’habitude de te voir vêtu ainsi. Ça te va bien, évidemment, mais…
– Mais quoi ! J’avais envie de changer !
– Ok, as-tu écouté le message que Jack t’a laissé ?
– Pour quoi faire ? Pour entendre dire qu’il préférait retourner avec le Docteur, depuis le temps qu’il nous rabattait les oreilles de ce type, il est très bien où il est !
– Tu n’as pas le droit de dire ça ! S’il est parti, c’est qu’il n’avait pas le choix…
– On a toujours le choix ! la coupa-t-il avant de quitter précipitamment la pièce.

Parler du Capitaine lui faisait mal, il voulait oublier. Il monta à l’office et y resta toute la matinée. Au Hub, Tosh alla discuter avec Owen. Elle lui fit part de ce que le Gallois lui avait dit, qu’il était persuadé que Jack les avait abandonnés, une nouvelle fois. La jeune femme s’inquiétait, le Gallois était toujours aussi professionnel, mais elle sentait qu’il était sur le point de faire une bêtise.

– Tosh, je ne sais pas trop ce que je dois faire de ça, fit Eirian en lui montrant un appareil de la taille d’un ordinateur.
– De quoi s’agit-il ?
– C’est ce qui a servi à Gwen pour simuler une activation.
– Tu l’as trouvé où ?
– C’est Jack qui me l’a laissé avant de partir. Il m’a demandé de l’analyser et de le donner à Ianto pour le mettre dans les archives sécurisées.
– D’accord, alors, tu as trouvé comment ça fonctionne ?
– Oui, il semblerait qu’il capte l’activité de la faille et qu’il la transforme en ondes, mais quant à te dire à quoi il sert, j’en serais bien incapable. Je ne lui vois pas du tout d’utilité sinon d’avoir trompé notre vigilance.
– Elle voulait Ianto, elle a dû se dire que ce serait une solution. Dans ses affaires, j’ai retrouvé son oreillette, elle savait que Jack et Neill étaient partis sur une intervention et qu’il ne restait que lui.
– Elle était gonflée quand même ! fit Eirian.
– Oui, dommage qu’elle ait réagi comme ça, c’était un bon agent. Bien, lorsque Ianto redescendra, tu pourras le lui donner pour qu’il le range. De toute façon, il ne va certainement pas tarder, il est presque midi.

Effectivement, à ce moment-là, l’alarme du sas retentit et la lourde roue bascula pour laisser passer le Gallois. Il alla déposer la commande dans la cuisine et prévint ses collègues qu’il allait servir en salle de conférence.

Le repas fut animé, quelques éclats de rire perçaient suite à des blagues racontées par Owen et Neill, mais Ianto restait silencieux, comme enfermé dans une bulle impénétrable. Plusieurs fois, il surprit des coups d’œil de Tosh, mais ne dit rien. Il savait qu’elle voulait qu’il se reprenne, mais lui, n’en avait pas du tout envie. Il décida de sortir au pub pendant la soirée, peut-être qu’il pourrait ainsi se changer les idées et qui sait, arriver à oublier le Capitaine !

– Alors Ianto, intervint Owen, comment se passe ta reprise ?
– Bien, classer des papiers n’est pas vraiment fatigant.
– Tu devrais nous accompagner pour les sorties, cela te ferait du bien de bouger.
– Non, je préfère rester ici.
– Ok, de toute façon, quand tu te sentiras prêt, tu seras le bienvenu, fit le médecin en surprenant le regard de Tosh.

Il voulut lui parler, mais elle lui fit un signe discret. Il irait la voir plus tard pour savoir de quoi il en retournait.

Le Gallois se leva pour aller faire le café et revint quelques minutes après. Il déposa les tasses devant chacun des convives puis retourna s’asseoir. Son regard se perdait dans la contemplation du fauteuil vide, il imaginait très bien son amant avec le Docteur. Cela faisait maintenant une semaine et demie qu’il était parti et malgré tout ce que ses amis lui disaient, il ne pensait pas que l’immortel reviendrait.

Après que tous eurent fini, il débarrassa et nettoya la salle, les laissant reprendre leur travail. Owen alla rejoindre Tosh et celle-ci lui demanda de l’accompagner sur le quai. Elle ne voulait pas que Ianto entende leur conversation. Pendant près de dix minutes, elle lui expliqua ses craintes quant à la réaction du Gallois et son impuissance à lui faire retrouver son entrain puis ils retournèrent dans le Hub.

Le jeune homme les regarda passer, se doutant qu’ils avaient parlé de lui. Cela l’irritait, ne pouvaient-ils pas s’occuper de leurs affaires ! En fin d’après-midi, il descendit nourrir les pensionnaires et nettoya la zone centrale avant de monter fermer l’office et de rentrer chez lui. Sous la douche, il repensait aux étreintes qu’il avait eues avec le Capitaine puis se secoua, tout cela était bien fini. Tout en s’habillant pour sa sortie nocturne, il vit le dictaphone posé sur la table de nuit, puis avec un soupir, il lui tourna le dos.

Quand il passa la porte du pub, il était près de minuit et il y avait beaucoup de monde. Il salua le patron et prit une boisson puis alla s’asseoir dans un coin de la salle, regardant les consommateurs danser sur la piste. Une heure plus tard, il quittait l’établissement et rentrait chez lui. Il repensa à l’homme qu’il avait vu le dévisager, se demandant ce qu’il pourrait ressentir s’il se perdait dans d’autres bras que ceux du Capitaine.

Les deux jours suivants furent en tout point identiques, il allait travailler et le soir, il sortait dans ce même pub. Mais les choses étaient sur le point de changer. L’homme qu’il avait vu s’approcha de lui et lui demanda l’autorisation de s’asseoir. Ianto accepta et engagea la conversation. Cela lui faisait de bien de pouvoir parler avec quelqu’un. Au cours de la soirée, il se sentit de plus en plus détendu et lorsque son interlocuteur lui proposa d’aller faire un tour, il se leva et le suivit.

Dehors, Neill attendait patiemment sa sortie. La discussion qu’il avait eue avec Owen et Tosh lui faisait penser que Ianto risquait d’avoir des ennuis et il ne pouvait pas le laisser comme ça. Il vit les deux hommes sortir et se diriger vers un véhicule. Le Gallois semblait ivre et son compagnon le tenait tout contre lui. Il ouvrit la portière et l’incita à s’asseoir puis il alla prendre place derrière le volant.

Quand la voiture démarra, le militaire appela le médecin et lui fit un rapide topo. En entendant le récit, Owen s’inquiéta, il n’était pas dans les habitudes de Ianto de boire plus que de raison, mais il y avait peut-être une autre explication. Il exposa la situation à Tosh puis prit son blouson et sortit en coup de vent.

Le Gallois se sentait bien, il avait la tête dans du coton, mais les attentions de son ami lui faisait plaisir. Enfin quelqu’un s’occupait de lui, cela lui remonta le moral. L’homme était de fort agréable compagnie, tout au long de leurs discussions, ils avaient découvert qu’ils avaient beaucoup de choses en commun. Quand le véhicule s’arrêta, il regarda autour de lui, il ne connaissait pas ce quartier.

– Voilà, nous sommes arrivés, fit le chauffeur, tu descends !
– Oui, j’arrive, dit-il en saisissant la poignée de la portière.

Pendant un instant, une pensée fugitive lui traversa l’esprit, n’était-il pas en train de faire une bêtise ! Mais sous les encouragements de son compagnon, il sortit de la voiture et s’approcha de son hôte.

– Allez viens, nous serons mieux à l’intérieur, il fera plus chaud.

Le Gallois le suivit sans résistance et Neill s’inquiétait. Ianto, d’habitude si prudent, semblait se laisser mener sans réfléchir. La porte se referma et le militaire s’approcha de la maison. Par la fenêtre, il vit les deux hommes ôter leurs pardessus et le Gallois s’assit sur le canapé. À ce moment-là, Owen arriva près de son collègue et jeta, lui aussi, un coup d’œil dans la pièce.

– Alors ? fit-il.
– Pour le moment, rien, mais Ianto ne me semble pas dans son état normal.

Ils continuèrent de regarder et virent l’autre homme s’approcher et caresser la joue du Gallois. Celui-ci eut un sursaut de lucidité et voulut se lever, mais l’individu le repoussa brutalement sur le canapé et entreprit de lui retirer sa chemise, passant sa main dans l’entrejambe. Ianto se défendit puis reçut un violent coup de poing qui lui fit perdre connaissance.

Owen et Neill se précipitèrent et firent voler la porte en éclat au moment où l’homme baissait le pantalon du Gallois après l’avoir retourné sur le ventre. Sous la menace de l’arme du militaire, l’agresseur s’écarta et buta contre la table basse, s’assommant en tombant. Le médecin s’approcha de son ami et le rhabilla puis s’assura qu’il allait bien. Un rapide examen lui apprit que le Gallois avait été drogué, son portable lui indiqua une prise de GHB. Heureusement qu’ils avaient décidé de le suivre, s’ils ne l’avaient pas fait, le jeune homme aurait été abusé par l’homme qui se disait son ami et qui avait profité de sa détresse. Il appela la police et attendit son arrivée tandis que Neill emmenait Ianto à sa voiture. Il l’installa et boucla la ceinture puis prévint le médecin qu’il rentrait à la base.

Dès que l’homme fut pris en charge par les policiers, Owen les rejoignit. Quand il arriva, le Gallois était allongé sur le canapé et Eirian était près de lui. Tosh sortit de la cuisine avec des tasses de café et le médecin vit des larmes dans ses yeux.

Une heure plus tard, Ianto ouvrit les paupières et fut surpris de se retrouver au Hub. Neill s’approcha et s’assit près de lui.

– Comment te sens-tu ? demanda-t-il.
– J’ai mal au crâne, que s’est-il passé ? Qu’est-ce que je fais ici ?
– Tu ne t’en souviens pas ?
– Non, j’ai eu un accident ?
– Pas vraiment, répondit Owen. C’est un peu plus grave que ça.

Le Gallois se redressa en passant sa main sur son front, la douleur lui vrillait la tête et il ferma les yeux un instant.

– Tu te souviens de ta soirée ? s’enquit le militaire.
– Je n’ai rien fait de spécial, je suis juste allé boire un verre au pub.
– Et c’est tout ?
– Bin oui ! Ah non, j’ai discuté avec quelqu’un.
– Que tu connaissais ?
– Non, je l’ai vu plusieurs fois, mais nous n’avons parlé que ce soir.
– Et c’est tout ?
– Tu vas me le demander combien de fois ? fit-il en s’emportant. Je ne vois pas en quoi discuter vous dérange et puis pour quelle raison me surveillez-vous ?
– Si nous ne l’avions pas fait, il t’aurait… violé, fit Owen après un moment d’hésitation.
– Mais ça va pas, tu vois le mal partout !
– Non Ianto, il t’avait drogué et nous sommes arrivés juste à temps pour l’empêcher de te faire du mal.
– Non, c’est faux, fit le Gallois en se levant. Vous…

Pris d’un étourdissement, il s’effondra et Neill le rattrapa avant qu’il ne touche le sol. Aidé par le médecin, il le recoucha puis s’écarta pour laisser la place à Owen.

– Tout va bien, fit celui-ci, c’est juste une réaction au produit. Ça va passer, mais il ne faut pas qu’il reste seul, on ne sait jamais.
– Que pouvons-nous faire pour lui ? s’enquit Tosh.
– Je n’en sais vraiment rien, enfin, si, je sais, il faudrait que Jack revienne.
– Attendez-moi, j’en ai pour quelques minutes, fit-elle fouillant dans les poches de son ami.

Après avoir récupéré les clés du Gallois, elle quitta précipitamment la base, elle venait d’avoir une idée. Elle revint un quart d’heure plus tard et demanda à ses collègues de sortir. Le jeune homme avait rouvert les yeux, mais était tourné sur le côté, refusant de les regarder. Elle posa le dictaphone sur le lit et le mit en route.

Quand Ianto entendit la voix de son amant, des larmes montèrent à ses yeux et il ferma les paupières.

– Ianto, j’aurais tellement voulu être près de toi à ton réveil, mais c’était impossible. Le Docteur avait besoin de mon aide et je n’ai pas pu refuser. Kiram est celui qui nous a permis, qui m’a permis de te retrouver et je me devais de l’aider.

J’ai essayé de te parler, mais tu n’as pas voulu m’écouter. J’espère simplement que ce n’était que parce qu’il était dans la base et que tu percevais qu’il pouvait avoir connaissance de ce que tu pensais.

Ianto, si tu savais comme tu me manques. Chaque nuit, je dormais près de toi et à mon réveil, je ne pouvais que constater que tu n’étais pas revenu. Pourquoi ? Que s’est-il passé pour que tu préfères rester inconscient !

Je me suis occupé de Gwen, tu n’auras plus rien à craindre d’elle, ce qu’elle t’a fait est impardonnable, malheureusement, je n’ai pas pu l’en empêcher. J’aurais préféré être à ta place, si tu savais combien j’ai souffert de ne pouvoir te retrouver.

Quand tu rentreras chez toi, j’aimerais que tu penses à moi. Dans ta chambre, j’ai laissé un présent. Je sais que tu ne comprendras peut-être pas, mais je t’en prie… fais-le pour moi. Là où je serai, je n’aurai que toi à l’esprit, tu peux me croire.

Je vais devoir te laisser maintenant, il faut que je règle certains détails avant de partir, mais je te le promets, je reviendrai le plus vite possible. Tu me manques, nos étreintes me manquent, tes baisers me manquent, si tu savais comme ma vie est vide sans toi à mes côtés. Je t’aime Ianto, ne l’oublie jamais.

Rwyf wrth fy modd i chi am dragwyddoldeb ! (Je t'aime pour l'éternité)


La bande s’arrêta et le Gallois se tourna pour prendre l’appareil. Il le serra contre son cœur et se mit à sangloter. Il avait pensé que le Capitaine était parti sans retour possible, mais il comprenait maintenant qu’il n’avait pas eu d’autre choix et que son désir le plus cher était de revenir auprès de lui.

À suivre
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Date d'inscription : 13/04/2010

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MessageSujet: Re: L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17   L'éternité près de toi... - Torchwood - Jack/Ianto - NC 17 Icon_minitimeJeu 18 Nov - 7:47

Chapitre 18
Quand Tosh n’entendit plus la voix de son leader, elle se rapprocha de son ami et s’assit près de lui. Il leva vers elle des yeux embués de larmes et elle le prit dans ses bras.

– Vas-y, laisse-toi aller, fit-elle doucement en lui caressant les cheveux. Ça va passer.

Pendant de longues minutes, le Gallois laissa son chagrin le submerger puis peu à peu, il se calma.

– Je vous demande pardon, souffla-t-il en s’écartant.
– Tu n’en as pas besoin, il nous manque à nous aussi, mais certainement pas autant qu’à toi. Tu aurais dû écouter la cassette quand je te l’ai donnée, tu aurais compris qu’il n’avait pas voulu t’abandonner.

Les autres membres s’approchèrent et Eirian lui sourit. Elle lui tendit une tasse de café, s’excusant qu’il ne soit pas aussi bon que le sien, ce qui l’amusa un peu. Elle vit ses prunelles s’éclairer et en fut ravie.

– Bien, fit Owen, ce soir, je te ferai une prise de sang, histoire de m’assurer que tu n’as plus de drogue dans le corps. Après, j’aimerais que tu ne restes pas seul, de préférence. Si tu veux, tu peux dormir ici ou venir chez moi, j’ai une chambre d’amis où tu pourras t’installer.

– Merci, fit le Gallois, mais je pense que je vais rester ici.
– Bien, de toute façon, Neill et Eirian seront dans les murs, si tu as un souci, tu pourras aller les voir.
– Ou bien si tu as envie de discuter, fit le militaire.
– D’accord.
– Bon, les coupa le médecin, je pense qu’il serait bon d’aller dormir un peu, nous nous verrons demain matin, ok ?

Tous acceptèrent et Tosh et Owen quittèrent la base, laissant le Gallois sous la surveillance des deux autres membres. Le jeune homme s’endormit pour un sommeil sans rêve et ne se réveilla qu’au matin en entendant le sas s’ouvrir.

Tosh s’approcha de lui et le regarda pendant qu’il se levait.

– Ianto, j’aimerais que tu viennes dîner avec nous, proposa-t-elle, d’ailleurs, je pense que nous devrions tous sortir au restaurant.
– Bonne idée, lâcha Eirian qui venait d’arriver avec son compagnon. À Londres, ça ne nous arrivait jamais. Je trouve agréable de pouvoir se rencontrer en dehors du boulot.
– Ici, nous le faisons de temps en temps, ça permet de décompresser, fit Owen. Très bien, alors c’est décidé, nous sortirons tous au restaurant.
– Ok, mais je voudrais aller me changer, fit Ianto.
– Aucun problème, quand tu voudras y aller, je t’accompagnerai, proposa Neill.

Le Gallois acquiesça sans rien dire, il aurait préféré y aller seul, mais il comprenait très bien que son ami veuille venir avec lui.

Le soir, après avoir nourri les pensionnaires, Ianto se soumit à la prise de sang et attendit le verdict. Le médecin lui sourit, il ne restait que d’infimes traces, tout était rentré dans l’ordre. Le Gallois se rendit à son appartement, escorté par Neill. Pendant que le jeune homme prenait une douche et s’habillait, le militaire écouta un peu de musique.

Dans la chambre, Ianto repensa aux paroles de son amant et sortit la peau du placard. Pourquoi lui avait-il fait un tel cadeau, que représentait-elle pour lui ? Il l’étala sur son lit à la manière d’un plaid et la regarda longuement. Passant ses doigts dans les longs poils, il eut une sensation bizarre, comme si cette fourrure avait joué un rôle important dans sa vie, mais il n’arrivait pas à faire le lien.

Quand il rejoignit son ami, celui-ci eut un sourire.

– Je t’avoue que le costume te va bien mieux que le jean, fit-il.
– Merci, nous y allons ?

Ils retournèrent au Hub et Ianto déposa le sac de sport qu’il avait rapporté. Devant passer quelques jours à la base, il avait jugé plus simple de prendre des affaires pour se changer.

– Où veux-tu aller ? demanda Tosh en se tournant vers son ami.
– À la Bayside Brasserie si tu veux bien !
– C’est parti, fit-elle avec un sourire.

Elle savait que souvent, le Capitaine allait y dîner avec le Gallois mais ne dit rien. Cette soirée lui était réservée alors autant lui faire plaisir.

Vers minuit, ils se séparèrent et Ianto suivit Neill et Eirian. Les jeunes gens descendirent dans leurs quartiers et le Gallois resta dans la zone centrale. Au bout de longues minutes, il se décida et monta les marches menant au bureau de l’immortel. Il avait envie d’être près de lui et en son absence, le meilleur endroit était sa chambre. Il ouvrit la trappe et descendit l’échelle puis se déshabilla et se coucha.

Au matin, quand le militaire arriva près des ordinateurs, il vit le canapé vide et fermé et s’inquiéta, mais il se détendit en voyant le Gallois descendre les marches pour venir le rejoindre.

– Bien dormi ? demanda-t-il.
– Oui, tu veux un café ?
– Oh que oui, j’avoue que tu le prépares divinement bien, fit-il.

Il sourit en le voyant rougir et le remercia quand il lui tendit sa tasse. Ianto finit de préparer la première tournée de café et rejoignit son ami sur le canapé. Quand les autres membres arrivèrent, ils saluèrent les deux hommes qui discutaient et allèrent chercher leur boisson.

À nouveau, le Gallois participa aux interventions de l’équipe, se proposant comme chauffeur et Tosh le voyait doucement reprendre vie. Elle était satisfaite, elle était certaine que dans peu de temps, l’immortel serait de retour et que tout redeviendrait comme avant.

Une nouvelle semaine passa et Ianto s’était installé à demeure dans la chambre du Capitaine. Tous les soirs, il s’endormait en pensant à son amant, espérant qu’il serait près de lui à son réveil, mais chaque fois quand il ouvrait les yeux, il était seul.

– Ianto.

Le Gallois bougea dans son sommeil.

– Ianto.

Il remua de nouveau et sourit en dormant.

– Ianto, ouvre les yeux.

Cette fois, le jeune homme se redressa brusquement, des frissons le parcourant. Il regarda autour de lui et eut la désagréable impression de ne pas être seul. Lentement, il glissa sa main sous l’oreiller et en sortit son arme.

– Ianto, aurais-tu peur de moi.
– Qui est là, fit-il brusquement.
– Tu ne me reconnais pas !
– Jack, c’est toi ?
– Qui veux-tu que ce soit !
– Où étais-tu ?
– Toujours près de toi en pensée, mais trop loin pour que tu puisses m’entendre, fit l’immortel en sortant de l’ombre.

Le Gallois lâcha son arme et vint se lover entre ses bras puis leva la tête et le Capitaine prit ses lèvres pour un tendre baiser.

Quand ils se séparèrent, l’immortel lui caressa délicatement la joue et essuya une larme du bout de son pouce. Puis il glissa ses doigts sur le torse nu de son compagnon qui ferma les yeux sous les doux effleurements. Il dessina la cicatrice et déposa de légers baisers sur la marque encore bien nette mais presque insensible. Ianto avait été si longtemps privé de ses caresses qu’il en redemandait encore et encore, passant ses mains sous le lourd manteau militaire qu’il fit tomber sur le sol.

Les lèvres à nouveau soudées en un baiser plus passionné, ils se laissaient aller à l’envie de reconquérir l’autre et Ianto le libéra de sa chemise et de son T-shirt, quittant sa bouche un bref instant pour lui permettre de passer le col du vêtement. Les bretelles pendant sur les hanches, l’immortel se déplaça pour allonger son amant sur le lit, mais celui-ci résista, s’attaquant au bouton du pantalon, qui lui aussi se retrouva sur le sol.

Le souffle plus court, le Gallois finit par se laisser tomber et l’immortel se coucha sur lui, lui faisant sentir le désir qui l’animait déjà. Il passa sa main entre leur deux corps et caressa doucement le sexe de son partenaire qui n’avait, à ce moment-là, rien à envier au sien.

– Ianto, tu m’as tellement manqué. Pardonne-moi de ne pas avoir été là à ton réveil.
– J’ai cru que tu étais parti, je t’en ai voulu, souffla le jeune homme en continuant de picorer le cou de son amant.
– Je te l’avais expliqué pourtant, Tosh ne t’a pas remis la cassette ?

Le Capitaine s’occupait à présent de son épaule et descendait lentement vers ses tétons durcis.

– Si, mais je ne l’ai écoutée que très récemment, murmura-t-il en se tendant sous l’agacement de ses boutons de chair. Aime-moi, Jack, je t’en prie, aime-moi.

La pensée fit sourire l’immortel qui continuait ses douces tortures, progressant lentement jusqu’au bas-ventre creusé par le désir. D’un coup de langue rapide sur le gland, il électrisa le corps du jeune homme qui laissa échapper un long gémissement. Puis il le prit en bouche délicatement, avec une lenteur exaspérante qui fit grogner le Gallois qui se tendait vers lui. Il commença ses va-et-vient sur la hampe tendue, frôlant l’entrejambe qui s’écarta. Ses doigts allèrent caresser son intimité, en dessinant le contour sans y pénétrer.

Les doigts crispés dans la chevelure du Capitaine, Ianto gémissait doucement, ondulant du bassin, se cambrant pour investir plus profondément la cavité buccale qui lui procurait ce délicieux plaisir. Jack continua à jouer de la langue sur la longueur, recueillant des perles de désir de plus en plus nombreuses. Il sentait le sexe vibrer entre ses lèvres, signe que son amant n’allait pas tarder à se libérer. Son doigt toujours posé sur l’anneau de chair finit par passer la barrière délicate et Ianto se répandit dans sa bouche avec un râle plaintif. L’immortel lécha toute la semence puis quitta le membre radouci pour venir embrasser le jeune homme qui redescendait lentement des cieux où l’avait propulsé sa jouissance.

– Tu as toujours aussi bon goût, murmura le Capitaine.

Le Gallois ouvrit les yeux et vrilla son regard dans le sien. Dans les prunelles azur, dansait une flamme que le jeune homme connaissait bien, c’était celle du désir, le même désir qu’il sentait à nouveau partir à l’assaut de son corps.

Il s’empara des lèvres de son amant et le bascula sur le dos, se retrouvant au-dessus de lui, les jambes de chaque côté de ses hanches. Il se pencha et ondula légèrement pour faire toucher leurs virilités, les électrisant à chaque contact. Jack passa sa main entre leurs deux corps, s’en allant visiter à nouveau l’intimité qu’il avait envie de pénétrer. Quand il y glissa une phalange, le Gallois se redressa, s’offrant aux deux suivantes qui la rejoignirent. Après quelques instants de préparation, il saisit le sexe de son amant et l’humidifia de salive puis le présenta à l’orée de son anneau de chair. Le Capitaine posa ses mains sur les hanches du jeune homme, lui laissant l’initiative de la pénétration.

Lentement, Ianto se laissa descendre, accueillant en lui le sexe désiré. Une légère douleur se fit ressentir et Jack le caressa doucement, le fixant du regard, voyant son visage se détendre à mesure qu’il s’enfonçait plus profondément en lui. Arrivé au bout de la hampe de chair, le Gallois baissa les yeux sur son amant puis se pencha pour l’embrasser tendrement. Jack se redressa en le serrant contre lui. Des soupirs s’échappaient de leurs lèvres entrouvertes puis le jeune homme initia un nouveau baiser, caressant la bouche du bout de la langue. Le Capitaine la laissa pénétrer et mêla la sienne à celle de son amant.

Collés l’un contre l’autre, ils s’embrassèrent à en perdre le souffle, puis Ianto commença à bouger doucement, allant et venant sur le sexe qui le fouillait avec passion. La tête rejetée en arrière, il sentait les lèvres de son amant courir sur son torse et s’emparer de ses tétons, les happant avant de les relâcher. Les mains sur les hanches du Gallois, le Capitaine dirigeait le mouvement, pénétrant toujours plus profondément dans la gaine chaude.

Les gémissements étaient de plus en plus nombreux, le plaisir prenait lentement possession de leurs corps soudés l’un à l’autre. D’un coup de reins, Jack bascula et se retrouva au-dessus de Ianto, lui écartant les cuisses pour le posséder un peu plus. Les mouvements se firent plus rapides, plus erratiques aussi.

Une longue litanie de mots gallois s’échappa de la bouche du jeune homme, accentuant encore le désir de l’immortel qui se saisit de son sexe et le massa au même rythme que celui de ses coups de reins. Les peaux claquaient l’une contre l’autre avec plus de célérité et plus de passion. Puis brusquement, Ianto hurla son plaisir en se répandant dans la main de son amant. Celui-ci se maîtrisa et après quelques allées et venues supplémentaires, le rejoignit dans un long râle. Les mains crispées sur les hanches du jeune homme, il voulait encore rester enfoui au plus profond de cet être aimé et le tirait à lui pour toujours plus l’investir.

Enfoui au fond de son corps, le Capitaine se pencha pour prendre les lèvres soupirantes mais grogna lorsque son sexe radouci quitta l’abri dans lequel il aurait voulu encore rester. Il s’allongea près du Gallois et le prit dans ses bras, retrouvant progressivement son souffle. Le jeune homme se redressa et le regarda un instant avant de l’embrasser tendrement.

– Je t’aime, souffla-t-il en s’écartant lentement. Tu ne sais pas à quel point je t’aime.
– Oh si ! fit l’immortel en souriant, tout en toi me le crie, même ton esprit, je te l’ai déjà dit, tu es très bavard !
– Tu ne partiras plus ?
– Non, plus jamais ! Mais cette fois, je n’avais pas le choix, tu l’as bien compris j’espère.
– Oui, souffla le jeune homme avant de fermer les yeux et de s’endormir, la main agrippée à la hanche du Capitaine comme pour l’empêcher de partir.

Jack sourit puis se laissa sombrer lui aussi. Il était de retour chez lui, dans les bras qui lui avaient tant manqués.

Au matin, le Gallois s’éveilla le premier et regarda l’immortel pendant un instant avant de s’habiller après une douche rapide. Quand il referma la trappe sur l’homme endormi, il entendit le sas s’ouvrir, lui indiquant que ses collègues arrivaient. Tosh leva les yeux en le voyant descendre et sourit en remarquant son air radieux. Elle avait compris, le leader était de retour.

Le jeune homme servit la première tournée de café puis prépara la tasse du Capitaine et monta le rejoindre. Quand il posa le pied dans la chambre, il croisa le regard amoureux de son amant. Il s’assit sur le lit et lui tendit sa tasse. Jack se redressa et prit ses lèvres pour un tendre baiser.

– Bonjour, toi, fit-il doucement. Bien dormi ?
– Bien mieux que depuis trois semaines, répondit le Gallois.
– Nous allons avoir du temps à rattraper et il nous faudra également discuter de certaines choses. Ne t’en fais pas, fit-il en voyant le jeune homme se raidir, rien de bien grave, rassure-toi.
– Peux-tu me dire une chose ?
– Oui, quoi ?
– La peau qui est chez moi, elle vient d’où ?
– Je t’expliquerai ça quand nous serons à ton appartement. Pour le moment, j’aimerais aller voir les autres, tu veux bien.
– J’aurais préféré te garder rien que pour moi, répondit le Gallois un brin ironique, mais ce sera pour ce soir.

L’immortel se leva et alla prendre une douche puis se vêtit et monta dans son bureau. Quand les autres membres le virent descendre les marches, Tosh s’approcha et attendit qu’il soit près d’elle pour se jeter dans ses bras. Le Capitaine sourit devant cet élan de tendresse et la serra contre lui.

– Salut Jack, fit Owen, bienvenue à la maison.
– Merci, ça fait du bien d’être de retour.
– Alors, comment ça s’est passé ? s’enquit Neill. Trois semaines, c’est beaucoup pour un déplacement.
– Pas vraiment ! Nous avons eu quelques soucis. Le peuple de Kiram était réticent à quitter la planète. Il nous a fallu parlementer avec tous les anciens et quand la décision a été prise de partir, nous avons dû récupérer tout le monde, il était hors de question de faire plusieurs voyages. Quoi qu’il en soit, maintenant, ils sont installés et semblent heureux de leur sort. Le Docteur a trouvé la planète idéale pour eux, bien sûr, il faudra qu’ils s’adaptent à leur nouvel environnement, mais je ne pense pas qu’ils regrettent le froid et la glace.
– Et où est-il ? demanda Owen.
– Il est reparti après m’avoir déposé. Alors, comment ça s’est passé pendant mon absence ?
– Pas trop mal, quelques interventions sans grande importance, fit le médecin en regardant le Gallois descendre les rejoindre.

Il se devait de mettre le leader au courant de l’agression du jeune homme, mais préférait attendre qu’ils soient seuls.

– Bien, j’aurais besoin de vos rapports. Ianto, nous allons fermer l’office pour quelques jours, le temps de remettre de l’ordre dans tous les dossiers.
– Très bien, répondit-il en se dirigeant vers la cuisine.

Il sentait mieux depuis que l’immortel était revenu. Leur étreinte de la nuit avait été passionnée et il lui tardait de se blottir à nouveau dans les bras de son amant. Cependant, il savait aussi qu’ils allaient devoir parler de ce qu’il s’était passé quand il n’était pas là.

La journée se poursuivit dans le calme. Le Capitaine eut le temps de lire les rapports d’intervention et le soir, il accompagna le Gallois à son appartement. Le jeune homme passa commande pour le dîner et ils s’assirent sur le canapé pour attendre la livraison. Au bout d’un moment, Ianto s’allongea et posa sa tête sur les genoux de son amant. Après avoir bien réfléchi, il prit son courage à deux mains et regarda le leader.

– Jack, il faut que tu saches quelque chose, fit-il.
– Oui, je t’écoute.
– Quand je me suis réveillé, tu n’étais plus là et après ce que m’avait fait subir Gwen, je pensais que tu étais parti, que tu ne voulais plus rester avec moi.
– Mais…
– Non, je t’en prie, écoute-moi d’abord, fit-il en le coupant. J’étais déboussolé, je t’ai attendu, mais tu ne revenais pas. J’ai commencé à sortir au pub et un soir, un homme est venu me parler.

La main qui caressait ses cheveux venait de s’arrêter, mais il continua.

– Je ne voulais que discuter, les autres ne pouvaient pas comprendre ce que je traversais et je ne voulais pas leur en parler. Ils avaient déjà bien assez à faire avec leurs propres relations, je ne souhaitais pas les ennuyer. Je n’ai pas vraiment compris ce qu’il s’est passé, je me suis réveillé ici avec Neill et Owen près de moi. Tosh et Eirian étaient là, elles aussi et ils m’ont raconté que j’avais failli me faire violer, finit-il dans un souffle. C’est grâce à eux qu’il ne m’est rien arrivé.

Il leva les yeux et croisa le regard de son amant. Il avait craint la réaction du Capitaine, mais ce qu’il vit au fond de ses prunelles le bouleversa. Il se redressa et posa ses lèvres sur les siennes.

– Pardonne-moi Ianto, je ne voulais pas te faire souffrir.
– Tu n’y es pour rien, c’est la faute à pas de chance et la mienne également. Si j’avais écouté le message que tu m’as laissé, j’aurais pu comprendre les raisons de ton départ.

À ce moment, l’interphone retentit et le jeune homme se leva pour aller ouvrir au livreur. Il attendit de récupérer sa commande et revint près du Capitaine qui n’avait toujours pas bougé. Il posa les boites sur la table et s’accroupit devant le leader.

– Parle-moi, fit-il en passant sa main sur sa joue. Je n’ai pas voulu ce qu’il s’est passé, je peux te l’assurer, j’étais perdu, c’est tout.
– Tu n’y es pour rien et je t’aime toujours si c’est ce qui t’inquiète, mais je voudrais que tu sois plus prudent.
– C’est promis. On devrait manger avant que ça ne soit froid.
– Bonne idée, fit l’immortel en se servant.
À suivre…
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